DAKAR, 8 septembre 2008 - «Il est urgent de reconstruire les pistes rurales et les greniers traditionnels détruits par les inondations pour ne pas perdre les bénéfices des excédants de récoltes attendus en Afrique de l’ouest avec la bonne pluviométrie de cette année», a plaidé lundi à Dakar lors d’une conférence de presse, M. Hervé Ludovic De Lys, Directeur du bureau régional de OCHA (Bureau de coordination des affaires humanitaires du secrétariat général de l’ONU).
M. De Lys qui présentait la situation à la suite des inondations en Afrique de l’Ouest a également appelé la communauté internationale à soutenir la création - décidée par les chefs d’Etat - d’un dépôt régional humanitaire pour la CEDEAO au Mali, « ce qui va amoindrir les couts de transport et assurer un meilleur service aux populations». D’ailleurs, M. De Lys a rappelé que pour l’accès à l’aide d’urgence notamment celle d’OCHA stockée en Italie, l’Afrique de l’Ouest fait actuellement face à la concurrence des pays comme Haïti, durement touches par les cyclones en Amérique.
OCHA préconise aussi la mise en place d’un fonds régional spécial pour la prévention des catastrophes naturelles et pour la réponse lorsque celles-ci surviennent. « Si nous avons des outils pour répondre aux urgences, nous en manquons pour des interventions à moyen et à long terme », a dit M. De Lys pour justifier la création ce fonds.
Une réunion de haut niveau de la CEDEAO est également souhaitable pour faire le bilan des inondations et prendre des engagements sus les priorités en matière de reconstruction, a dit M. De Lys qui précise que les inondations affectent 130.000 personnes et ont déjà fait 31 décès dans toute l’Afrique de l’Ouest.
Enfin, la mise en place d’une plate-forme de microcrédit pour réinsérer dans l’économie les acteurs sinistrés est aussi une urgence pour cette organisation qui coordonne l’aide humanitaire au nom de l’ONU.
Pour OCHA, le contexte de crise alimentaire a rendu l’impact des ces inondations plus important puisque des denrées alimentaires stockées par les familles, notamment en prévision du mois de carême des musulmans, ont été détruits avec une pluviométrie inattendue. Alors que la destruction de certaines infrastructures a entrainé des hausses sur les prix des céréales, comme a Lomé où le prix du mais a augmenté de 330 %, a-t-il indiqué.
Il a jugé que «la situation est critique car les fleuves, rivières, marigots, lacs, les barrages, la terre sont gorgées d’eau et tout pluviométrie additionnelle va engendrer de nouvelles inondations ». Pourtant, les pluies vont continuer selon les services de la météorologie sénégalaise cités par le Directeur du Bureau de la coordination des affaires humanitaires pour l'Afrique de l'ouest qui estime que des solutions urgentes doivent être prises. En effet, OCHA estime que « les récoltes en céréalières seront excédentaires, mais que tout risque d’être perdu si les pistes rurales et les greniers traditionnels détruits par les inondations ne sont pas reconstruits pour permettre l’évacuation et le stockage des récoltes »
M. De Lys a fait part de dégâts matériels importants causés au Togo (11 points endommagés), au Ghana (19.000 maisons, 30.000 personnes affectées), au Niger (33.000 personnes sinistrées, importants dégâts dans les rizières), etc. Partout, les zones urbaines et périurbaines ont été plus touchées que les zones rurales, a précise Me De Lys qui estime que les gouvernements doivent en tenir compte pour procéder à un aménagement urbain tenant compte de l’évacuation des eaux pluviales.
Pour le cas spécifique de la Guinée-Bissau, M. De Lys a souligne les inondations ont favorisé la propagation du choléra avec 3.900 cas de choléra et 90 décès à ce jour et surtout une mortalité de 30 % supérieure à celle constatée lors de l’épidémie de 2007.
