Faire en sorte que les populations, les élus et les autres acteurs locaux pour le développement puissent échanger des points de vue avantageux au service de la paix et du développement durable en Casamance. C’est la mission principale que se fixe « World Education-Sénégal », une organisation non gouvernementale basée à Ziguinchor, la plus grande ville du Sud du Sénégal meurtri par plus de deux décennies de conflit armé.
Entre autres activités, elle cherche à assurer un maillage exhaustif de la région naturelle par l’implantation de radios communautaires pour promouvoir une communication efficace de proximité, dans le seul but d’informer, sensibiliser, divertir et d’éduquer les communautés en vue de les préparer à prendre part à la gestion de leur terroir. Ceci, fait-on remarquer, contribuera à l’avènement d’une paix durable en Casamance en suscitant le pardon et la réconciliation à travers des émissions radios mettant à profit les vertus de la culture, l’influence des divers leaders et promouvoir d’autres formes de dialogue et de négociations. À ce jour, elle compte sept stations de radios communautaires dans toute la région naturelle de la Casamance. Il s’agit des stations en modulation de fréquence telles que Kassoumaye FM à Ziguinchor, Kaïraba FM à Diouloulou, Kabisseu FM à Oussouye, Fogny FM à Sindian, Kuma FM à Samine Escale, Pkumel FM à Goudomp et Kambeng FM à Madina Wandifa. En dehors du local et du mobilier, tous les autres frais de matériels et d’installation sont à la charge de « World Education ». Le principal critère de convergence est que la radio, bien de la communauté, doit impérativement appartenir à une association ayant obtenu sa reconnaissance juridique.
La dernière radio ouverte est celle de Kambeng FM au village de Madina Wandifa communément appelé Carrefour Diaroumé. Le président de l’association Kaba Fatty est optimiste quant au succès de la mission de cette radio. « Je demeure convaincu du rôle que cet outil va jouer dans le raffermissement des liens entre les populations. C’est vraiment dire tout l’intérêt que nous attachons à cette radio. Tout comme ceux-là qui nous écouteront partout dans la zone. Elle participera nécessairement à consolider les efforts du retour définitif de la paix ».
Un bon outil pour le dialogue social
Comme son nom l’indique, une radio communautaire appartient à toute une communauté pour y vulgariser des vertus de paix, d’éducation, de santé, d’information et de sensibilisation en direction des masses. Toutes les sensibilités sociales et professionnelles des différents corps de métier doivent s’y retrouver en parfaite synergie pour impulser les différents secteurs de développement à la base. « Avec cette radio, nous avons réussi à instaurer une tribune de dialogue permanent au sein des populations de la zone. Cela est d’autant plus nécessaire et urgent que nombre de foyers eussent été disloqués et meurtris par les douloureux événements de Casamance. À travers nos grilles de programmes, on constate que les gens se parlent, se pardonnent, interviennent dans des thématiques de développement comme pour dire qu’avec cette sensibilisation de proximité, nous réussirons à tourner définitivement la page sombre du conflit », a dit M. Mingou, Directeur de la radio Pkumel FM à Goudomp, dans l’extrême sud de Sédhiou.
Un ancrage communautaire solide
Se félicitant du succès de l’ancrage communautaire et du rayonnement des différents programmes, le directeur national de « World Education » s’est prononcé en ces termes : « Nous venons de procéder au lancement de la radio communautaire de Madina Wandifa en présence de toute la communauté, les leaders religieux toutes confessions confondues, l’autorité administrative, l’ensemble des présidents de conseil rural, les hommes, les femmes, les enfants. C’est une radio qui parlera des préoccupations de la communauté : l’agriculture, l’élevage, la protection de l’environnement, de la gouvernance locale, du processus de paix, des questions de santé. Elle permettra à cette communauté d’être formée et informée pour prendre part dans la réflexion de ce qui se passe au niveau du terroir », a déclaré Abdou SARR.
Et de faire remarquer : « Nous accordons une part belle à la formation en éthique et déontologie pour permettre à toute l’équipe de faire de très bonnes productions sans heurter les règles édictées par la législation en vigueur. C’est l’occasion pour remercier les bailleurs qui nous appuient dans le financement de ces radios. Il s’agit de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, l’ambassade de la Grande-Bretagne et le New Field Foundation. Nos remerciements vont également à l’État sénégalais qui n’hésite pas à nous attribuer des fréquences pour le fonctionnement de ces radios » a-t-il conclu.
