Comment faciliter le développement des pays africains sans promouvoir au sein même du continent noir l’existence d’une communauté scientifique dynamique, suffisamment organisée et assez forte pour conduire des recherches dont les résultats auraient des retombées positives pour les populations ? Cette interpellation qui s’est ancrée au cœur même de la problématique de la recherche pour le développement en Afrique a poussé les autorités françaises, par l’entremise de leur ministère des Affaires étrangères et européennes, à élaborer un programme original de renforcement des capacités des équipes scientifiques du Sud. Dénommé Programme Aires/Sud ((Appuis intégrés pour le renforcement des équipes scientifiques du Sud), l’initiative a réuni par le biais d’un atelier officiel de lancement hier, mardi 25 mars à Saly (Mbour), une panoplie d’universitaires, de chercheurs et d’experts venant de différents horizons, du Nord comme du Sud, comme d’institutions partenaires de l’Ird, agence d’exécution du programme, tels le Cierad et le Crdi, voire le Cames.
Financé par le ministère français des Affaires étrangères et européennes (MAEE), via les fonds de solidarité prioritaire à hauteur de 3,5 millions d’euros, le Programme Aires/Sud dont la finalité est donc de renforcer les équipes de recherche des pays du Sud afin qu’elles contribuent davantage à la résolution des problèmes de développement, a permis de rassembler au cours de ce séminaire de lancement devant s’étaler du 25 au 28 mars, trente-trois équipes de recherche provenant de divers pays d’Afrique. A l’instar du Sénégal, du Mali, du Burkina Faso, de la Côte-d’Ivoire, du Ghana, de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, du Maroc ou autre Madagascar. Les projets retenus de ces diverses équipes de recherche qui sont les résultats d’une présélection intéressant quelque 245 propositions, touchent par ailleurs à des thématiques très variées. Des thématiques qui vont de la pollution de l’air et ses répercussions sur la santé (Tanzanie) aux enjeux de la gouvernance urbaine (Cameroun), en passant par la formation en micro-finance (Burkina-Faso) et la biodiversité ou autre gestion durable des forêts (Bénin).
Pour une meilleure intégration à la communauté scientifique internationale
Pour Gunther Hahne, le directeur du département Soutien et formation aux communautés scientifiques du Sud à l’IRD, l’atelier de lancement du Programme Aires/Sud qui prend la suite du Comité scientifique ayant siégé à Paris, il y a quelques semaines, reste une occasion privilégiée pour les porteurs de projets de rencontrer les experts afin qu’un dialogue fécond puisse se tisser entre chercheurs et qu’une synergie dynamique puisse émerger des différentes thématiques abordées. C’est dire que le lancement du Programme Aires/Sud entend être un tournant particulier dans la promotion de la recherche pour le développement en Afrique, voire de la recherche scientifique tout court. C’est dans cette dynamique d’ailleurs que Séverine Fogel du MAEE affirmera au cours de la cérémonie de lancement d’hier, que l’enjeu du Programme Aires/Sud vise certes à soutenir toutes les capacités de recherche, de formation, d’expertise et de transfert, mais il se fixe pour but tout autant aussi d’accompagner les chercheurs africains au-delà même de leurs recherches et dans la valorisation de leurs études. Le Programme Aires/Sud cherche de fait à consolider, grâce au soutien accordé à l’ensemble des activités scientifiques, les équipes de recherche dans les pays du Sud afin de leur assurer une meilleure intégration à la communauté scientifique internationale et de garantir des partenariats plus équilibrés au service de la recherche pour le développement. Toutes choses qui présupposent, selon Philippe Hamelin, le secrétaire exécutif du Programme Corus (MAEE), que les chercheurs africains s’inscrivent dans des rapports de partenariat égalitaire avec leurs pairs du monde et que des réseaux de recherche soient viabilisés au Sud.
