Autosuffisance en riz de la Vallée : Les producteurs veulent plus d’accès au crédi



Malgré les péripéties liées à l’octroi de crédits, la campagne du riz de cette année est satisfaisante. C’est le constat fait par le chef de la division d’appui à la professionnalisation de la SAED qui rappelle les problèmes qui sont intervenus dans la mise en place de la culture du riz, et la non éligibilité au crédit de certaines organisations de producteurs. Ceci étant lié au non remboursement constaté dans certaines unions au niveau de certaines cuvettes. Toutefois, la SAED compte faire tout pour que la CNCAS rentre dans ses fonds afin de permettre de revenir dans les meilleures conditions pour assurer un financement plus large au niveau de tous les et permettre un développement de l’agriculture et atteindre l’autosuffisance en riz.

Avec le non remboursement qui a contribué négativement à la mise en place de crédits dans certaines cuvettes, les superficies financées par la CNCAS cette année, ont considérablement chuté et sont de l’ordre de 10.746 hectares. « D’habitude, la CNCAS allait au financement jusqu’à l’ordre de 15.000 hectares, surtout dans la période d’hivernage. Ceci est lié au mauvais remboursement constaté sur l’ensemble de la Vallée », indique Oumar Samba Sowa, chef de la division d’appui à la professionnalisation. Malgré ce niveau de financement assez bas, les producteurs au niveau de la Vallée ont eu à mettre en activité l’équivalent de 25.535 hectares dont 15.000 hectares d’autofinancement. « Ceci est le mérite de ces producteurs qui ont su que le développement économique c’est à leur propre charge. C’est aussi le mérite du dispositif d’encadrement qui a su mener des réunions, des concertations, des missions de suivi pour amener ces producteurs à pouvoir réaliser ces performances », estime-t-il. Cette année, l’enveloppe de la CNCAS n’a pas dépassé les 2.048.000.000 frs et cela comparé au 3 milliard de la précédente campagne, on note un gap de presque un milliard. Toutefois, par rapport à la production, les rendements attendus pour cette campagne par la SAED s’avèrent intéressants. Car, en attendant la confirmation des sondages de rendements réalisés au niveau des différentes délégations, les rendements peuvent aller de 5 à 6 tonnes, voire même jusqu’à 7 tonnes dans certaines localités. « A l’observation des productions, on peut s’attendre cette année dans la fourchette de 5 à 6 tonnes minimum. Certaines zones de pointe peuvent aller jusqu’à 7 tonnes dans certaines localités. »

Pour ce qui est du schéma de commercialisation, il n’est pas dicté par la SAED, mais plutôt un schéma consensuel avec l’accord de l’ensemble des acteurs, qui s’accordent sur la base de leurs charges pour accepter de transformer, de vendre ou de commercialiser sur la base d’un prix sur la base de leurs charges. « On a invité au tour d’une table l’ensemble des acteurs liés à la transformation et la commercialisation sous l’arbitrage des institutions administratives, l’agence de régulation des marchés, le ministère de l’Agriculture, pour voir à quel prix le riz paddy doit être rétrocédé aux industriels », indique-t-il, avant d’ajouter que cela est calculé sur la base des charges de production. « On a eu à fixer selon un consensus de l’ensemble des producteurs, à 90 frs. Mais, avec la tendance actuelle du riz dans le marché, le prix du riz peut aller jusqu’à 100 frs lors de la prochaine campagne. » Pour ce qui est de la transformation du riz paddy, il est donc demandé aux industriels d’accepter de céder la prestation pour la transformation à un coût ne dépassant pas 12 frs, ceci étant calculé par rapport aux charges indues dans le coût de la transformation au niveau des rizeries. Et partant de là, le kilogramme de riz sera fixé suivant le calibre (entier, brisé, brisé intermédiaire,) à des prix raisonnables. Ainsi, les acteurs sont arrivés jusqu’à 160, 175 frs proposés pour la vente du riz brisé, contre 210 frs pour le riz entier lors de la précédente campagne.

Il est à noter que pour cette campagne, certaines cuvettes qui font 3.000 hectares sont allées jusqu’à 2.800 hectares en micro-financement. « Cela est du à l’appui constant du dispositif avec des stratégies qui ont été imaginés pour permettre à ces organisations de producteurs d’aller en campagne même s’ils ne sont pas financés », a-t-il indiqué avant d’ajouter que « la politique a suivi parce que c’est rare dans un pays comme le Sénégal que l’on subventionne à 50°/° l’engrais et cette subvention a contribué jusqu’à 22°/° sur les charges. » Cette subvention a fortement contribué à augmenter la marge brute. Et la SAED espère que pour cette année, la marge brute opérée uniquement sur la production peut aller jusqu’à 6 milliards. Car l’Etat a mis tous les moyens possibles non seulement dans le circuit de distribution des intrants, dans sa subvention, mais aussi dans la préservation, par rapport aux oiseaux granivores dans certaines localités, avec l’appui de la SAED et la DPV, pour juguler fléau.

Le Soleil

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