Les populations des zones couvertes croient désormais, disent-elles, à la victoire du dialogue social sur le langage de la violence. Et c’est tant mieux pour l’élan de développement endogène visiblement bien enclenché sur le terrain.
Sud Quotidien
Entre autres activités, elle cherche à assurer un maillage exhaustif de la région naturelle par l’implantation de radios communautaires pour promouvoir une communication efficace de proximité, dans le seul but d’informer, sensibiliser, divertir et d’éduquer les communautés en vue de les préparer à prendre part à la gestion de leur terroir. Ceci, fait-on remarquer, contribuera à l’avènement d’une paix durable en Casamance en suscitant le pardon et la réconciliation à travers des émissions radios mettant à profit les vertus de la culture, l’influence des divers leaders et promouvoir d’autres formes de dialogue et de négociations. À ce jour, elle compte sept stations de radios communautaires dans toute la région naturelle de la Casamance. Il s’agit des stations en modulation de fréquence telles que Kassoumaye FM à Ziguinchor, Kaïraba FM à Diouloulou, Kabisseu FM à Oussouye, Fogny FM à Sindian, Kuma FM à Samine Escale, Pkumel FM à Goudomp et Kambeng FM à Madina Wandifa. En dehors du local et du mobilier, tous les autres frais de matériels et d’installation sont à la charge de « World Education ». Le principal critère de convergence est que la radio, bien de la communauté, doit impérativement appartenir à une association ayant obtenu sa reconnaissance juridique.
La dernière radio ouverte est celle de Kambeng FM au village de Madina Wandifa communément appelé Carrefour Diaroumé. Le président de l’association Kaba Fatty est optimiste quant au succès de la mission de cette radio. « Je demeure convaincu du rôle que cet outil va jouer dans le raffermissement des liens entre les populations. C’est vraiment dire tout l’intérêt que nous attachons à cette radio. Tout comme ceux-là qui nous écouteront partout dans la zone. Elle participera nécessairement à consolider les efforts du retour définitif de la paix ».
Un bon outil pour le dialogue social
Comme son nom l’indique, une radio communautaire appartient à toute une communauté pour y vulgariser des vertus de paix, d’éducation, de santé, d’information et de sensibilisation en direction des masses. Toutes les sensibilités sociales et professionnelles des différents corps de métier doivent s’y retrouver en parfaite synergie pour impulser les différents secteurs de développement à la base. « Avec cette radio, nous avons réussi à instaurer une tribune de dialogue permanent au sein des populations de la zone. Cela est d’autant plus nécessaire et urgent que nombre de foyers eussent été disloqués et meurtris par les douloureux événements de Casamance. À travers nos grilles de programmes, on constate que les gens se parlent, se pardonnent, interviennent dans des thématiques de développement comme pour dire qu’avec cette sensibilisation de proximité, nous réussirons à tourner définitivement la page sombre du conflit », a dit M. Mingou, Directeur de la radio Pkumel FM à Goudomp, dans l’extrême sud de Sédhiou.
Un ancrage communautaire solide
Se félicitant du succès de l’ancrage communautaire et du rayonnement des différents programmes, le directeur national de « World Education » s’est prononcé en ces termes : « Nous venons de procéder au lancement de la radio communautaire de Madina Wandifa en présence de toute la communauté, les leaders religieux toutes confessions confondues, l’autorité administrative, l’ensemble des présidents de conseil rural, les hommes, les femmes, les enfants. C’est une radio qui parlera des préoccupations de la communauté : l’agriculture, l’élevage, la protection de l’environnement, de la gouvernance locale, du processus de paix, des questions de santé. Elle permettra à cette communauté d’être formée et informée pour prendre part dans la réflexion de ce qui se passe au niveau du terroir », a déclaré Abdou SARR.
Et de faire remarquer : « Nous accordons une part belle à la formation en éthique et déontologie pour permettre à toute l’équipe de faire de très bonnes productions sans heurter les règles édictées par la législation en vigueur. C’est l’occasion pour remercier les bailleurs qui nous appuient dans le financement de ces radios. Il s’agit de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, l’ambassade de la Grande-Bretagne et le New Field Foundation. Nos remerciements vont également à l’État sénégalais qui n’hésite pas à nous attribuer des fréquences pour le fonctionnement de ces radios » a-t-il conclu.
Les populations des zones couvertes croient désormais, disent-elles, à la victoire du dialogue social sur le langage de la violence. Et c’est tant mieux pour l’élan de développement endogène visiblement bien enclenché sur le terrain.
Sud Quotidien