ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES DANS L’AGROBUSINESS : Étude critique de l’Usaid



L’Usaid et les ministères des Finances et de l’Agriculture ont présidé hier la restitution du rapport AgCLIR (Réforme commerciale, juridique et institutionnelle dans le secteur agricole au Sénégal), démontrant de sérieuses contraintes au développement de l’agrobusiness. C’était en présence des responsables de l’Apix et de la Sca, principaux concernés par la promotion d’un environnement des affaires adapté aux ambitions du Sénégal.

Tout le monde est d‘accord que le secteur agricole qui pourrait être le pilier de la croissance économique, fait face à des contraintes majeures qui bloquent le développement de l’agro-business, en dépit des réformes engagées depuis plusieurs années. Réunis autour de la restitution de l’étude de l’Usaid (rapport AgCLIR), les acteurs de premier plan (Apix, CSA, Secteur privé, PTF, organisations professionnelles, ministère des Finances et de l’Agriculture, etc.) compétents dans l’évolution de cette grappe de la Stratégie de croissance accélérée, ont réfléchi hier sur ces goulots d’étranglement. La plupart sont d’ailleurs pris en compte dans le cadre des sessions du Conseil présidentiel de l’investissement (CPI) ou de la mission de l’Apix visant la mise en place d’un environnement des affaires de classe internationale. Cependant, comme l’a dit M. Kévin Mullally, Directeur de l’Usaid/Sénégal, la critique sert à encourager la réflexion et l’effort. D’autant que le Sénégal a reculé à la 157 ème place sur 183 pays, lors du dernier classement de la Banque mondiale. Le document de 160 pages, basé sur le « Doing business comme catalyseur », a passé en revue sans complaisance toutes ces contraintes qui tournent principalement autour de quatre axes : le cadre juridique, les institutions d’exécution, les institutions d’appui et la dynamique sociale exprimée par les interactions des intérêts des parties prenantes. Les enquêtes et les rencontres menées par le cabinet Booz Allen Hamilton Clting auprès de 240 acteurs de divers secteurs, démontrent que les problèmes sont particulièrement sérieux en matière d’accès à la propriété foncière, d’accès au crédit, de flexibilité de l’emploi et de fiscalité. En plus du commerce transfrontalier marqué par les tracasseries sur le corridor Dakar-Bamako, ces indicateurs ont été mis en lumière par les auteurs parallèlement à des recommandations pour la poursuite ou le renforcement des réformes, dans la mesure où le secteur agricole pris au sens large (élevage, pêche, transformation) compte pour 16 % de l’économie et nourrit 78 % de la population, d’où son importance cruciale sur la réduction de la pauvreté. Pour autant, alors que tous les participants ont remercié l’Usad qui « a anticipé sur la Sca », des voix se sont élevées contre certaines appréciations jugées inopportunes ou peu pertinentes. Tour à tour, les représentants du secteur privé, de l’Apix, du Cepod, de la justice et de la grappe agriculture, ont soulevé des objections qui devraient être prises en compte lors des 3 ateliers retenus pour réactualiser le rapport et de bonifier subséquemment le plan d’action proposé.

Fara Sambe
Le Soleil

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