Collectivités et mouvements : cet autre pôle qui suscite l’espoir



Saint-Louis, 4 fév (APS) - A côté des Etats qui ont montré leurs limites après cinquante ans d’indépendance, l’Afrique est aujourd’hui marquée par le dynamisme des collectivités locales, des associations et autres structures de base qui émergent comme un autre pôle de développement, ont relevé plusieurs intervenants à l’ouverture d’un atelier organisé à Saint-Louis en prélude au Forum social mondial.

Organisée à l’Université Gaston Berger (UGB) avec la collaboration de l’université de Québec, la rencontre était placée sous le thème : ‘’Mouvements sociaux, développement local et coopération internationale’’.

Selon le sociologue Sambou Ndiaye, cet atelier qui prépare le Forum social mondial, a été l’occasion de se rendre compte sur le terrain du travail abattu par une quarantaine d’associations locales.

Le continent africain connaît une crise structurelle qui affecte l’essentiel des ses secteurs socioculturel et économique, a indiqué M. Ndiaye qui se félicite des résultats enregistrés par les associations à la base et par les collectivités locales dans le domaine de la coopération décentralisée.

Pour lui, la réponse à la crise que vivent les peuples africains ne pourra être apportée qu’avec l’implication des masses populaires organisées à travers les structures nées à la base et jouissant d’une certaine légitimité.

C’est ainsi qu’il faut voir l’émergence du mouvement altermondialiste, a estimé M. Ndiaye, membre d’ERMUR (Equipe de recherche sur les mutations du rural sahélien) dont le fondateur est le professeur Prosper Laleye.

Il a aussi plaidé pour un encrage des universités aux réalités de leur environnement, justifiant ainsi le choix de l’UGB de collaborer étroitement avec les associations éparpillées dans la région et qui font l’objet de projets de recherche.

Aujourd’hui, la mondialisation néolibérale et la montée des inégalités qu’elle a provoquées ont relancé le débat à l’échelle de la planète sur la nécessité de repenser l’économie, souligne un document remis à la presse qui note que les entreprises à propriété communautaire deviennent plus pertinentes encore aujourd’hui.

Avec leurs 150 ans d’histoire, ces entreprises ont largement démontré, malgré leurs déboires, qu’elles sont une des réponses les plus appropriées aux besoins des classes moyennes et des classes populaires, souligne la même source.

M. Louis Favreau de l’Alliance de recherche université communautaire, innovation sociale et développement des communautés de l’Université de Québec a exprimé son souhait de voir la poursuite de cette collaboration enrichissante pour les deux parties.

AMD/ASG

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