La nouvelle vision des programmes d’alphabétisation, centrée sur les réalités locales, est une approche novatrice que l’Ong belge, Aquadev, a bien expérimentée dans la région de Louga. L’impact du programme se fait ressentir sur la vie quotidienne des 5.000 auditeurs répartis dans 200 centres d’alphabétisation dont celui de Mbayène, situé dans la communauté rurale de Niomré, dans le département de Louga.
Dans cette localité, la quarantaine de femmes regroupées au sein du groupement Bokk Jom du village ont bénéficié, pendant 3 ans, du programme d’alphabétisation fonctionnelle développé depuis 2004 par l’Ong Aquadev dans le cadre de son projet Sen VII Ferlo. La présidente du groupement explique : « nous avons acquis beaucoup de connaissances instrumentales et techniques en lecture, calcul, écriture et gestion en plus d’un savoir être à travers les modules sur les compétences de vie courante, notamment sur des thèmes de la santé de la reproduction des droits humains, la gestion des conflits, la prise de décision, le management, la vie associative et la dynamique organisationnelle, etc. ». Selon Bineta Mbaye, le programme qu’elles ont reçu est axé sur les réalités et est beaucoup plus centré sur le bénéficiaire en lui assurant les compétences nécessaires à sa libération et à son épanouissement dans la vie quotidienne.
Réutilisation des connaissances
Pour preuve, avance-t-elle, « ce que nous avons appris nous sert beaucoup dans nos situations de vie respective ». En guise d’exemple, elle explique qu’en tant que gérante de la boutique du village, elle dispose, pour la première fois, d’un cahier de caisse pour le stock, la livraison et la gestion des marchandises. « Toutes choses qu’on ne pouvait pas réaliser auparavant. Aujourd’hui, nous pouvons écrire en langue wolof et faire des calculs. Même pour nos tontines ou pour la tenue de nos réunions, il y a des avancées notoires, parce que nous donnons des convocations écrites et nous faisons une programmation de nos activités, ainsi que des rapports sans attendre les hommes comme c’était le cas avant ».
Aussi, pour le responsable de la cellule décentralisation et renforcement de capacités, Momar Mbaye, et Sophie Ndiaye du projet Aquadev, l’alphabétisation n’est-elle pas « la seule atteinte des compétences terminales en apprentissages instrumentaux qui entraîne des avantages socioéconomiques ». Elle est plutôt « la capacité des populations à utiliser et réutiliser ces acquisitions dans des situations de vie déterminées ». Le relais communautaire (qui constitue le socle de la pérennisation du programme), Marème Fall, également bénéficiaire de la formation, souligne que l’impact est beaucoup plus visible dans le domaine de la santé où les femmes ont appris à connaître certaines maladies maternelles et infantiles et savent les prendre en charge correctement. « A travers les causeries que j’anime maintenant grâce à la formation que j’ai subie, nous discutons de tout et on s’aperçoit qu’il y a un réel changement positif. Et même les hommes du village commencent à avoir un complexe envers nous », dit-elle. Plus qu’un simple moyen d’émergence de relais et de leaders communautaires, l’alphabétisation est employée, dans l’exemple d’Aquadev, comme un instrument de développement d’ensemble, et plus particulièrement une voie destinée à surtout réduire les inégalités entre hommes et femmes. Le volet alphabétisation et formation du projet a aussi le mérite de contribuer au renforcement organisationnel des structures villageoises de base, l’accroissement des revenus des ménages, l’amélioration durable de la situation des femmes.
Ainsi, beaucoup de centres d’alphabétisation (Cal) ainsi que de relais ont bénéficié de financement pour développer des activités génératrices de revenus dans les domaines de la teinture, de la transformation des produits locaux, du maraîchage du petit commerce et de l’élevage, entre autres, pour la pérennisation du programme. En plus, deux relais sont choisis par centre à la fin des 3 campagnes, pour bénéficier d’un encadrement rapproché de 06 mois qui leur permet de s’exercer au niveau de leur village avec les auditeurs qui souhaitent toujours renforcer leurs capacités et ceux nouvellement inscrits.
