Certaines banques et autres institutions de micro finance pratiquent un taux de prélèvement qui frise l’usure. Un constat qui emmène l’Association de développement (Asdev), basée à Nancy, en France, à créer une société de capital, pour mieux sécuriser les investissements des émigrés dans leur pays d’origine.
«On ne doit plus attendre que des banques et d’autres institutions de micro finance viennent gérer les fonds des émigrés, et bien souvent en pratiquant des taux de prélèvement usuraires». Ainsi s’exprimait, hier, le président du Conseil d’administration de l’Association de développement, Saliou Dramé, lors d’une rencontre avec la presse. Pour éviter ces taux scandaleux compris entre 20 et même 24%, l’Asdev a créé une société de capital investissement basée en France pour accompagner les investissements des émigrés dans leur pays d’origine, a indiqué M. Dramé, assimilant ce taux pratiqué par les banques locales et institutions de micro finance à un scandale sans précédent. Dans ce même registre, le président du Conseil d’administration de l’Asdev invite les émigrés sénégalais à créer des projets plus productifs au développement au lieu d’investir uniquement dans le bâtiment à hauteur de 500 milliards chaque année. Leurs projets proposés, rassure-t-il, seront soumis à des études sérieuses pour voir dans quelle mesure ils peuvent générer des revenus. «Notre association a pour mission d’insérer des migrants en France, d’aider au retour des migrants dans leur pays d’origine, de les aider à mieux faire en participant en amont dans la micro finance, d’inciter les émigrés à s’engager avec nous, dans une voie de financement de projets générateurs de revenus», explique le Pca de l’Asdev. L’Association pour le développement, renseigne M. Dramé, «compte une centaine de membres, et, entend accompagner les initiatives de développement des émigrés qui désirent retourner au Sénégal. Nous sommes en train de créer un projet avec les étudiants de l’université de Saint-Louis et ceux de l’université de Ziguichor pour stimuler l’innovation dans le milieu universitaire». Il s’agit d’aider les étudiants à devenir maîtres de leur propre destin à la fin de leurs études. «60% des émigrés ont échoué en Europe. Après une bonne formation académique, d’autres exercent des petits boulots dans les restaurants et autres gargotes. Certains ne peuvent plus retourner dans leur pays d’origine. Il faut savoir dire aux jeunes qu’ils peuvent réussir sur place et qu’il y a des situations qui ne valent pas la peine d’aller dans l’aventure», a ajouté Saliou Dramé. Le projet associatif dénommé Association pour le développement (Asdev) a été créé, en même temps, en France et au Sénégal le 15 mai dernier. L’association inscrit dans son programme le renforcement de la convergence sociale par l’insertion socioprofessionnelle des exclus et la promotion de leur droit à l’accès aux services. Le projet s’intéresse également à l’appui et au financement des migrants en situation d’auto emploi en France, et au renforcement de la dynamique de co-développement en facilitant le retour, la prise en charge et l’accompagnement de migrants dans une perspective de retour actif au pays d’origine.
L'Observateur
«On ne doit plus attendre que des banques et d’autres institutions de micro finance viennent gérer les fonds des émigrés, et bien souvent en pratiquant des taux de prélèvement usuraires». Ainsi s’exprimait, hier, le président du Conseil d’administration de l’Association de développement, Saliou Dramé, lors d’une rencontre avec la presse. Pour éviter ces taux scandaleux compris entre 20 et même 24%, l’Asdev a créé une société de capital investissement basée en France pour accompagner les investissements des émigrés dans leur pays d’origine, a indiqué M. Dramé, assimilant ce taux pratiqué par les banques locales et institutions de micro finance à un scandale sans précédent. Dans ce même registre, le président du Conseil d’administration de l’Asdev invite les émigrés sénégalais à créer des projets plus productifs au développement au lieu d’investir uniquement dans le bâtiment à hauteur de 500 milliards chaque année. Leurs projets proposés, rassure-t-il, seront soumis à des études sérieuses pour voir dans quelle mesure ils peuvent générer des revenus. «Notre association a pour mission d’insérer des migrants en France, d’aider au retour des migrants dans leur pays d’origine, de les aider à mieux faire en participant en amont dans la micro finance, d’inciter les émigrés à s’engager avec nous, dans une voie de financement de projets générateurs de revenus», explique le Pca de l’Asdev. L’Association pour le développement, renseigne M. Dramé, «compte une centaine de membres, et, entend accompagner les initiatives de développement des émigrés qui désirent retourner au Sénégal. Nous sommes en train de créer un projet avec les étudiants de l’université de Saint-Louis et ceux de l’université de Ziguichor pour stimuler l’innovation dans le milieu universitaire». Il s’agit d’aider les étudiants à devenir maîtres de leur propre destin à la fin de leurs études. «60% des émigrés ont échoué en Europe. Après une bonne formation académique, d’autres exercent des petits boulots dans les restaurants et autres gargotes. Certains ne peuvent plus retourner dans leur pays d’origine. Il faut savoir dire aux jeunes qu’ils peuvent réussir sur place et qu’il y a des situations qui ne valent pas la peine d’aller dans l’aventure», a ajouté Saliou Dramé. Le projet associatif dénommé Association pour le développement (Asdev) a été créé, en même temps, en France et au Sénégal le 15 mai dernier. L’association inscrit dans son programme le renforcement de la convergence sociale par l’insertion socioprofessionnelle des exclus et la promotion de leur droit à l’accès aux services. Le projet s’intéresse également à l’appui et au financement des migrants en situation d’auto emploi en France, et au renforcement de la dynamique de co-développement en facilitant le retour, la prise en charge et l’accompagnement de migrants dans une perspective de retour actif au pays d’origine.
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