ÉDUCATION DE BASE - KÉVIN MULLALY, DIRECTEUR DE L’USAID : « L’éducation est une priorité pour l’USAID »
Dans cet entretien, le Directeur de l’USAID, Kevin Mullally explique l’intérêt que son organisation accorde au secteur éducatif, tout en rappelant les résultats engrangés avec USAID/PAEM et les objectifs que se fixe le projet USAID /Education de Base.
Quelle est la vision de l’USAID en matière d’éducation ?
L’éducation est une priorité pour l’USAID comme agence de Washington. Au Sénégal, le premier projet de l ’USAID a permis la construction des lycées John F. Kennedy, Malick Sy de Thiès et Gaston Berger de Kaolack (devenu Valdiodio Ndiaye) dans les années 60. Le Projet d’amélioration de l’enseignement moyen (USAID/PAEM) a commencé, il y a un peu plus de 7 ans. C’était un projet unique pour l’USAID parce que centré sur l’enseignement moyen c’est-à- dire avec comme cible les collèges, alors que beaucoup d’autres partenaires mettaient l’accent sur le primaire, dans le but d’améliorer l’accès à l’éducation universelle. Je pense que nous avons fait un bon choix. Le gouvernement ayant rendu obligatoire l’éducation jusqu’à la 10è année, nous avons travaillé avec lui et avec les communautés à travers USAID/PAEM et maintenant avec le projet USAID/Education de Base pour améliorer le système. Il y a 2 principaux objectifs : élargir l’accès et améliorer la qualité et la gestion du système. La qualité est le maillon faible, et le nouveau projet met l’accent sur cet aspect (formation des inspecteurs, des conseillers, implication des communautés, APE). Nous allons accompagner le gouvernement dans la révision du curriculum de l’enseignement moyen pour qu’on puisse doter les jeunes de compétences nécessaires pour leur insertion dans le marché du travail, surtout ceux qui, après le BFEM, ne peuvent pas poursuivre les études. Cela, en collaboration avec le secteur privé, avec qui nous cherchons à nouer un partenariat afin qu’il contribue à l’éducation. L’objectif étant de développer un système participatif qui réponde aux réels besoins du pays et assure une éducation de qualité aux enfants. L’autre aspect du projet est qu’il cible des talibés.
Le projet cherche donc à répondre aux questions de la qualité et de l’équité ?
Les questions d’équité et de qualité sont au cœur des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Nous travaillerons à réaliser ces objectifs y inclus pour les enfants de la rue.
Quelles sont les réalisations en matière d’éducation ?
Avec USAID/PAEM nous avons construit 58 collèges et remboursé au gouvernement la construction de 18 autres, soit 76 collèges. Chaque année, nous essayons d’en construire au moins 9. Mais tout dépend des financements que nous recevrons de Washington. S’y ajoute les manuels et livres notamment en mathématiques et en sciences. Au total, 2.500.000 manuels scolaires ont été jusque-là injectés dans le système. Nous avons assuré la formation de plus de 5000 enseignants, travaillé avec le gouvernement à améliorer les politiques éducatives, augmenté le nombre d’enseignantes qui ne représentent que 18 % des effectifs. Ce qui est faible. Il y a aussi des bourses pour les filles dans le primaire, et dans le secondaire avec la Fondation Sonatel. Depuis l’année dernière, nous avons reçu un fonds « Eau potable et assainissement » que nous avons inclus dans l’éducation pour plus de commodités dans les écoles que nous construirons.
Quelles sont les leçons apprises, c’est-à-dire les bonnes pratiques que vous aimeriez qu’elles soient démultipliées ?
Une des meilleures leçons est l’aspect mobilisation des communautés pour faire de l’école celle de la communauté se traduisant par plus d’engagement dans la gestion, dans la maintenance, etc. Nous avons vu qu’il y a moins de grèves dans les collèges ou les communautés sont plus impliquées. Les autres aspects sont la formation des gestionnaires des écoles ; l’amélioration du Curriculum ; le rendre plus adapté aux réalités ; l’introduction des TIC dont la maîtrise est une nécessité. Déjà, le Sénégal a un réel atout dans ce domaine.
