Faire du Tabanani un produit de substitution énergétique apte à minimiser la facture pétrolière, c’est le défi auquel s’est lancé un groupe de chercheurs universitaires de l’Ufr/Sadr de Thiès, à travers le projet Ripiesca.
(Correspondance) - Dompter la culture du Jatropha Curcas, communément appelé Tabanani au Sénégal, afin de pouvoir la pratiquer pour faire de ladite plante un produit de substitution énergétique apte à minimiser la facture pétrolière. C’est là l’exercice auquel s’attelle un groupe de chercheurs universitaires de l’Ufr/Sadr de Thiès et de la sous-région ouest-africaine spécialistes en pédologie, biologie, agro-foresterie, physiologie, agronomie, entre autres.
Lequel groupe s’est retrouvé en conclave pendant deux jours, du jeudi au vendredi dernier, au centre de capacitation de l’Ong Tostan de Thiès, dans le cadre du lancement de leur projet dit ‘Ripiesca’. Ce projet s’inscrit dans la dynamique du Jatropha, enclenchée en 2007 par un certain nombre de pays de l’espace Uemoa, dont le Sénégal. Ces pays ambitionnent de faire de la culture de ladite plante un moyen d’atténuation de la crise climatique et énergétique. Aussi, le projet Ripiesca se veut-il un outil de recherches et de réflexion sur la stratégie d’introduction de la culture de cette plante dans le système agricole sénégalais. Car, souligne Ibrahima Diédhiou, enseignant chercheur à l’Ufr/Sadr de Thiès, il ne fait aucun doute que cette stratégie pose un certain nombre de questions auxquelles il est nécessaire de trouver réponse. De ces questions, l’enseignant chercheur retiendra les performances de cette plante semi sauvage dans notre environnement climatique, son impact sur cet environnement en particulier sur la fertilité des sols, la biodiversité et le stockage du carbone mais aussi sur l’économie des ménages, en somme la rentabilité de cette affaire. Il s’agira également, selon Ibrahima Diédhiou, de voir quelles vont être les grandes tendances sur le plan économique. ‘Va-t-on avoir affaire à des filières qui vont se développer au niveau des communautés rurales ou des filières qui vont avoir des liens avec le commerce international ?’. Autant de questions non moins pertinentes auxquelles, l’enseignant chercheur estime qu’il faudra répondre en amont malgré l’intérêt que suscite la culture du Jatropha.
Cette position sera d’ailleurs confortée par celle du recteur de l’Université de Thiès venu présider la cérémonie de lancement du projet.Pour ce dernier, Il est à saluer que des chercheurs universitaires s’attèlent à voir, dans sa globalité, la problématique de l’introduction de la culture de cette plante dans l’agriculture et d’essayer de faire en sorte d’associer la population à la base et les acteurs sur le terrain. ‘Cela permet de connaître davantage la plante qui est d’ailleurs bien présente dans notre écosystème où elle pousse à l’état naturel et qu’une dynamique veut aujourd’hui que l’on cultive sous forme de spéculation’, souligne le recteur Pape Ibra Samb. Son avis qu’il est donc extrêmement utile, qu’à l’état de culture, on essaie d’avoir les meilleures connaissances afin de maîtriser l’itinéraire technique de la plante, sa semence, sa culture dans l’environnement mais aussi son comportement dans les systèmes de culture au Sénégal plus précisément dans notre environnement climatique. ‘Pour cultiver une plante, il faut la connaître’, note-t-il.
Le projet Ripiesca qui vient d’être lancé est, en effet, une initiative de chercheurs de l’Université de Thiès, conduits par Ibrahima Diédhiou. Ils avaient, en 2006, introduit une proposition de recherche à l’Institut français de recherche pour le développement (Ird) et la coopération française. Laquelle institution, ayant jugé la proposition recevable, a décidé de la financer pour un montant d’un peu plus de 100 millions de francs Cfa. Déjà au moment du lancement, le projet s’appuie sur un acompte de 40 millions de francs. Il entend associer dans sa démarche les populations à la base comme le groupement féminin du village de Khinine dans la communauté rurale de Keur Mousseu. Ce groupement s’active déjà dans la culture de la plante mais aussi les organisations paysannes comme la Fongs, l’Ancar et l’Adg/Belgique.