Programme de soutien sur trois ans qui vise à renforcer les capacités des équipes scientifiques des pays du Sud, l’initiative Aires/Sud entend procéder au cours du séminaire de Mbour, par le biais de son comité d’experts à parité Nord-Sud, à l’évaluation diagnostique des 33 projets de recherche sélectionnés en Afrique avant de promouvoir leur suivi scientifique. Un suivi qui sera décliné en termes d’accompagnement scientifique des porteurs de projets par l’entremise des experts, de mise en relation des chercheurs du Nord et du Sud, de capitalisation des recherches et de publication des résultats dans des revues scientifiques, mais encore en termes de formation, de renforcement des capacités et de transfert des connaissances. Sur les 33 projets retenus par le Programme Aires/Sud, le Sénégal est porteur de trois projets dont les deux proviennent de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis pour une représentation nulle de l’Université CAD de Dakar.
Sud Quotidien
Financé par le ministère français des Affaires étrangères et européennes (MAEE), via les fonds de solidarité prioritaire à hauteur de 3,5 millions d’euros, le Programme Aires/Sud dont la finalité est donc de renforcer les équipes de recherche des pays du Sud afin qu’elles contribuent davantage à la résolution des problèmes de développement, a permis de rassembler au cours de ce séminaire de lancement devant s’étaler du 25 au 28 mars, trente-trois équipes de recherche provenant de divers pays d’Afrique. A l’instar du Sénégal, du Mali, du Burkina Faso, de la Côte-d’Ivoire, du Ghana, de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, du Maroc ou autre Madagascar. Les projets retenus de ces diverses équipes de recherche qui sont les résultats d’une présélection intéressant quelque 245 propositions, touchent par ailleurs à des thématiques très variées. Des thématiques qui vont de la pollution de l’air et ses répercussions sur la santé (Tanzanie) aux enjeux de la gouvernance urbaine (Cameroun), en passant par la formation en micro-finance (Burkina-Faso) et la biodiversité ou autre gestion durable des forêts (Bénin).
Pour une meilleure intégration à la communauté scientifique internationale
Pour Gunther Hahne, le directeur du département Soutien et formation aux communautés scientifiques du Sud à l’IRD, l’atelier de lancement du Programme Aires/Sud qui prend la suite du Comité scientifique ayant siégé à Paris, il y a quelques semaines, reste une occasion privilégiée pour les porteurs de projets de rencontrer les experts afin qu’un dialogue fécond puisse se tisser entre chercheurs et qu’une synergie dynamique puisse émerger des différentes thématiques abordées. C’est dire que le lancement du Programme Aires/Sud entend être un tournant particulier dans la promotion de la recherche pour le développement en Afrique, voire de la recherche scientifique tout court. C’est dans cette dynamique d’ailleurs que Séverine Fogel du MAEE affirmera au cours de la cérémonie de lancement d’hier, que l’enjeu du Programme Aires/Sud vise certes à soutenir toutes les capacités de recherche, de formation, d’expertise et de transfert, mais il se fixe pour but tout autant aussi d’accompagner les chercheurs africains au-delà même de leurs recherches et dans la valorisation de leurs études. Le Programme Aires/Sud cherche de fait à consolider, grâce au soutien accordé à l’ensemble des activités scientifiques, les équipes de recherche dans les pays du Sud afin de leur assurer une meilleure intégration à la communauté scientifique internationale et de garantir des partenariats plus équilibrés au service de la recherche pour le développement. Toutes choses qui présupposent, selon Philippe Hamelin, le secrétaire exécutif du Programme Corus (MAEE), que les chercheurs africains s’inscrivent dans des rapports de partenariat égalitaire avec leurs pairs du monde et que des réseaux de recherche soient viabilisés au Sud.
Programme de soutien sur trois ans qui vise à renforcer les capacités des équipes scientifiques des pays du Sud, l’initiative Aires/Sud entend procéder au cours du séminaire de Mbour, par le biais de son comité d’experts à parité Nord-Sud, à l’évaluation diagnostique des 33 projets de recherche sélectionnés en Afrique avant de promouvoir leur suivi scientifique. Un suivi qui sera décliné en termes d’accompagnement scientifique des porteurs de projets par l’entremise des experts, de mise en relation des chercheurs du Nord et du Sud, de capitalisation des recherches et de publication des résultats dans des revues scientifiques, mais encore en termes de formation, de renforcement des capacités et de transfert des connaissances. Sur les 33 projets retenus par le Programme Aires/Sud, le Sénégal est porteur de trois projets dont les deux proviennent de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis pour une représentation nulle de l’Université CAD de Dakar.
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