OXFAM PLAIDE POUR DES INVESTISSEMENTS CONSÉQUENTS DANS L’AGRICULTURE



En direction du sommet de la CEDEAO sur l’alimentation à Abuja, Oxfam a publié un rapport de 50 pages sur la situation alimentaire en Afrique. Jean Denis Crola recommande aux gouvernements de « faire de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, une véritable priorité budgétaire » et d’y investir de manière conséquente. Dans le document intitulé « Aide à l’agriculture : des promesses aux réalités de terrain », et qui s’est intéressé uniquement au Niger, Burkina Faso et le Ghana, il ressort qu’entre juin 2008 et juillet 2009, plus de 40 milliards de dollars ont été annoncés par les principaux pays donateurs pour apporter des réponses d’urgence à la crise alimentaire et investir durablement dans l’agriculture des pays en développement. Mieux, en juillet 2003 lors du sommet de « Maputo, des gouvernements s’étaient engagés à consacrer au moins 10% du budget à l’agriculture » à en croire un extrait de l’allocution du président de la commission de la Cedeao, Dr Mohamed Ibn Chambas, prononcé lors de l’ouverture du Forum « Investir dans l’agriculture en Afrique subsaharienne », le 8 décembre 2008 à Paris. Toutefois, M. Crola se désole du fait que l’agriculture est délaissée. « Il y a beaucoup de progrès à faire », a-t-il reconnu, avant de poursuivre que depuis une trentaine d’années, l’aide à l’agriculture en Afrique de l’Ouest est morcelée en une multitude de projets, souvent mal coordonnés entre eux et déconnectés des politiques et programmes nationaux. « Passer de la concertation à une réelle coordination des interventions de l’ensemble des acteurs représente donc le principal défi à relever dans cette région. C’est en particulier le cas au niveau des partenaires techniques et financiers qui s’investissent dans de multiples projets sans toujours tenir compte des stratégies de développement rural. Conscient que l’agriculture est un moteur de développement, il recommande aux partenaires techniques et financiers, gouvernements et autres organisations de la société civile et Ong d’investir concrètement dans l’élaboration et la mise en œuvre des programmes sectoriels, de travailler à la mise en œuvre d’une politique commerciale régionale et d’apporter une aide de qualité à l’agriculture. Quant au coordonnateur régional de la campagne justice économique d’Oxfam, M. Eric Hazard, il estime qu’il faut un environnement favorable pour écouler les produits.

Serigne Mansour Sy CISSE (Stagiaire)
Le Soleil

Accueil | Envoyer à un ami | Version imprimable | Augmenter la taille du texte | Diminuer la taille du texte
OXFAM


Nouveau commentaire :

Inscrivez-vous.entrez votre email pour garder le contact car nous avons besoin de vos avis et suggestions.merci d'avance