Les Parlementaires présents à la conférence « Women Deliver 2010 » (les femmes donnent la vie) demandent, en substance, une meilleure allocation et un contrôle plus efficace des ressources allouées aux programmes destinés à la femme et à la jeune fille.
Washington (Etats-Unis). Dans une déclaration d’engagement publiée, hier, avant la fin de la conférence « Women Deliver 2010 » prévue, dans l’après-midi, les parlementaires d’Europe, d’Asie, d’Afrique et des Amériques demandent à leurs gouvernements de la transparence dans l’allocation des ressources destinées aux femmes et aux filles et dans la manière dont ces fonds sont dépensés. Les groupes parlementaires inviteront ainsi, régulièrement, les représentants du gouvernement à informer les Parlements sur les fonds dégagés et les décisions financières ayant un impact sur la femme et la jeune fille.
Ils s’engagent, également, à renforcer les droits de la femme et de la jeune fille, à réduire les violences basées sur le genre. Les parlementaires vont aussi contribuer à la diffusion d’informations correctes sur la santé sexuelle et reproductive et les droits ainsi que les besoins d’investissements en faveur de la planification familiale et les soins maternels et néonatals. Ils s’engagent, par ailleurs, à bâtir des alliances et des coalitions parmi leurs collègues parlementaires, des groupes de femmes, des organisations de la société civile et des membres des représentants du gouvernement pour que les gouvernements revoient les lois et autres pratiques qui restreignent encore l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive.
Les parlementaires entendent jouer un rôle plus déterminant dans la communication pour souligner davantage les bénéfices, aux plans social, économique, politique et culturel à investir dans la femme et la jeune fille. Ils soutiennent, enfin, dans la déclaration d’engagement, qu’ils vont amplifier leur voix pour que des actions concrètes soient prises en vue d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), notamment l’objectif 5 qui vise à réduire de 75% les décès maternels d’ici à 2015.
Les parlementaires africains sont représentés à la conférence de Washington par des élus d’une dizaine de pays membres du Forum des parlementaires africains et arabes pour la population et le développement (Faappd). Le groupe africain a pris une part active à la rédaction de cette déclaration, nous confie Mme Fatimata Dème, directrice exécutive du Faapp.
Les députés ont pu discuter, au cours des travaux de la conférence, des questions de santé de la reproduction et des efforts à déployer pour contribuer à l’atteinte de l’Omd 5. En marge de leurs travaux, les délégués des Parlements africains ont eu une séance de travail avec Mme Glen Moore, membre du Congrès américain. Au cours des discussions, il a été question, confie Mme Dème, des Omd, de la santé maternelle, des expériences des pays africains, de la Pf et de l’avortement sans risque.
La directrice exécutive a aussi rencontré M. Michel Sidibé, directeur exécutif de l’Onusida. Récemment, le Faappd a organisé, à Lomé au Togo, une réunion consultative régionale des réseaux partenaires dans la lutte contre le Vih pour l’accès universel. Une des recommandations de cette rencontre est l’organisation d’une conférence internationale panafricaine des parlementaires sur le Vih. Cette information a été portée à la connaissance de M. Michel Sidibé de l’Onusida dont l’appui a été sollicité.
Mme Marie Rose Nguini Efa, député camerounaise, président de la commission santé, affaires sociales et travail du Parlement panafricain, rencontrée en marge de la réunion des parlementaires, soutient qu’« il est important d’être là où on parle des femmes ». « C’est primordiale de s’occuper des Omd et surtout de l’Omd 5 », note-t-elle en insistant sur le fait que les femmes sont, dans les pays africains, la majorité de la population et de l’électorat. Ce dernier point intéresse particulièrement l’élue camerounaise, puisque ce sont elles qui votent pour élire ses collègues et elle.
« Ne serait-ce que par égoïsme, on doit s’occuper du sort de ces femmes », lance Mme Marie Rose Nguini Efa, un brin, provocatrice. Elle ajoute aussitôt comme pour souligner sa détermination à agir : « il faut garder la bouche, user de son droit à la parole », notamment lors de l’examen de la loi de finance par le Parlement pour demander, entre autres, davantage de ressources pour les politiques et les programmes qui visent à améliorer la santé de la mère, de l’enfant et de la jeune fille.
