Après quatre années de mise en œuvre (2004-2008), la Banque mondiale, en partenariat avec le Programme national de développement local (Pndl) et le Centre d’enseignement à distance, engage la réflexion autour des résultats acquis par le Projet fonds de développement social (Pfds). Des résultats qui militent même pour l’élargissement du projet à la sous-région en période post conflit.
A ses débuts en 2004, le Projet fonds de développement social (Pfds) s’était lancé le défi de mettre en confiance les populations, à travers une réalisation soutenue de micro et sous-projets et l’introduction de changements socio-économiques positifs au niveau des bénéficiaires. Tout en marquant sa préférence pour la consolidation du processus de paix en Casamance marquée, il est vrai, par une accalmie et un retour progressif vers la paix. Ayant pris fin au terme de l’année 2008, l’heure est au bilan. Un résultat jugé plus que satisfaisant. Au point d’inciter les partenaires à inviter les différents acteurs impliqués, à formuler des recommandations susceptibles d’en améliorer le cadre et les conditions de reconduction d’une telle expérience dans les pays de la sous-région. Il s’agira, particulièrement, d’identifier les acquis et contraintes liés à la mise en œuvre du projet. Notamment par rapport à la mobilisation des fonds, à la passation des marchés, aux mécanismes d’assistance à la maîtrise d’ouvrage et aux décaissements. Mais aussi à la plateforme d’infrastructures de base et conditions de mobilisation sociale et de pérennisation.
Tels sont les principaux enseignements tirés de l’atelier de capitalisation des leçons apprises durant la mise en œuvre de ce projet qui s’est tenu au Centre d’enseignement à distance. Sous forme de visioconférence, avec les participants des pays de la région comme le Bénin, la Côte d’ivoire, de la République Centrafrique, de la Rd du Congo, cette rencontre a permis de faire l’état des lieux du Pfds. Et il est établi qu’à partir d’une évaluation participative des besoins, plus de 74 micro et sous-projets ont été retenus, dont les 71 ont fait l’objet de financement d’un montant avoisinant un milliard de francs Cfa. Ces microprojets tournent autour des secteurs de la santé (35 %), de l’éducation (31 %), de l’hydraulique et l’assainissement (15 %), de la formation professionnelle (12 %), des infrastructures socio-économiques (4 %) et autres secteurs comme l’agriculture, la pêche et l’habitat pour 3 %.
En présence du ministre d’Etat, en charge de la Décentralisation et des Collectivités locales, Ousmane Masseck Ndiaye, de l’ambassadeur du Japon et du directeur des opérations de la Banque mondiale, du Secrétaire exécutif du Pndl et de plusieurs bénéficiaires issus de la région de la Casamance, les responsables ont salué la démarche participative et itérative qui a prévalu durant tout le cycle de vie du projet. Et c’était le lieu de rappeler aussi que la pérennisation des ouvrages a été facilitée par la contribution financière des communautés, leur implication dans la conception et l’élaboration des projets. Mieux, leur responsabilisation entière dans la gestion financière des projets a été citée en exemple. Et c’était le cas aussi des cases de santé où les communautés se sont engagées à aider les matrones et les Associations sportives et culturelles en s’impliquant dans les travaux champêtres afin de compenser l’insuffisance de revenus qu’ils perçoivent au niveau des cases de santé. Aussi, à travers les budgets des associations des parents d’élèves, les communautés ont pris l’engagement d’entretenir les infrastructures scolaires.
La participation des communautés dans tout le processus a été recherchée et obtenue grâce à une combinaison de stratégies et d’approches incluant plusieurs formes d’animation. Une animation locale sous-tendue par une capacitation des acteurs locaux pour les doter d’outils de gestion appropriés. Aussi, 427 bénéficiaires appartenant à 91 Ocb ont-ils été touchés. Plusieurs modules spécifiques dans le cadre de la Formation en gestion à la base (Fgb) ont permis aux communautés d’accompagner correctement la mise en œuvre de leur projet et de s’en approprier. A cela s’ajoutent les engagements pris par les communautés pour la protection de l’environnement, contre le Vih-Sida, la promotion de l’hygiène qui sont matérialisés par les formations de membres de la communauté qui se sont, par la suite, chargés d’une large démultiplication dans les villages et quartiers. L’objectif à terme était de faire respecter les procédures, d’avoir une maîtrise des outils pédagogiques, d’analyse et de gestion.
Sachant que le Programme national de développement local (Pndl), défini comme le cadre fédérateur des projets et programmes en développement local, a hérité du suivi des activités résiduelles du projet depuis 2006, le ministre d’Etat Ousmane Masseck Ndiaye, a invité son secrétaire exécutif à prendre les dispositions appropriées dans ce sens. A Samba Guèye et son équipe, le ministre en charge de la Décentralisation et des Collectivités locales demande aussi d’enclencher la réflexion pour étudier tous les scénarii possibles dans la perspective d’une consolidation des actions réalisées dans le cadre de ce projet. D’autant que le gouvernement du Japon a décidé d’accorder une enveloppe additionnelle de 100 mille dollars pour combler le déficit né de l’inachèvement de certains sous-projets dû à l’épuisement des fonds causé par les fluctuations des devises étrangères.
