Dakar, 18 fév (APS) - La Plateforme des organisations de la société civile d’Afrique de l’Ouest sur l’Accord de Cotonou (POSCAO) prévient contre l'ouverture, "au-delà de 70%", du marché ouest-africain à l’Union européenne (UE), redoutant à ce niveau, des risques pour les économies de la sous-région.
Dans un communiqué reçu lundi à l'APS, la POSCAO tire la sonnette d'alarme en perspective de la réunion du Comité ministériel de suivi (CMS) de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour les négociations en vue d'un accord de partenariat économique (APE) avec l'UE.
Cette réunion est prévue mercredi, jeudi et vendredi prochains à Accra (Ghana).
La POSCAO "et les plateformes nationales membres ont décidé [...] d’attirer une fois encore l’attention des négociateurs [ouest-africains] sur les risques liés à une offre d’ouverture de marché de plus de 70% à l’Union européenne".
"Elles s’opposent farouchement à toute nouvelle concession d’ouverture du marché ouest-africain à l’Union européenne et mettent en garde les négociateurs ouest-africains contre toute violation du mandat donné par les chefs d’État de la sous-région", rapporte le communiqué.
Pour arriver à "un APE porteur de développement, la Conférence des chefs d’État de la CEDEAO avait donné mandat aux institutions régionales de fixer le seuil maximal d’ouverture du marché à 70%", rappelle la POSCAO.
Elle reconnaît que "jusque-là, les négociateurs de la région ont respecté ce mandat, bien que l’Union européenne ait toujours réclamé une offre d’ouverture de marché d’au moins 80%".
Les experts d’Afrique de l’Ouest se réuniront prochainement dans la capitale ghanéenne, pour faire le point de la mise en œuvre des recommandations du CMS du 30 novembre 2011 à Accra.
A cette occasion, ils devront aussi s’informer de l’état d’avancement des travaux du Tarif extérieur commun (TEC) de la CEDEAO et examiner l’offre d’accès au marché et les autres questions pendantes dans les négociations, selon le communiqué reçu du Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement (CACID).
"Déjà en 2011 [...], la société civile ouest-africaine avait jugé l’ouverture à 70% économiquement insoutenable à long terme", rappelle le CACID, un organe de l'ONG Enda Tiers-monde basée à Dakar.
La société civile ouest-africaine avait aussi "montré qu’une libéralisation au-delà de 70% pourrait impacter négativement sur l’emploi, la croissance et les revenus des ménages dans de nombreux pays" de l'Afrique de l'Ouest, poursuit la même source.
L'APE que négocient l'UE et les pays d'Afrique de l'Ouest -avec d'autres pays du groupe Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP)- devrait consacrer une réduction des barrières douanières entre les deux régions.
ESF/SAB
Dans un communiqué reçu lundi à l'APS, la POSCAO tire la sonnette d'alarme en perspective de la réunion du Comité ministériel de suivi (CMS) de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour les négociations en vue d'un accord de partenariat économique (APE) avec l'UE.
Cette réunion est prévue mercredi, jeudi et vendredi prochains à Accra (Ghana).
La POSCAO "et les plateformes nationales membres ont décidé [...] d’attirer une fois encore l’attention des négociateurs [ouest-africains] sur les risques liés à une offre d’ouverture de marché de plus de 70% à l’Union européenne".
"Elles s’opposent farouchement à toute nouvelle concession d’ouverture du marché ouest-africain à l’Union européenne et mettent en garde les négociateurs ouest-africains contre toute violation du mandat donné par les chefs d’État de la sous-région", rapporte le communiqué.
Pour arriver à "un APE porteur de développement, la Conférence des chefs d’État de la CEDEAO avait donné mandat aux institutions régionales de fixer le seuil maximal d’ouverture du marché à 70%", rappelle la POSCAO.
Elle reconnaît que "jusque-là, les négociateurs de la région ont respecté ce mandat, bien que l’Union européenne ait toujours réclamé une offre d’ouverture de marché d’au moins 80%".
Les experts d’Afrique de l’Ouest se réuniront prochainement dans la capitale ghanéenne, pour faire le point de la mise en œuvre des recommandations du CMS du 30 novembre 2011 à Accra.
A cette occasion, ils devront aussi s’informer de l’état d’avancement des travaux du Tarif extérieur commun (TEC) de la CEDEAO et examiner l’offre d’accès au marché et les autres questions pendantes dans les négociations, selon le communiqué reçu du Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement (CACID).
"Déjà en 2011 [...], la société civile ouest-africaine avait jugé l’ouverture à 70% économiquement insoutenable à long terme", rappelle le CACID, un organe de l'ONG Enda Tiers-monde basée à Dakar.
La société civile ouest-africaine avait aussi "montré qu’une libéralisation au-delà de 70% pourrait impacter négativement sur l’emploi, la croissance et les revenus des ménages dans de nombreux pays" de l'Afrique de l'Ouest, poursuit la même source.
L'APE que négocient l'UE et les pays d'Afrique de l'Ouest -avec d'autres pays du groupe Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP)- devrait consacrer une réduction des barrières douanières entre les deux régions.
ESF/SAB