9 octobre 2008 - En marge des réunions annuelles, la vice-présidente de la région Afrique a lancé un appel à la consolidation de partenariats public-privé pour investir dans les infrastructures sur le continent.
« L’Afrique a des besoins pressants en matière d'infrastructures », a déclaré Obiageli Ezekwesili à l’attention des participants à la 3e rencontre annuelle États-Unis-Afrique organisée du 6 au 8 octobre par le Corporate Council on Africa, un organisme à but non lucratif basé à Washington.
Les transports, les télécommunications, et les ports sont autant de domaines où l’Afrique enregistre un déficit énorme en infrastructures, « mais nulle part n’est ce déficit plus patent que dans le secteur de l'électricité», a-t-elle souligné.
A l’heure actuelle, 47 pays d'Afrique sub-saharienne— avec une population totale de 600 millions d’habitants—ont ensemble une capacité de production d'électricité équivalente à celle de l'Argentine, un pays à revenu intermédiaire avec une population de 30 millions d’habitants, soit vingt fois moins que le sous-continent.
Le niveau actuel de la production d’électricité en Afrique ne permet d’éclairer qu’une ampoule par personne pendant seulement trois heures chaque jour. « Pourtant, l’électricité est au cœur de l’activité économique », a déploré Ezekwesili.
Cette réalité économique a conduit certains pays, notamment le Cap-Vert, la Tanzanie et l'Ouganda, à utiliser leurs fonds de pension pour investir dans les infrastructures de développement. Mais malgré leur bonne volonté, ces pays restent néanmoins confrontés à des écarts de financement, ce qui leur permet d’entreprendre seulement un nombre limité de projets.
Ezekwesili préconise de mettre l’accent sur des initiatives sous-régionales pour que les coûts de financement soient répartis entre plusieurs pays, une approche qui fait son bout de chemin sur le continent africain.
En Afrique de l'Est, par exemple, la Banque mondiale collabore avec les gouvernements de la sous-région dans le cadre du Eastern Africa Submarine Cable System (EASSy), un projet de câble sous-marin visant à relier par fibre optique un certain nombre de pays, de l’Afrique du Sud au Soudan.
Mettant l’accent sur les partenariats public-privé, Ezekwesili a pris en exemple le projet d’énergie hydraulique de Bujagali en Ouganda. Avec une capacité envisagée à 250 mégawatts, Bujagali est co-financé par l’État ougandais, des entreprises privées, et un consortium des bailleurs de fonds, dont la Banque mondiale. « Beaucoup peut être accompli à travers les partenariats public-privé», a-t-elle déclaré.
« L’Afrique devient de plus en plus attrayante comme une destination d’investissements », a renchéri Robert Mosbacher, PDG de l’OPIC, un organisme du gouvernement américain qui facilite les investissements à l'étranger.
Assistaient également à la conférence, un officiel de la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que le président de la Banque américaine de l’import-export (Exim).
Source:http://web.worldbank.org
« L’Afrique a des besoins pressants en matière d'infrastructures », a déclaré Obiageli Ezekwesili à l’attention des participants à la 3e rencontre annuelle États-Unis-Afrique organisée du 6 au 8 octobre par le Corporate Council on Africa, un organisme à but non lucratif basé à Washington.
Les transports, les télécommunications, et les ports sont autant de domaines où l’Afrique enregistre un déficit énorme en infrastructures, « mais nulle part n’est ce déficit plus patent que dans le secteur de l'électricité», a-t-elle souligné.
A l’heure actuelle, 47 pays d'Afrique sub-saharienne— avec une population totale de 600 millions d’habitants—ont ensemble une capacité de production d'électricité équivalente à celle de l'Argentine, un pays à revenu intermédiaire avec une population de 30 millions d’habitants, soit vingt fois moins que le sous-continent.
Le niveau actuel de la production d’électricité en Afrique ne permet d’éclairer qu’une ampoule par personne pendant seulement trois heures chaque jour. « Pourtant, l’électricité est au cœur de l’activité économique », a déploré Ezekwesili.
Cette réalité économique a conduit certains pays, notamment le Cap-Vert, la Tanzanie et l'Ouganda, à utiliser leurs fonds de pension pour investir dans les infrastructures de développement. Mais malgré leur bonne volonté, ces pays restent néanmoins confrontés à des écarts de financement, ce qui leur permet d’entreprendre seulement un nombre limité de projets.
Ezekwesili préconise de mettre l’accent sur des initiatives sous-régionales pour que les coûts de financement soient répartis entre plusieurs pays, une approche qui fait son bout de chemin sur le continent africain.
En Afrique de l'Est, par exemple, la Banque mondiale collabore avec les gouvernements de la sous-région dans le cadre du Eastern Africa Submarine Cable System (EASSy), un projet de câble sous-marin visant à relier par fibre optique un certain nombre de pays, de l’Afrique du Sud au Soudan.
Mettant l’accent sur les partenariats public-privé, Ezekwesili a pris en exemple le projet d’énergie hydraulique de Bujagali en Ouganda. Avec une capacité envisagée à 250 mégawatts, Bujagali est co-financé par l’État ougandais, des entreprises privées, et un consortium des bailleurs de fonds, dont la Banque mondiale. « Beaucoup peut être accompli à travers les partenariats public-privé», a-t-elle déclaré.
« L’Afrique devient de plus en plus attrayante comme une destination d’investissements », a renchéri Robert Mosbacher, PDG de l’OPIC, un organisme du gouvernement américain qui facilite les investissements à l'étranger.
Assistaient également à la conférence, un officiel de la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que le président de la Banque américaine de l’import-export (Exim).
Source:http://web.worldbank.org