Tambacounda, 9 août (APS) - Les organisations de la société civile doivent orienter leur réflexion de sorte à ne pas rater le virage amorcé par l’Etat qui a opté pour un partenariat public-privé (PPP) pour gérer le parc national de Niokolo-Koba, vu le coût de l’aménagement prioritaire évalué à 14 milliards en trois ans, a indiqué samedi le capitaine Ibrahima Guéye, chargé de la périphérie du Parc.
‘’Orientez votre réflexion de sorte que vous ne ratiez pas le virage du partenariat public-privé’’, a dit le capitaine Guéye invité à prendre part à une réunion du Collectif des associations de Tambacounda pour la réhabilitation du Parc national Niokolo Koba (CATR/PNNK).
Il a invité les membres du collectif à réfléchir avec les élus locaux et associations des régions de Tambacounda, Kédougou et Kolda également riveraines du Parc sur les intérêts que les populations environnantes pourraient tirer de ce type de partenariat et de commun accord, à proposer des ‘’amendements’’ à cette vision de l’Etat, pour ne pas ‘’rater le virage du partenariat public-privé’’.
L’Etat a opté pour le PPP pour gérer le Parc national de Niokolo-Koba (PNNK) dont il n’est pas prêt à supporter à lui seul le coût de l’aménagement chiffré à 14 milliards sur trois ans par le dernier plan d’actions prioritaires, a indiqué le capitaine Ibrahima Guéye.
‘’Si vous vous positionnez en tant que concessionnaires, vous n’allez pas réussir. Cette affaire-là, c’est une affaire de gros moyens’’, a-t-il indiqué aux membres du collectif. Il a précisé que ‘’la gestion du parc est une compétence non transférée’’.
Le collectif, dans un document remis aux participants, indique que la réflexion sur les perspectives du parc – qui sera désormais élargie aux régions de Kédougou et Kolda – devrait porter sur les ‘’possibilités de transférer la gestion du Parc national Nikolo Koba aux organisations de la société civile de Tambacounda’’.
‘’Mon opinion, c’est que l’Etat ne cèdera pas cette gestion à la société civile. Les associations doivent faire en sorte d’avoir une place dans ce partenariat’’, a-t-il suggéré.
Il a aussi conseillé à l’instance qui regroupe 13 associations de Tambacounda, de faire un ‘’bloc commun pour voir quel bénéfice elles peuvent tirer de ce partenariat’’. ‘’Si la position est bien réfléchie l’Etat va mieux les prendre en compte’’, a-t-il noté, relevant que ce type de partenariat est déjà en vigueur au Parc national des oiseaux de Dioudj depuis une décennie.
Au Dioudj, la partie touristique est confiée à deux privés : un comité intervillageois regroupant les sept villages traditionnels de la zone et un autre qui s’occupe des réceptifs hôteliers. Ces privés s’occupent du transport de touristes le long du marigot pour découvrir la biodiversité, tandis que l’Etat garde les permis de véhicules et autres. Un pourcentage des recettes des deux privés est versé au service qui s’occupe de l’aménagement, a-t-il expliqué.
Ibrahima Guéye qui a été conservateur de cette réserve ornithologique, a cependant relevé qu’au parc des oiseaux de Dioudj, si l’un des privés ‘’gagne assez d’argent’’ au point qu’il ‘’ne vend même plus ses hôtels’’, l’autre que constitue le comité intervillageois se retrouve endetté malgré les recettes engrangées.
Il a dès lors invité les initiateurs de la rencontre à s’approprier les résultats des études réalisées sur toutes les questions relatives à la gestion du PNNK, afin d’enrichir leur réflexion.
Avec le PPP, le Dioudj large de 16.000 hectares ‘’fait le plus d’entrées touristiques’’, a-t-il dit. ‘’16.000 ha, ce n’est rien par rapport à 913.000 ha (du Niokolo), mais les recettes du Dioudj sont de loin plus importantes que celles du Niokolo’’, a-t-il relevé. ‘’Il y a des sites 10 fois moins intéressants que le Niokolo, mais qui font des recettes à l’horizon du Niokolo’’, a poursuivi le responsable de la périphérie du parc pour qui tout est question de mise en valeur.
