SAINT-LOUIS - Bouclant une visite dans le Delta du fleuve, le ministre de l'Agriculture Hamath Sall a révélé que l'Etat du Sénégal va mettre en branle un important programme pour booster la culture du blé dans cette partie du pays. Fort des atouts et des potentialités énormes que recèle la vallée du fleuve Sénégal, le ministre de l’Agriculture a annoncé que le programme sera engagé dès novembre prochain et la stratégie sera mise en place avec les différents services pour atteindre, à terme, 75 000 ha de culture de blé.
Cette superficie, selon le ministre, peut suffire à raison d’un rendement moyen de 4 t/ha et avec des producteurs déjà engagés à satisfaire les besoins nationaux. Hamath Sall a rappelé la volonté du gouvernement d'aider les producteurs de la Vallée du fleuve Sénégal, du bassin de l’Anambé et des autres régions pouvant abriter cette culture à adhérer à ce programme. En tout cas, le blé offre des marges bénéficiaires très intéressantes de l’ordre de 800 000 F Cfa à l’ha pour des charges d’exploitation estimées à 400 000 F.
Le Sénégal est un grand consommateur de pain et de pâtes alimentaires dont la base de fabrication est composée à plus de 70 % de farine de blé. De 100 000 t dans les années 80, les importations de cette denrée sont passées à un peu plus de 300 000 t par an avec une facture comprise entre 45 à 50 milliards de francs Cfa. Aussi, face à un marché international de plus en plus résiduel et des besoins nationaux qui vont crescendo, les pouvoirs publics ont pris l'option de trouver, à l’instar du riz, une parade pour faire face à la tyrannie du blé et limiter, ainsi, ces fuites de devises qu’occasionnent les importations. Et, a rappelé le ministre de l'Agriculture, le président de la République a instruit la mise en place d’un programme d’autosuffisance en blé dans les années à venir. Déjà, des essais concluants ont été menés par l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra) dans les stations de Ndiol et Fanaye avec des modes d’irrigations et des conditions agro-pédologiques différents. Ces études menées avec des paysans en station expérimentale se rapprochent du milieu paysan. A en croire le ministre, dix variétés de blé en provenance du Maroc ont donné des rendements moyens de 4 t à l’ha avec des pointes de 6 à 7 t/ha.
Par ailleurs, même si la culture du blé s’apparente à celle du riz, dans la pratique, elle est moins exigeante en eau (environ 6 000 m3) et ne tolère pas la saturation prolongée contrairement à sa voisine. De même, la céréale ne présente aucune contrainte phytosanitaire et se protège bien, à l'opposé du riz, contre les oiseaux granivores du fait que toutes les variétés sont pourvues de ’barbes’ très pointues qui empêchent les prédateurs de se poser sur les épis. Autre avantage, précisent les techniciens du ministère de l'Agriculture, le blé ne vient pas en compétition contre le riz, mais s’insère bien dans un schéma de culture ‘riz-blé-riz’ suivant un calendrier cultural bien maîtrisé. La seule exigence pour la culture dans les périmètres, poursuivent-ils, c’est un bon planage des parcelles pour éviter toute stagnation d’eau, mais aussi rester très précis dans l’application et la gestion de l’eau.
Le blé ne vient pas en terrain inconnu car ayant été introduit, au début des années 70, dans le Delta du fleuve, sur une superficie de 50 ha avec des rendements de l’ordre de 3 t/h.
Wal Fadjri
Cette superficie, selon le ministre, peut suffire à raison d’un rendement moyen de 4 t/ha et avec des producteurs déjà engagés à satisfaire les besoins nationaux. Hamath Sall a rappelé la volonté du gouvernement d'aider les producteurs de la Vallée du fleuve Sénégal, du bassin de l’Anambé et des autres régions pouvant abriter cette culture à adhérer à ce programme. En tout cas, le blé offre des marges bénéficiaires très intéressantes de l’ordre de 800 000 F Cfa à l’ha pour des charges d’exploitation estimées à 400 000 F.
Le Sénégal est un grand consommateur de pain et de pâtes alimentaires dont la base de fabrication est composée à plus de 70 % de farine de blé. De 100 000 t dans les années 80, les importations de cette denrée sont passées à un peu plus de 300 000 t par an avec une facture comprise entre 45 à 50 milliards de francs Cfa. Aussi, face à un marché international de plus en plus résiduel et des besoins nationaux qui vont crescendo, les pouvoirs publics ont pris l'option de trouver, à l’instar du riz, une parade pour faire face à la tyrannie du blé et limiter, ainsi, ces fuites de devises qu’occasionnent les importations. Et, a rappelé le ministre de l'Agriculture, le président de la République a instruit la mise en place d’un programme d’autosuffisance en blé dans les années à venir. Déjà, des essais concluants ont été menés par l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra) dans les stations de Ndiol et Fanaye avec des modes d’irrigations et des conditions agro-pédologiques différents. Ces études menées avec des paysans en station expérimentale se rapprochent du milieu paysan. A en croire le ministre, dix variétés de blé en provenance du Maroc ont donné des rendements moyens de 4 t à l’ha avec des pointes de 6 à 7 t/ha.
Par ailleurs, même si la culture du blé s’apparente à celle du riz, dans la pratique, elle est moins exigeante en eau (environ 6 000 m3) et ne tolère pas la saturation prolongée contrairement à sa voisine. De même, la céréale ne présente aucune contrainte phytosanitaire et se protège bien, à l'opposé du riz, contre les oiseaux granivores du fait que toutes les variétés sont pourvues de ’barbes’ très pointues qui empêchent les prédateurs de se poser sur les épis. Autre avantage, précisent les techniciens du ministère de l'Agriculture, le blé ne vient pas en compétition contre le riz, mais s’insère bien dans un schéma de culture ‘riz-blé-riz’ suivant un calendrier cultural bien maîtrisé. La seule exigence pour la culture dans les périmètres, poursuivent-ils, c’est un bon planage des parcelles pour éviter toute stagnation d’eau, mais aussi rester très précis dans l’application et la gestion de l’eau.
Le blé ne vient pas en terrain inconnu car ayant été introduit, au début des années 70, dans le Delta du fleuve, sur une superficie de 50 ha avec des rendements de l’ordre de 3 t/h.
Wal Fadjri