De notre envoyé spécial El Bachir Sow
Le Soleil
Washington (Etats-Unis). Dans une déclaration d’engagement publiée, hier, avant la fin de la conférence « Women Deliver 2010 » prévue, dans l’après-midi, les parlementaires d’Europe, d’Asie, d’Afrique et des Amériques demandent à leurs gouvernements de la transparence dans l’allocation des ressources destinées aux femmes et aux filles et dans la manière dont ces fonds sont dépensés. Les groupes parlementaires inviteront ainsi, régulièrement, les représentants du gouvernement à informer les Parlements sur les fonds dégagés et les décisions financières ayant un impact sur la femme et la jeune fille.
Ils s’engagent, également, à renforcer les droits de la femme et de la jeune fille, à réduire les violences basées sur le genre. Les parlementaires vont aussi contribuer à la diffusion d’informations correctes sur la santé sexuelle et reproductive et les droits ainsi que les besoins d’investissements en faveur de la planification familiale et les soins maternels et néonatals. Ils s’engagent, par ailleurs, à bâtir des alliances et des coalitions parmi leurs collègues parlementaires, des groupes de femmes, des organisations de la société civile et des membres des représentants du gouvernement pour que les gouvernements revoient les lois et autres pratiques qui restreignent encore l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive.
Les parlementaires entendent jouer un rôle plus déterminant dans la communication pour souligner davantage les bénéfices, aux plans social, économique, politique et culturel à investir dans la femme et la jeune fille. Ils soutiennent, enfin, dans la déclaration d’engagement, qu’ils vont amplifier leur voix pour que des actions concrètes soient prises en vue d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), notamment l’objectif 5 qui vise à réduire de 75% les décès maternels d’ici à 2015.
Les parlementaires africains sont représentés à la conférence de Washington par des élus d’une dizaine de pays membres du Forum des parlementaires africains et arabes pour la population et le développement (Faappd). Le groupe africain a pris une part active à la rédaction de cette déclaration, nous confie Mme Fatimata Dème, directrice exécutive du Faapp.
Les députés ont pu discuter, au cours des travaux de la conférence, des questions de santé de la reproduction et des efforts à déployer pour contribuer à l’atteinte de l’Omd 5. En marge de leurs travaux, les délégués des Parlements africains ont eu une séance de travail avec Mme Glen Moore, membre du Congrès américain. Au cours des discussions, il a été question, confie Mme Dème, des Omd, de la santé maternelle, des expériences des pays africains, de la Pf et de l’avortement sans risque.
La directrice exécutive a aussi rencontré M. Michel Sidibé, directeur exécutif de l’Onusida. Récemment, le Faappd a organisé, à Lomé au Togo, une réunion consultative régionale des réseaux partenaires dans la lutte contre le Vih pour l’accès universel. Une des recommandations de cette rencontre est l’organisation d’une conférence internationale panafricaine des parlementaires sur le Vih. Cette information a été portée à la connaissance de M. Michel Sidibé de l’Onusida dont l’appui a été sollicité.
Mme Marie Rose Nguini Efa, député camerounaise, président de la commission santé, affaires sociales et travail du Parlement panafricain, rencontrée en marge de la réunion des parlementaires, soutient qu’« il est important d’être là où on parle des femmes ». « C’est primordiale de s’occuper des Omd et surtout de l’Omd 5 », note-t-elle en insistant sur le fait que les femmes sont, dans les pays africains, la majorité de la population et de l’électorat. Ce dernier point intéresse particulièrement l’élue camerounaise, puisque ce sont elles qui votent pour élire ses collègues et elle.
« Ne serait-ce que par égoïsme, on doit s’occuper du sort de ces femmes », lance Mme Marie Rose Nguini Efa, un brin, provocatrice. Elle ajoute aussitôt comme pour souligner sa détermination à agir : « il faut garder la bouche, user de son droit à la parole », notamment lors de l’examen de la loi de finance par le Parlement pour demander, entre autres, davantage de ressources pour les politiques et les programmes qui visent à améliorer la santé de la mère, de l’enfant et de la jeune fille.
De notre envoyé spécial El Bachir Sow
Le Soleil