‘’ A l’heure actuelle, le maximum que peut verser le PNNK au trésor public (en matière de recettes touristiques) ne dépasse pas 20 millions CFA’’, a-t-il indiqué en marge de la rencontre, précisant que ce montant ne prend pas en compte les impôts et autres.
Le secteur de la biodiversité ne fait pas entrer assez de recettes pour l’Etat et sa protection a un coût, a fait remarquer le capitaine Guéye, ajoutant à ce propos que rien que le plan d’actions prioritaires nécessite 14 milliards en trois ans. ‘’L’Etat du Sénégal n’est pas prêt à sortir 14 milliards. C’est la vérité crue’’, a-t-il soutenu.
Dès lors l’Etat a lancé un appel d’offres pour voir la structure qui peut faire ces dépenses et en contrepartie, on lui donne les recettes touristiques’’, a-t-il dit. ‘’C’est (le Niokolo-Koba) un parc très grand qui demande des aménagements qui coûtent beaucoup d’argent’’.
D’après lui, l’USAID qui a décidé de ne pas intervenir à l’intérieur du parc tant que le partenariat public-privé ne sera pas effectif, s’est dit prêt à mettre un million de dollars dans les six premiers mois suivant l’entrée en vigueur de ce PPP et 4 millions de dollars après.
Là où un budget de 18 millions de dollars est alloué au Kenyan Wildlife Service (KWS), qui s’occupe de la conservation, de la protection et de la gestion de la faune et de la flore au Kenya la Direction des parcs nationaux basée à Dakar a un budget de 200 millions de FCFA, a-t-il noté en guise de comparaison. La direction du PNNK basée à Tambacounda, a lui, un budget de fonctionnement de 150 millions de francs CFA.
‘’Un parc national, on ne peut pas le privatiser’’, a rassuré Ibrahima Guéye, notant que ces partenaires ne pourront pas ‘’toucher à un caillou ou à un arbre’’, encore moins aux animaux, mais auront simplement la possibilité de faire venir des touristes. Les services du Parc resteront à l’intérieur pour y veiller, a-t-il ajouté.
Mbemba Doucouré s’est pour sa part demandé si l’Etat, dans sa recherche de partenaire, est motivé par la seule ‘’puissance financière’’ ou par la conservation du patrimoine, soulignant le danger de voir un partenaire ‘’trop puissant’’ passer outre les règles établies.
‘’Orientez votre réflexion de sorte que vous ne ratiez pas le virage du partenariat public-privé’’, a dit le capitaine Guéye invité à prendre part à une réunion du Collectif des associations de Tambacounda pour la réhabilitation du Parc national Niokolo Koba (CATR/PNNK).
Il a invité les membres du collectif à réfléchir avec les élus locaux et associations des régions de Tambacounda, Kédougou et Kolda également riveraines du Parc sur les intérêts que les populations environnantes pourraient tirer de ce type de partenariat et de commun accord, à proposer des ‘’amendements’’ à cette vision de l’Etat, pour ne pas ‘’rater le virage du partenariat public-privé’’.
L’Etat a opté pour le PPP pour gérer le Parc national de Niokolo-Koba (PNNK) dont il n’est pas prêt à supporter à lui seul le coût de l’aménagement chiffré à 14 milliards sur trois ans par le dernier plan d’actions prioritaires, a indiqué le capitaine Ibrahima Guéye.
‘’Si vous vous positionnez en tant que concessionnaires, vous n’allez pas réussir. Cette affaire-là, c’est une affaire de gros moyens’’, a-t-il indiqué aux membres du collectif. Il a précisé que ‘’la gestion du parc est une compétence non transférée’’.
Le collectif, dans un document remis aux participants, indique que la réflexion sur les perspectives du parc – qui sera désormais élargie aux régions de Kédougou et Kolda – devrait porter sur les ‘’possibilités de transférer la gestion du Parc national Nikolo Koba aux organisations de la société civile de Tambacounda’’.
‘’Mon opinion, c’est que l’Etat ne cèdera pas cette gestion à la société civile. Les associations doivent faire en sorte d’avoir une place dans ce partenariat’’, a-t-il suggéré.
