Avec peu de moyens, Isrël est parvenu à installer une économie basée sur le savoir. Il propose son expérience à des pays peu avancés comme le Sénégal.
Israël, un des pays les plus arides au monde, est l’un de ceux qui réussissent des performances remarquables sur le plan agricole, dans toutes ses composantes. Au Sénégal, tout le monde reconnaît l’efficacité du système d’irrigation par goutte à goutte, par basse pression, importé d’Israël et mis en œuvre dans certaines plantations agricoles à travers le pays. Ce système est de plus en plus en vogue au Sénégal, à l’initiative de l’ambassade d’Israël, avec l’appui de certains partenaires nationaux. L’un des premiers a été la plantation mise en place à Keur Yaba, dans la région de Thiès, où une soixantaine de familles s’adonnent au maraîchage, grâce à l’expertise israélienne et l’appui de l’Ong sénégalaise Green Sénégal.
L’expérience a été tellement réussie qu’une autre plantation a vu le jour à Ndiaganiao, toujours dans la région de Thiès, alors qu’une autre exploitation a été inaugurée hier, à Tattaguine, dans la région de Fatick. Cette cérémonie a donné l’occasion à une équipe d’experts venus de l’Etat hébreu de faire le voyage de Dakar. Conduite par le directeur-adjoint du ministère des Affaires étrangères, M. Haim Divon, elle en a profité pour présenter d’autres potentialités dont pourrait bénéficier la coopération sénégalo-israélienne.
M. Divon, qui est, également, le responsable du Mashav, le Centre israélien pour la coopération internationale, équivalent à la Jica japonaise ou l’Usaid américaine, a signalé que la coopération entre Israël et le Sénégal pourrait être encore plus fructuese qu’elle ne l’est actuellement. Au moment où les variations des cours des produits alimentaires sur le marché mondial frappent durement le pays, et que les dirigeants sénégalais ont décidé de mettre l’accent sur la production agricole, Israël montre ce que l’on peut réussir avec très peu de moyens. Le dirigeant israélien a rappelé hier que son pays «détient le record mondial de production de lait, par vache laitière, qui varie entre 12 000 et 13 000 litres par an et par vache. Ce qui fait plus de 40 litres par vache et par jour». Mieux encore, va-t-il préciser, «c’est dans le désert du Néguev que se trouvent les fermes qui réalisent ces performances».
Ce genre de résultats a fait, assure l’un des membres de la délégation, M. Meir Cohen, que le pays qui, dans les années 50, arrivait à peine à nourrir ses habitants avec une population en majorité rurale, est aujourd’hui à l’avant-garde des exportations agricoles, avec moins de 5% de la population se consacrant à l’agriculture. Logique donc qu’aujourd’hui, les dirigeants orientent leur coopération dans ce secteur où le pays est performant. Mais, ils ne se limitent pas à cela uniquement. La preuve, «en ce moment, il y a une dizaine de Sénégalais qui suit une formation en Israël, dans le domaine de la lutte contre le Sida et dans l’Agriculture», signale l’ambassadeur d’Israël à Dakar, M. Gideon Behar. Plusieurs fois, le Sénégal a eu, d’ailleurs, à bénéficier de l’expertise israélienne. La dernière en date, avant celle du système goutte à goutte à basse gravitation, a été l’envoi d’un expert israélien, spécialiste de la lutte contre la mouche des fruits. Il a essayé de voir les procédures à mettre en œuvre pour lutter contre ce fléau qui, l’année dernière, a tué plus de la moitié des fruits, et gravement compromis les potentialités exportatives du pays en ce domaine.
Se voulant réalistes, les experts israéliens ont tenu à expliquer que s’ils possèdent l’expertise dans plusieurs domaines, ils n’ont pas les capacités financières pour lancer des ouvrages de très grande envergure. D’ailleurs, l’un d’eaux, le scientifique Dov Pasternak, qui est détaché à l’Icrisat, l’Institut international de recherche sur les récoltes en zone semi-arides, établi à Niamey, au Niger, a relevé que l’une des raisons qui a fait que de nombreux projets transplantés en Afrique n’ont pas réussi, c’est qu’ils n’ont pas réuni les trois conditionnalités nécessaires. «La première, c’est l’organisation, il y a ensuite, le savoir-faire et l’argent. Il y a eu beaucoup d’argent injecté dans des projets en Afrique, mais cela n’a rien produit, parce qu’il n’y avait pas d’organisation ou de savoir-faire. Nous fournissons le savoir-faire et l’organisation. L’argent peut être trouvé. Nombreuses sont les institutions qui sont prêtes à financer des activités de développement.»
Meir Cohen va conlure en soulignant que, «Mashav est très présent dans l’expertise et le savoir-faire. Nous ne sommes pas forts dans la construction de grosses infrastructures, comme les routes ou les grands travaux, mais nous avons notre expertise. Nous sommes venus dans le cadre d’un projet agricole, mais Mashav ne fait pas que des projets agricoles. Il y a l’éducation, la santé, le renforcement des capacités des femmes, le développement rural. La question est de savoir, comment opérer le transfert de ce savoir-faire à nos partenaires» ?
