Après un léger ralentissement ces derniers mois, Diaobé semble de nouveau renouer avec l’affluence des vendeurs d’oranges dont la plupart sont des femmes. Chaque semaine, des camions venus de la Guinée (Conakry) déchargent des tonnes d’oranges, au grand plaisir des vendeuses et vendeurs.
«Les oranges nous viennent de la Guinée Conakry», nous informe Saoudatou Barry, vendeuse de fruits.
Cette dame, d’une taille moyenne, au teint noir, signale que le commerce des oranges fait l’affaire de beaucoup de commerçantes et commerçants. Selon notre interlocutrice, un camion rempli d’oranges est vendu entre 450 000 et 1 million de francs Cfa. Toutefois, les prix restent abordables pour les clients. En effet, son voisin Tidiane Diallo, installé à quelques jets de pierres d’elle, soutient que le client est servi, quelle que soit sa bourse. «Il y a des seaux de 250, 500, 1000 francs, selon la capacité». «Le marché est actuellement bien fourni. Malgré la conjoncture, les clients sont bien servis, car il y en a abondamment», rassure M. Diallo.
De l’autre côté des étales de fruits, Moussa Ndiaye indique que le prix en gros doit être revu à la baise pour leur permettre d’avoir des bénéfices parce que, soutient-il, «le transport entre Dakar et Diaobé coûte très cher depuis ces derniers temps». Dans un autre registre, les vendeurs ont interpellé les autorités quant à leurs conditions de travail avec l’étroitesse des espaces. Ces commerçantes et commerçants invitent les autorités municipales à leur trouver des hangars ou magasins où ils pourront stocker leurs marchandises sans risques de subir un vol ou voir une bonne partie des fruits pourrir. Chaque jour, des hommes et femmes viennent s’approvisionner auprès des grossistes pour ensuite aller revendre en détail à d’autres clients. Pour le vieux Baye Ass, un Saloum-saloum bon teint, à la tête blanchâtre et avec sa longue barbe, «les Sénégalais aiment bien les oranges ; ce qui fait qu’elles se vendent bien présentement. Nombreux sont ceux qui les assimilent à un remède facilitateur de la digestion». Cependant, il a tenu à préciser que ce sera pour une courte durée avec la forte canicule qui vient de s’installer et qui, du coup, occasionne des risques dans la conservation des oranges. Malgré tout, les choses se déroulent bien autour du commerce des fruits, principalement la vente des oranges au marché hebdomadaire et international de Diaobé. «Pour l’heure, le commerce marche fort bien ici», conclut notre dernier interlocuteur.
Correspondant El Hadj Coly
Le Quotidien