Il a aussi conseillé à l’instance qui regroupe 13 associations de Tambacounda, de faire un ‘’bloc commun pour voir quel bénéfice elles peuvent tirer de ce partenariat’’. ‘’Si la position est bien réfléchie l’Etat va mieux les prendre en compte’’, a-t-il noté, relevant que ce type de partenariat est déjà en vigueur au Parc national des oiseaux de Dioudj depuis une décennie.
Au Dioudj, la partie touristique est confiée à deux privés : un comité intervillageois regroupant les sept villages traditionnels de la zone et un autre qui s’occupe des réceptifs hôteliers. Ces privés s’occupent du transport de touristes le long du marigot pour découvrir la biodiversité, tandis que l’Etat garde les permis de véhicules et autres. Un pourcentage des recettes des deux privés est versé au service qui s’occupe de l’aménagement, a-t-il expliqué.
Ibrahima Guéye qui a été conservateur de cette réserve ornithologique, a cependant relevé qu’au parc des oiseaux de Dioudj, si l’un des privés ‘’gagne assez d’argent’’ au point qu’il ‘’ne vend même plus ses hôtels’’, l’autre que constitue le comité intervillageois se retrouve endetté malgré les recettes engrangées.
Il a dès lors invité les initiateurs de la rencontre à s’approprier les résultats des études réalisées sur toutes les questions relatives à la gestion du PNNK, afin d’enrichir leur réflexion.
Avec le PPP, le Dioudj large de 16.000 hectares ‘’fait le plus d’entrées touristiques’’, a-t-il dit. ‘’16.000 ha, ce n’est rien par rapport à 913.000 ha (du Niokolo), mais les recettes du Dioudj sont de loin plus importantes que celles du Niokolo’’, a-t-il relevé. ‘’Il y a des sites 10 fois moins intéressants que le Niokolo, mais qui font des recettes à l’horizon du Niokolo’’, a poursuivi le responsable de la périphérie du parc pour qui tout est question de mise en valeur.
‘’ A l’heure actuelle, le maximum que peut verser le PNNK au trésor public (en matière de recettes touristiques) ne dépasse pas 20 millions CFA’’, a-t-il indiqué en marge de la rencontre, précisant que ce montant ne prend pas en compte les impôts et autres.
Le secteur de la biodiversité ne fait pas entrer assez de recettes pour l’Etat et sa protection a un coût, a fait remarquer le capitaine Guéye, ajoutant à ce propos que rien que le plan d’actions prioritaires nécessite 14 milliards en trois ans. ‘’L’Etat du Sénégal n’est pas prêt à sortir 14 milliards. C’est la vérité crue’’, a-t-il soutenu.
Dès lors l’Etat a lancé un appel d’offres pour voir la structure qui peut faire ces dépenses et en contrepartie, on lui donne les recettes touristiques’’, a-t-il dit. ‘’C’est (le Niokolo-Koba) un parc très grand qui demande des aménagements qui coûtent beaucoup d’argent’’.
D’après lui, l’USAID qui a décidé de ne pas intervenir à l’intérieur du parc tant que le partenariat public-privé ne sera pas effectif, s’est dit prêt à mettre un million de dollars dans les six premiers mois suivant l’entrée en vigueur de ce PPP et 4 millions de dollars après.
Là où un budget de 18 millions de dollars est alloué au Kenyan Wildlife Service (KWS), qui s’occupe de la conservation, de la protection et de la gestion de la faune et de la flore au Kenya la Direction des parcs nationaux basée à Dakar a un budget de 200 millions de FCFA, a-t-il noté en guise de comparaison. La direction du PNNK basée à Tambacounda, a lui, un budget de fonctionnement de 150 millions de francs CFA.
‘’Un parc national, on ne peut pas le privatiser’’, a rassuré Ibrahima Guéye, notant que ces partenaires ne pourront pas ‘’toucher à un caillou ou à un arbre’’, encore moins aux animaux, mais auront simplement la possibilité de faire venir des touristes. Les services du Parc resteront à l’intérieur pour y veiller, a-t-il ajouté.
Mbemba Doucouré s’est pour sa part demandé si l’Etat, dans sa recherche de partenaire, est motivé par la seule ‘’puissance financière’’ ou par la conservation du patrimoine, soulignant le danger de voir un partenaire ‘’trop puissant’’ passer outre les règles établies.