Avec un taux d’abandon pour les filles estimé à 48% avant la classe de cm ?, le taux de scolarisation et d’achèvement du cycle primaire, qui n’excède guère les 59,9%, les villages peuls et soninkés de l’arrondissement de Bala, à l’Est du département de Bakel, restent frappés par l’analphabétisme et l’exode massif des populations tentées par l’émigration.
Hamdallaye Tessan, dans le département de Tambacounda, vit les mêmes réalités que les villages voisins. C’est pourquoi l’Ong Tostan, répondant à l’appel de ces populations pour mettre fin à cet obscurantisme et ses conséquences néfastes, vient d’ouvrir 20 classes d’alphabétisation en plus d’un programme holistique envers les filles adolescentes, les mères de famille et les enfants.
Hamdallaye Tessan est sans illusion pour la résolution de son enclavement. Aucun plan local départemental et national ne fait allusion à la construction de ce tronçon de 8 km qui coupe du reste du monde, pendant les 5 mois de l’hivernage, ce gros village de plus de 2500 habitants. Après la piste qui traverse Bidiancoto, le décor planté par les enclos des bœufs parcimonieusement installés dans les aires qui vont abriter les champs de céréale contigus aux massifs boisés qui résistent tant soit peu à la furie dévastatrice de l’homme, particulièrement les clandestins qui exploitent le charbon de bois. Les deux jardins et potagers avec des choux pommés, des oignons, entourés de Tabanani, arbre utilisé pour le bio-carburant, trônent majestueusement à l’entrée du village. Une des retombées louables du Progede, projet de gestion des énergies renouvelables et de substitution. Un tour du village permet de constater l’implantation de l’énergie solaire au niveau des rues par l’Aser. Ici, la majorité des habitations est bâtie en dur et avec une dominance de maisons à étage, fruit de l’émigration des fils du terroir.
L’école de six classes a un abri provisoire. Le directeur de l’école, Birane Ndoye, a 50 élèves qui ne sont pas enregistré à l’état civil. Il était obligé de mettre en garde les parents sans résultat. Et presque tous sont en dehors du territoire national. Parmi ses désenchantements, il note avec amertume son impuissance de retenir la meilleure élève de l’année dernière qui devait convoler en justes noces et aussi sa collègue retirée de l’école parce que sa mère devait faire face à l’entretien de ses nouveau-nés, des jumeaux. Aliou Seck, l’infirmier chef de poste, ne sent pas l’apport des émigrés pour l’amélioration de la santé des populations, bien qu’il constate une régression des pratiques néfastes comme l’excision, en fondant l’espoir que les modules qui seront dispensés par les facilitateurs de l’Ong Tostan puissent permettre à la femme de connaître ses droits pour l’épanouissement de la famille. Thierno Diallo, le coordinateur régional de Tostan, voit dans la mobilisation des populations des 30 villages qui ont suivi le forum, rencontre inter-villageoise organisée sur la démocratie, les droits humains et le processus de résolution des problèmes, un signal fort pour la prise en charge par le comité de gestion mis en place et coordonné par Sada Diaby et animé par les populations locales, des problèmes que rencontrent ses populations. L’émancipation de l’école, les mariages précoces et/ou forcés qui éloignent les jeunes filles de l’école, les activités pastorales et l’émigration clandestines sont autant de contraintes qu’il faut relever en conscientisant les populations sur leurs droits et devoirs, dira M Diallo
Le Soleil
Hamdallaye Tessan, dans le département de Tambacounda, vit les mêmes réalités que les villages voisins. C’est pourquoi l’Ong Tostan, répondant à l’appel de ces populations pour mettre fin à cet obscurantisme et ses conséquences néfastes, vient d’ouvrir 20 classes d’alphabétisation en plus d’un programme holistique envers les filles adolescentes, les mères de famille et les enfants.
Hamdallaye Tessan est sans illusion pour la résolution de son enclavement. Aucun plan local départemental et national ne fait allusion à la construction de ce tronçon de 8 km qui coupe du reste du monde, pendant les 5 mois de l’hivernage, ce gros village de plus de 2500 habitants. Après la piste qui traverse Bidiancoto, le décor planté par les enclos des bœufs parcimonieusement installés dans les aires qui vont abriter les champs de céréale contigus aux massifs boisés qui résistent tant soit peu à la furie dévastatrice de l’homme, particulièrement les clandestins qui exploitent le charbon de bois. Les deux jardins et potagers avec des choux pommés, des oignons, entourés de Tabanani, arbre utilisé pour le bio-carburant, trônent majestueusement à l’entrée du village. Une des retombées louables du Progede, projet de gestion des énergies renouvelables et de substitution. Un tour du village permet de constater l’implantation de l’énergie solaire au niveau des rues par l’Aser. Ici, la majorité des habitations est bâtie en dur et avec une dominance de maisons à étage, fruit de l’émigration des fils du terroir.
L’école de six classes a un abri provisoire. Le directeur de l’école, Birane Ndoye, a 50 élèves qui ne sont pas enregistré à l’état civil. Il était obligé de mettre en garde les parents sans résultat. Et presque tous sont en dehors du territoire national. Parmi ses désenchantements, il note avec amertume son impuissance de retenir la meilleure élève de l’année dernière qui devait convoler en justes noces et aussi sa collègue retirée de l’école parce que sa mère devait faire face à l’entretien de ses nouveau-nés, des jumeaux. Aliou Seck, l’infirmier chef de poste, ne sent pas l’apport des émigrés pour l’amélioration de la santé des populations, bien qu’il constate une régression des pratiques néfastes comme l’excision, en fondant l’espoir que les modules qui seront dispensés par les facilitateurs de l’Ong Tostan puissent permettre à la femme de connaître ses droits pour l’épanouissement de la famille. Thierno Diallo, le coordinateur régional de Tostan, voit dans la mobilisation des populations des 30 villages qui ont suivi le forum, rencontre inter-villageoise organisée sur la démocratie, les droits humains et le processus de résolution des problèmes, un signal fort pour la prise en charge par le comité de gestion mis en place et coordonné par Sada Diaby et animé par les populations locales, des problèmes que rencontrent ses populations. L’émancipation de l’école, les mariages précoces et/ou forcés qui éloignent les jeunes filles de l’école, les activités pastorales et l’émigration clandestines sont autant de contraintes qu’il faut relever en conscientisant les populations sur leurs droits et devoirs, dira M Diallo
Le Soleil