D. MANE
Le Soleil
Quelle est la vision de l’USAID en matière d’éducation ?
L’éducation est une priorité pour l’USAID comme agence de Washington. Au Sénégal, le premier projet de l ’USAID a permis la construction des lycées John F. Kennedy, Malick Sy de Thiès et Gaston Berger de Kaolack (devenu Valdiodio Ndiaye) dans les années 60. Le Projet d’amélioration de l’enseignement moyen (USAID/PAEM) a commencé, il y a un peu plus de 7 ans. C’était un projet unique pour l’USAID parce que centré sur l’enseignement moyen c’est-à- dire avec comme cible les collèges, alors que beaucoup d’autres partenaires mettaient l’accent sur le primaire, dans le but d’améliorer l’accès à l’éducation universelle. Je pense que nous avons fait un bon choix. Le gouvernement ayant rendu obligatoire l’éducation jusqu’à la 10è année, nous avons travaillé avec lui et avec les communautés à travers USAID/PAEM et maintenant avec le projet USAID/Education de Base pour améliorer le système. Il y a 2 principaux objectifs : élargir l’accès et améliorer la qualité et la gestion du système. La qualité est le maillon faible, et le nouveau projet met l’accent sur cet aspect (formation des inspecteurs, des conseillers, implication des communautés, APE). Nous allons accompagner le gouvernement dans la révision du curriculum de l’enseignement moyen pour qu’on puisse doter les jeunes de compétences nécessaires pour leur insertion dans le marché du travail, surtout ceux qui, après le BFEM, ne peuvent pas poursuivre les études. Cela, en collaboration avec le secteur privé, avec qui nous cherchons à nouer un partenariat afin qu’il contribue à l’éducation. L’objectif étant de développer un système participatif qui réponde aux réels besoins du pays et assure une éducation de qualité aux enfants. L’autre aspect du projet est qu’il cible des talibés.
Le projet cherche donc à répondre aux questions de la qualité et de l’équité ?
Les questions d’équité et de qualité sont au cœur des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Nous travaillerons à réaliser ces objectifs y inclus pour les enfants de la rue.
Quelles sont les réalisations en matière d’éducation ?
Avec USAID/PAEM nous avons construit 58 collèges et remboursé au gouvernement la construction de 18 autres, soit 76 collèges. Chaque année, nous essayons d’en construire au moins 9. Mais tout dépend des financements que nous recevrons de Washington. S’y ajoute les manuels et livres notamment en mathématiques et en sciences. Au total, 2.500.000 manuels scolaires ont été jusque-là injectés dans le système. Nous avons assuré la formation de plus de 5000 enseignants, travaillé avec le gouvernement à améliorer les politiques éducatives, augmenté le nombre d’enseignantes qui ne représentent que 18 % des effectifs. Ce qui est faible. Il y a aussi des bourses pour les filles dans le primaire, et dans le secondaire avec la Fondation Sonatel. Depuis l’année dernière, nous avons reçu un fonds « Eau potable et assainissement » que nous avons inclus dans l’éducation pour plus de commodités dans les écoles que nous construirons.
Quelles sont les leçons apprises, c’est-à-dire les bonnes pratiques que vous aimeriez qu’elles soient démultipliées ?
Une des meilleures leçons est l’aspect mobilisation des communautés pour faire de l’école celle de la communauté se traduisant par plus d’engagement dans la gestion, dans la maintenance, etc. Nous avons vu qu’il y a moins de grèves dans les collèges ou les communautés sont plus impliquées. Les autres aspects sont la formation des gestionnaires des écoles ; l’amélioration du Curriculum ; le rendre plus adapté aux réalités ; l’introduction des TIC dont la maîtrise est une nécessité. Déjà, le Sénégal a un réel atout dans ce domaine.
D. MANE
Le Soleil