Wal Fadjri
(Correspondance) - Dompter la culture du Jatropha Curcas, communément appelé Tabanani au Sénégal, afin de pouvoir la pratiquer pour faire de ladite plante un produit de substitution énergétique apte à minimiser la facture pétrolière. C’est là l’exercice auquel s’attelle un groupe de chercheurs universitaires de l’Ufr/Sadr de Thiès et de la sous-région ouest-africaine spécialistes en pédologie, biologie, agro-foresterie, physiologie, agronomie, entre autres.
Lequel groupe s’est retrouvé en conclave pendant deux jours, du jeudi au vendredi dernier, au centre de capacitation de l’Ong Tostan de Thiès, dans le cadre du lancement de leur projet dit ‘Ripiesca’. Ce projet s’inscrit dans la dynamique du Jatropha, enclenchée en 2007 par un certain nombre de pays de l’espace Uemoa, dont le Sénégal. Ces pays ambitionnent de faire de la culture de ladite plante un moyen d’atténuation de la crise climatique et énergétique. Aussi, le projet Ripiesca se veut-il un outil de recherches et de réflexion sur la stratégie d’introduction de la culture de cette plante dans le système agricole sénégalais. Car, souligne Ibrahima Diédhiou, enseignant chercheur à l’Ufr/Sadr de Thiès, il ne fait aucun doute que cette stratégie pose un certain nombre de questions auxquelles il est nécessaire de trouver réponse. De ces questions, l’enseignant chercheur retiendra les performances de cette plante semi sauvage dans notre environnement climatique, son impact sur cet environnement en particulier sur la fertilité des sols, la biodiversité et le stockage du carbone mais aussi sur l’économie des ménages, en somme la rentabilité de cette affaire. Il s’agira également, selon Ibrahima Diédhiou, de voir quelles vont être les grandes tendances sur le plan économique. ‘Va-t-on avoir affaire à des filières qui vont se développer au niveau des communautés rurales ou des filières qui vont avoir des liens avec le commerce international ?’. Autant de questions non moins pertinentes auxquelles, l’enseignant chercheur estime qu’il faudra répondre en amont malgré l’intérêt que suscite la culture du Jatropha.
Cette position sera d’ailleurs confortée par celle du recteur de l’Université de Thiès venu présider la cérémonie de lancement du projet.Pour ce dernier, Il est à saluer que des chercheurs universitaires s’attèlent à voir, dans sa globalité, la problématique de l’introduction de la culture de cette plante dans l’agriculture et d’essayer de faire en sorte d’associer la population à la base et les acteurs sur le terrain. ‘Cela permet de connaître davantage la plante qui est d’ailleurs bien présente dans notre écosystème où elle pousse à l’état naturel et qu’une dynamique veut aujourd’hui que l’on cultive sous forme de spéculation’, souligne le recteur Pape Ibra Samb. Son avis qu’il est donc extrêmement utile, qu’à l’état de culture, on essaie d’avoir les meilleures connaissances afin de maîtriser l’itinéraire technique de la plante, sa semence, sa culture dans l’environnement mais aussi son comportement dans les systèmes de culture au Sénégal plus précisément dans notre environnement climatique. ‘Pour cultiver une plante, il faut la connaître’, note-t-il.
Le projet Ripiesca qui vient d’être lancé est, en effet, une initiative de chercheurs de l’Université de Thiès, conduits par Ibrahima Diédhiou. Ils avaient, en 2006, introduit une proposition de recherche à l’Institut français de recherche pour le développement (Ird) et la coopération française. Laquelle institution, ayant jugé la proposition recevable, a décidé de la financer pour un montant d’un peu plus de 100 millions de francs Cfa. Déjà au moment du lancement, le projet s’appuie sur un acompte de 40 millions de francs. Il entend associer dans sa démarche les populations à la base comme le groupement féminin du village de Khinine dans la communauté rurale de Keur Mousseu. Ce groupement s’active déjà dans la culture de la plante mais aussi les organisations paysannes comme la Fongs, l’Ancar et l’Adg/Belgique.
Wal Fadjri