Le Soleil
Dans cette localité, la quarantaine de femmes regroupées au sein du groupement Bokk Jom du village ont bénéficié, pendant 3 ans, du programme d’alphabétisation fonctionnelle développé depuis 2004 par l’Ong Aquadev dans le cadre de son projet Sen VII Ferlo. La présidente du groupement explique : « nous avons acquis beaucoup de connaissances instrumentales et techniques en lecture, calcul, écriture et gestion en plus d’un savoir être à travers les modules sur les compétences de vie courante, notamment sur des thèmes de la santé de la reproduction des droits humains, la gestion des conflits, la prise de décision, le management, la vie associative et la dynamique organisationnelle, etc. ». Selon Bineta Mbaye, le programme qu’elles ont reçu est axé sur les réalités et est beaucoup plus centré sur le bénéficiaire en lui assurant les compétences nécessaires à sa libération et à son épanouissement dans la vie quotidienne.
Réutilisation des connaissances
Pour preuve, avance-t-elle, « ce que nous avons appris nous sert beaucoup dans nos situations de vie respective ». En guise d’exemple, elle explique qu’en tant que gérante de la boutique du village, elle dispose, pour la première fois, d’un cahier de caisse pour le stock, la livraison et la gestion des marchandises. « Toutes choses qu’on ne pouvait pas réaliser auparavant. Aujourd’hui, nous pouvons écrire en langue wolof et faire des calculs. Même pour nos tontines ou pour la tenue de nos réunions, il y a des avancées notoires, parce que nous donnons des convocations écrites et nous faisons une programmation de nos activités, ainsi que des rapports sans attendre les hommes comme c’était le cas avant ».
Aussi, pour le responsable de la cellule décentralisation et renforcement de capacités, Momar Mbaye, et Sophie Ndiaye du projet Aquadev, l’alphabétisation n’est-elle pas « la seule atteinte des compétences terminales en apprentissages instrumentaux qui entraîne des avantages socioéconomiques ». Elle est plutôt « la capacité des populations à utiliser et réutiliser ces acquisitions dans des situations de vie déterminées ». Le relais communautaire (qui constitue le socle de la pérennisation du programme), Marème Fall, également bénéficiaire de la formation, souligne que l’impact est beaucoup plus visible dans le domaine de la santé où les femmes ont appris à connaître certaines maladies maternelles et infantiles et savent les prendre en charge correctement. « A travers les causeries que j’anime maintenant grâce à la formation que j’ai subie, nous discutons de tout et on s’aperçoit qu’il y a un réel changement positif. Et même les hommes du village commencent à avoir un complexe envers nous », dit-elle. Plus qu’un simple moyen d’émergence de relais et de leaders communautaires, l’alphabétisation est employée, dans l’exemple d’Aquadev, comme un instrument de développement d’ensemble, et plus particulièrement une voie destinée à surtout réduire les inégalités entre hommes et femmes. Le volet alphabétisation et formation du projet a aussi le mérite de contribuer au renforcement organisationnel des structures villageoises de base, l’accroissement des revenus des ménages, l’amélioration durable de la situation des femmes.
Ainsi, beaucoup de centres d’alphabétisation (Cal) ainsi que de relais ont bénéficié de financement pour développer des activités génératrices de revenus dans les domaines de la teinture, de la transformation des produits locaux, du maraîchage du petit commerce et de l’élevage, entre autres, pour la pérennisation du programme. En plus, deux relais sont choisis par centre à la fin des 3 campagnes, pour bénéficier d’un encadrement rapproché de 06 mois qui leur permet de s’exercer au niveau de leur village avec les auditeurs qui souhaitent toujours renforcer leurs capacités et ceux nouvellement inscrits.
Le Soleil