Dakar, 25 juin (APS) - Retards et déficit d’information sont au nombre des obstacles à l’absorption des crédits alloués aux projets mis en oeuvre par le gouvernement sénégalais, indique un rapport de Cellule d’appui à la mise en oeuvre des programmes (CAP) du ministère de l’Economie et des Finances.
’’L’harmonisation et la coordination des partenaires s’améliorent chaque année’’, mais ’’d’autres facteurs malheureusement récurrents ont des effets négatifs sur l’exécution des projets en réduisant le niveau d’absorption des crédits’’, relève la CAP dans ce rapport reçu samedi à l’APS.
Selon un document joint à ce rapport, le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, précise que le rythme actuel de consommation des crédits est d’environ 59% pour les projets et programmes d’une durée moyenne de quatre ans. Le taux d’exécution budgétaire se situe "autour de 73%", ajoute-t-il.
L’instabilité et l’impertinence de l’ancrage institutionnel des projets et programmes, les délais anormalement longs entre la signature des conventions et l’entrée en vigueur des projets et programmes, le manque de coordination et d’intégration des mécanismes existants sont "parmi les facteurs les plus déterminants" à l’origine de la réduction du niveau d’absorption des fonds destinés à la mise en oeuvre des projets dont bénéficie le Sénégal, indique le document.
A ces facteurs de réduction du niveau d’absorption des fonds s’ajoutent les retards consentis dans la libération des fonds de contrepartie et la multiplicité des contraintes liées aux conditions d’entrée en vigueur qui rendent difficile le démarrage des nouveaux projets et programmes.
Les conditions de base ne sont toujours pas mises en place pour un démarrage rapide de certains projets au moment de l’approbation du crédit, ce qui entraîne des décaissements lents au démarrage de ces projets, explique ce rapport portant sur l’année 2009.
La CAP décrie aussi la faiblesse de la capacité technique des maîtres d’oeuvre délégués et "le manque" de missions de supervision. Certains partenaires ont des procédures d’exécution financière non adaptées à celles du ministère de l’Économie et des Finances, font savoir les auteurs de l’étude.
"L’absence d’un processus formalisé de planification et de budgétisation des activités [rend] impossible l’application de la gestion axée sur les résultats et par conséquent illisibles les résultats atteints."
Le rapport préconise de "disposer d’une information à bonne date sur toutes les interventions des partenaires bilatéraux comme multilatéraux", afin d’améliorer le niveau d’absorption des crédits alloués au Sénégal par les partenaires financiers.
"Il subsiste toujours des écarts dans les données détenues par les partenaires au développement et l’Etat. Les interventions de certains partenaires semblent encore être peu connues des services de l’Etat", fait-il savoir. Il recommande "une plus grande concertation" entre la partie nationale et les partenaires techniques et financiers.
La CAP préconise aussi la célérité dans le traitement des conditions de mise en vigueur des conventions de financement, la recherche de solutions en vue de la mobilisation et de la libération des fonds de contrepartie dans les délais prévus.
Une plus grande implication des ministères dans le suivi et l’évaluation des projets et programmes placés sous leur tutelle et la définition d’un cadre de suivi des recommandations des différentes éditions de ce rapport sont au nombres des mesures préconisées.
ESF/SAB
’’L’harmonisation et la coordination des partenaires s’améliorent chaque année’’, mais ’’d’autres facteurs malheureusement récurrents ont des effets négatifs sur l’exécution des projets en réduisant le niveau d’absorption des crédits’’, relève la CAP dans ce rapport reçu samedi à l’APS.
Selon un document joint à ce rapport, le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, précise que le rythme actuel de consommation des crédits est d’environ 59% pour les projets et programmes d’une durée moyenne de quatre ans. Le taux d’exécution budgétaire se situe "autour de 73%", ajoute-t-il.
L’instabilité et l’impertinence de l’ancrage institutionnel des projets et programmes, les délais anormalement longs entre la signature des conventions et l’entrée en vigueur des projets et programmes, le manque de coordination et d’intégration des mécanismes existants sont "parmi les facteurs les plus déterminants" à l’origine de la réduction du niveau d’absorption des fonds destinés à la mise en oeuvre des projets dont bénéficie le Sénégal, indique le document.
A ces facteurs de réduction du niveau d’absorption des fonds s’ajoutent les retards consentis dans la libération des fonds de contrepartie et la multiplicité des contraintes liées aux conditions d’entrée en vigueur qui rendent difficile le démarrage des nouveaux projets et programmes.
Les conditions de base ne sont toujours pas mises en place pour un démarrage rapide de certains projets au moment de l’approbation du crédit, ce qui entraîne des décaissements lents au démarrage de ces projets, explique ce rapport portant sur l’année 2009.
La CAP décrie aussi la faiblesse de la capacité technique des maîtres d’oeuvre délégués et "le manque" de missions de supervision. Certains partenaires ont des procédures d’exécution financière non adaptées à celles du ministère de l’Économie et des Finances, font savoir les auteurs de l’étude.
"L’absence d’un processus formalisé de planification et de budgétisation des activités [rend] impossible l’application de la gestion axée sur les résultats et par conséquent illisibles les résultats atteints."
Le rapport préconise de "disposer d’une information à bonne date sur toutes les interventions des partenaires bilatéraux comme multilatéraux", afin d’améliorer le niveau d’absorption des crédits alloués au Sénégal par les partenaires financiers.
"Il subsiste toujours des écarts dans les données détenues par les partenaires au développement et l’Etat. Les interventions de certains partenaires semblent encore être peu connues des services de l’Etat", fait-il savoir. Il recommande "une plus grande concertation" entre la partie nationale et les partenaires techniques et financiers.
La CAP préconise aussi la célérité dans le traitement des conditions de mise en vigueur des conventions de financement, la recherche de solutions en vue de la mobilisation et de la libération des fonds de contrepartie dans les délais prévus.
Une plus grande implication des ministères dans le suivi et l’évaluation des projets et programmes placés sous leur tutelle et la définition d’un cadre de suivi des recommandations des différentes éditions de ce rapport sont au nombres des mesures préconisées.
ESF/SAB