Le Quotidien
Israël, un des pays les plus arides au monde, est l’un de ceux qui réussissent des performances remarquables sur le plan agricole, dans toutes ses composantes. Au Sénégal, tout le monde reconnaît l’efficacité du système d’irrigation par goutte à goutte, par basse pression, importé d’Israël et mis en œuvre dans certaines plantations agricoles à travers le pays. Ce système est de plus en plus en vogue au Sénégal, à l’initiative de l’ambassade d’Israël, avec l’appui de certains partenaires nationaux. L’un des premiers a été la plantation mise en place à Keur Yaba, dans la région de Thiès, où une soixantaine de familles s’adonnent au maraîchage, grâce à l’expertise israélienne et l’appui de l’Ong sénégalaise Green Sénégal.
L’expérience a été tellement réussie qu’une autre plantation a vu le jour à Ndiaganiao, toujours dans la région de Thiès, alors qu’une autre exploitation a été inaugurée hier, à Tattaguine, dans la région de Fatick. Cette cérémonie a donné l’occasion à une équipe d’experts venus de l’Etat hébreu de faire le voyage de Dakar. Conduite par le directeur-adjoint du ministère des Affaires étrangères, M. Haim Divon, elle en a profité pour présenter d’autres potentialités dont pourrait bénéficier la coopération sénégalo-israélienne.
M. Divon, qui est, également, le responsable du Mashav, le Centre israélien pour la coopération internationale, équivalent à la Jica japonaise ou l’Usaid américaine, a signalé que la coopération entre Israël et le Sénégal pourrait être encore plus fructuese qu’elle ne l’est actuellement. Au moment où les variations des cours des produits alimentaires sur le marché mondial frappent durement le pays, et que les dirigeants sénégalais ont décidé de mettre l’accent sur la production agricole, Israël montre ce que l’on peut réussir avec très peu de moyens. Le dirigeant israélien a rappelé hier que son pays «détient le record mondial de production de lait, par vache laitière, qui varie entre 12 000 et 13 000 litres par an et par vache. Ce qui fait plus de 40 litres par vache et par jour». Mieux encore, va-t-il préciser, «c’est dans le désert du Néguev que se trouvent les fermes qui réalisent ces performances».
Ce genre de résultats a fait, assure l’un des membres de la délégation, M. Meir Cohen, que le pays qui, dans les années 50, arrivait à peine à nourrir ses habitants avec une population en majorité rurale, est aujourd’hui à l’avant-garde des exportations agricoles, avec moins de 5% de la population se consacrant à l’agriculture. Logique donc qu’aujourd’hui, les dirigeants orientent leur coopération dans ce secteur où le pays est performant. Mais, ils ne se limitent pas à cela uniquement. La preuve, «en ce moment, il y a une dizaine de Sénégalais qui suit une formation en Israël, dans le domaine de la lutte contre le Sida et dans l’Agriculture», signale l’ambassadeur d’Israël à Dakar, M. Gideon Behar. Plusieurs fois, le Sénégal a eu, d’ailleurs, à bénéficier de l’expertise israélienne. La dernière en date, avant celle du système goutte à goutte à basse gravitation, a été l’envoi d’un expert israélien, spécialiste de la lutte contre la mouche des fruits. Il a essayé de voir les procédures à mettre en œuvre pour lutter contre ce fléau qui, l’année dernière, a tué plus de la moitié des fruits, et gravement compromis les potentialités exportatives du pays en ce domaine.
Se voulant réalistes, les experts israéliens ont tenu à expliquer que s’ils possèdent l’expertise dans plusieurs domaines, ils n’ont pas les capacités financières pour lancer des ouvrages de très grande envergure. D’ailleurs, l’un d’eaux, le scientifique Dov Pasternak, qui est détaché à l’Icrisat, l’Institut international de recherche sur les récoltes en zone semi-arides, établi à Niamey, au Niger, a relevé que l’une des raisons qui a fait que de nombreux projets transplantés en Afrique n’ont pas réussi, c’est qu’ils n’ont pas réuni les trois conditionnalités nécessaires. «La première, c’est l’organisation, il y a ensuite, le savoir-faire et l’argent. Il y a eu beaucoup d’argent injecté dans des projets en Afrique, mais cela n’a rien produit, parce qu’il n’y avait pas d’organisation ou de savoir-faire. Nous fournissons le savoir-faire et l’organisation. L’argent peut être trouvé. Nombreuses sont les institutions qui sont prêtes à financer des activités de développement.»
Meir Cohen va conlure en soulignant que, «Mashav est très présent dans l’expertise et le savoir-faire. Nous ne sommes pas forts dans la construction de grosses infrastructures, comme les routes ou les grands travaux, mais nous avons notre expertise. Nous sommes venus dans le cadre d’un projet agricole, mais Mashav ne fait pas que des projets agricoles. Il y a l’éducation, la santé, le renforcement des capacités des femmes, le développement rural. La question est de savoir, comment opérer le transfert de ce savoir-faire à nos partenaires» ?
Le Quotidien