DÉVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE : Le Partenariat Public-Privé incontournable, selon la BAD



Faire du principe du partenariat Public-Privé un instrument incontournable pour financer les infrastructures en Afrique dans un cadre juridique et institutionnel beaucoup plus élaboré, c’est le sens de la 3e édition du Forum Africain des infrastructures qui réunit depuis hier, à Dakar, des experts venus d’une vingtaine de pays africains et des partenaires au développement.

Placée sous l’égide de la banque Africain de développement (BAD), cette rencontre qui a vu la participation de plus d’une centaine d’experts a servi de cadre aux décideurs et autres acteurs impliqués dans la réalisation d’infrastructures en eau, en route et en énergie de vulgariser ce qui est en train d’être fait dans ce sens en Afrique mais également de revenir sur les potentialités d’investissement et la nécessité de créer un cadre juridique et institutionnel plus favorable à la mobilisation des ressources destinées aux infrastructures. Il a été reconnu que l’insuffisance des ressources multinationales allouées au développement et à la modernisation des infrastructures économiques demeure un handicap au regard des besoins exprimés. Pour pallier ce phénomène, le Représentant Résident de la Banque Africain de Développement, M. Mohamed H’Midouche, estime qu’il urge de développer le principe du partenariat Public-Privé devenu incontournable dans le financement des infrastructures en Afrique. Il n’a pas manqué de magnifier à ce titre, les initiatives développées jusque-là par le Sénégal pour rattraper son retard en matière d’infrastructures routières de qualité. « Au Sénégal, la BAD, en partenariat avec d’autres bailleurs de fonds publics, est en train de mener actuellement la première expérience dans le secteur des transports en Afrique subsaharienne avec la mise en œuvre du projet de construction de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio » se réjouit M. H’Midouche. Cette politique dit-il permettra au Sénégal de réduire les pertes dues à l’engorgement du trafic transfrontalier notamment vers les pays voisins. Le partenariat Public-Privé a également permis à notre pays de mettre en œuvre certains projets tels que la centrale de Kounoune, celle à charbon de Sendou et la construction d’un terminal à conteneurs au port autonome de Dakar entre autres par le biais du guichet privé de la BAD. Outre ces projets développés au Sénégal, la B AD s’est impliqué ailleurs dans les PPP en Egypte, au Kenya, en Ouganda, au Rwanda et en République Démocratique du Congo dans le domaine des infrastructures. M H’Midouche a réitéré la volonté de son institution de poursuivre cette dynamique pour soutenir l’Afrique dans la construction d’infrastructures modernes de qualité. Il suggère à cet effet, la création d’un cadre juridique et institutionnel beaucoup plus favorable à l’éclosion des affaires.

Plus d’implication du secteur privé

Un outil qui, selon Philippe Durand de la Banque Mondiale, constituera un plus dans l’efficacité opérationnelle et la gouvernance des entreprises de service public, dans la conception et la réalisation des investissements. Il permettra en outre, poursuit-il, de minimiser les risques de passifs fiscaux et de maximiser la participation du privé dans les projets de partenariat Public-Privé en matière d’infrastructures.

Le partenariat public privé (Ppp) est une opportunité pour développer les infrastructures en Afrique surtout au niveau des collectivités locales. Pour le président du Conseil des infrastructures du Sénégal, il faut davantage une implication du secteur privé et de la volonté des pouvoirs publics.

Le président du Conseil des Infrastructure du Sénégal estime que le Partenariat public privé (Ppp) est un bon moyen pour développer les infrastructure en Afrique, surtout au niveau des collectivités locales. « On sait la valeur, mais ça demande à être booster, à être porter de manière beaucoup plus efficace », a-t-il précisé. Seulement, soutient-il, il reste des choses à parfaire.

Parmi ces correctifs, il y a l’implication beaucoup plus accrue du secteur privée. De son point de vue, « le secteur privé national devrait être impliqué au premier chef, surtout pour les petits projets concernant les collectivités qui ne demandent pas de fonds énormes. A terme, il s’agit de mettre l’Afrique dans le sillage de la globalisation à travers un investissement massif dans les infrastructures.

Seydou Prosper SADIO et Aly DIOUF
Le Soleil

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Partenariats public-privé(PPP)


Commentaires articles

1.Posté par AGON S. Arnaud le 04/11/2010 20:47
Félicitation pour vos oeuvres dans la promotion de l'économie local et le développement local

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