Ibrahima DIAW
Wal Fadjri
A ses débuts en 2004, le Projet fonds de développement social (Pfds) s’était lancé le défi de mettre en confiance les populations, à travers une réalisation soutenue de micro et sous-projets et l’introduction de changements socio-économiques positifs au niveau des bénéficiaires. Tout en marquant sa préférence pour la consolidation du processus de paix en Casamance marquée, il est vrai, par une accalmie et un retour progressif vers la paix. Ayant pris fin au terme de l’année 2008, l’heure est au bilan. Un résultat jugé plus que satisfaisant. Au point d’inciter les partenaires à inviter les différents acteurs impliqués, à formuler des recommandations susceptibles d’en améliorer le cadre et les conditions de reconduction d’une telle expérience dans les pays de la sous-région. Il s’agira, particulièrement, d’identifier les acquis et contraintes liés à la mise en œuvre du projet. Notamment par rapport à la mobilisation des fonds, à la passation des marchés, aux mécanismes d’assistance à la maîtrise d’ouvrage et aux décaissements. Mais aussi à la plateforme d’infrastructures de base et conditions de mobilisation sociale et de pérennisation.
Tels sont les principaux enseignements tirés de l’atelier de capitalisation des leçons apprises durant la mise en œuvre de ce projet qui s’est tenu au Centre d’enseignement à distance. Sous forme de visioconférence, avec les participants des pays de la région comme le Bénin, la Côte d’ivoire, de la République Centrafrique, de la Rd du Congo, cette rencontre a permis de faire l’état des lieux du Pfds. Et il est établi qu’à partir d’une évaluation participative des besoins, plus de 74 micro et sous-projets ont été retenus, dont les 71 ont fait l’objet de financement d’un montant avoisinant un milliard de francs Cfa. Ces microprojets tournent autour des secteurs de la santé (35 %), de l’éducation (31 %), de l’hydraulique et l’assainissement (15 %), de la formation professionnelle (12 %), des infrastructures socio-économiques (4 %) et autres secteurs comme l’agriculture, la pêche et l’habitat pour 3 %.
En présence du ministre d’Etat, en charge de la Décentralisation et des Collectivités locales, Ousmane Masseck Ndiaye, de l’ambassadeur du Japon et du directeur des opérations de la Banque mondiale, du Secrétaire exécutif du Pndl et de plusieurs bénéficiaires issus de la région de la Casamance, les responsables ont salué la démarche participative et itérative qui a prévalu durant tout le cycle de vie du projet. Et c’était le lieu de rappeler aussi que la pérennisation des ouvrages a été facilitée par la contribution financière des communautés, leur implication dans la conception et l’élaboration des projets. Mieux, leur responsabilisation entière dans la gestion financière des projets a été citée en exemple. Et c’était le cas aussi des cases de santé où les communautés se sont engagées à aider les matrones et les Associations sportives et culturelles en s’impliquant dans les travaux champêtres afin de compenser l’insuffisance de revenus qu’ils perçoivent au niveau des cases de santé. Aussi, à travers les budgets des associations des parents d’élèves, les communautés ont pris l’engagement d’entretenir les infrastructures scolaires.
La participation des communautés dans tout le processus a été recherchée et obtenue grâce à une combinaison de stratégies et d’approches incluant plusieurs formes d’animation. Une animation locale sous-tendue par une capacitation des acteurs locaux pour les doter d’outils de gestion appropriés. Aussi, 427 bénéficiaires appartenant à 91 Ocb ont-ils été touchés. Plusieurs modules spécifiques dans le cadre de la Formation en gestion à la base (Fgb) ont permis aux communautés d’accompagner correctement la mise en œuvre de leur projet et de s’en approprier. A cela s’ajoutent les engagements pris par les communautés pour la protection de l’environnement, contre le Vih-Sida, la promotion de l’hygiène qui sont matérialisés par les formations de membres de la communauté qui se sont, par la suite, chargés d’une large démultiplication dans les villages et quartiers. L’objectif à terme était de faire respecter les procédures, d’avoir une maîtrise des outils pédagogiques, d’analyse et de gestion.
Sachant que le Programme national de développement local (Pndl), défini comme le cadre fédérateur des projets et programmes en développement local, a hérité du suivi des activités résiduelles du projet depuis 2006, le ministre d’Etat Ousmane Masseck Ndiaye, a invité son secrétaire exécutif à prendre les dispositions appropriées dans ce sens. A Samba Guèye et son équipe, le ministre en charge de la Décentralisation et des Collectivités locales demande aussi d’enclencher la réflexion pour étudier tous les scénarii possibles dans la perspective d’une consolidation des actions réalisées dans le cadre de ce projet. D’autant que le gouvernement du Japon a décidé d’accorder une enveloppe additionnelle de 100 mille dollars pour combler le déficit né de l’inachèvement de certains sous-projets dû à l’épuisement des fonds causé par les fluctuations des devises étrangères.
Ibrahima DIAW
Wal Fadjri