Le directeur régional d’OCHA a cependant noté la bonne réaction des gouvernements dans la prévention puisque depuis avril l’alerte a été donnée, ce qui explique que les inondations n’ont pas fait autant de sinistrés qu’en 2007 quand on on avait recensé un million de personnes affectées.
Mademba Ndiaye
mademba@worldbank.org
M. De Lys qui présentait la situation à la suite des inondations en Afrique de l’Ouest a également appelé la communauté internationale à soutenir la création - décidée par les chefs d’Etat - d’un dépôt régional humanitaire pour la CEDEAO au Mali, « ce qui va amoindrir les couts de transport et assurer un meilleur service aux populations». D’ailleurs, M. De Lys a rappelé que pour l’accès à l’aide d’urgence notamment celle d’OCHA stockée en Italie, l’Afrique de l’Ouest fait actuellement face à la concurrence des pays comme Haïti, durement touches par les cyclones en Amérique.
OCHA préconise aussi la mise en place d’un fonds régional spécial pour la prévention des catastrophes naturelles et pour la réponse lorsque celles-ci surviennent. « Si nous avons des outils pour répondre aux urgences, nous en manquons pour des interventions à moyen et à long terme », a dit M. De Lys pour justifier la création ce fonds.
Une réunion de haut niveau de la CEDEAO est également souhaitable pour faire le bilan des inondations et prendre des engagements sus les priorités en matière de reconstruction, a dit M. De Lys qui précise que les inondations affectent 130.000 personnes et ont déjà fait 31 décès dans toute l’Afrique de l’Ouest.
Enfin, la mise en place d’une plate-forme de microcrédit pour réinsérer dans l’économie les acteurs sinistrés est aussi une urgence pour cette organisation qui coordonne l’aide humanitaire au nom de l’ONU.
Pour OCHA, le contexte de crise alimentaire a rendu l’impact des ces inondations plus important puisque des denrées alimentaires stockées par les familles, notamment en prévision du mois de carême des musulmans, ont été détruits avec une pluviométrie inattendue. Alors que la destruction de certaines infrastructures a entrainé des hausses sur les prix des céréales, comme a Lomé où le prix du mais a augmenté de 330 %, a-t-il indiqué.
Il a jugé que «la situation est critique car les fleuves, rivières, marigots, lacs, les barrages, la terre sont gorgées d’eau et tout pluviométrie additionnelle va engendrer de nouvelles inondations ». Pourtant, les pluies vont continuer selon les services de la météorologie sénégalaise cités par le Directeur du Bureau de la coordination des affaires humanitaires pour l'Afrique de l'ouest qui estime que des solutions urgentes doivent être prises. En effet, OCHA estime que « les récoltes en céréalières seront excédentaires, mais que tout risque d’être perdu si les pistes rurales et les greniers traditionnels détruits par les inondations ne sont pas reconstruits pour permettre l’évacuation et le stockage des récoltes »
M. De Lys a fait part de dégâts matériels importants causés au Togo (11 points endommagés), au Ghana (19.000 maisons, 30.000 personnes affectées), au Niger (33.000 personnes sinistrées, importants dégâts dans les rizières), etc. Partout, les zones urbaines et périurbaines ont été plus touchées que les zones rurales, a précise Me De Lys qui estime que les gouvernements doivent en tenir compte pour procéder à un aménagement urbain tenant compte de l’évacuation des eaux pluviales.
Pour le cas spécifique de la Guinée-Bissau, M. De Lys a souligne les inondations ont favorisé la propagation du choléra avec 3.900 cas de choléra et 90 décès à ce jour et surtout une mortalité de 30 % supérieure à celle constatée lors de l’épidémie de 2007.
Le directeur régional d’OCHA a cependant noté la bonne réaction des gouvernements dans la prévention puisque depuis avril l’alerte a été donnée, ce qui explique que les inondations n’ont pas fait autant de sinistrés qu’en 2007 quand on on avait recensé un million de personnes affectées.
Mademba Ndiaye
mademba@worldbank.org