Il n’y a guère longtemps, une récente polémique s’installait autour de ce programme novateur lié à la voirie urbaine à haute intensité de main-d’œuvre (PUHIMO). Après recoupements, il se trouve que c’est la puissance publique qui en est seul initiateur à travers le Ministère des Infrastructures, des Transports Terrestres et des Transports Aériens (MITTTA) avec un financement de l’Union Européenne (UE) sous la tutelle financière du Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) qui a beaucoup contribué à l’aboutissement de ce projet.
S’il y a polémique, c’est que le PUHIMO a fait naître beaucoup d’espoirs depuis qu’il a été initié sous le magistère de Mamadou Seck actuel Président de l’Assemblée nationale alors ministre de tutelle du programme. Par la suite, le projet a avancé très vite sous l’impulsion de M. Habib Sy avec la signature de la convention de financement. C’est d’ailleurs l’Agence autonome des travaux routiers (AATR) qui en est depuis, le maître d’œuvre ; l’agence d’exécution. Le maître d’ouvrage délégué étant l’AGETIP.
Cependant, pour une meilleure approbation du projet, les populations bénéficiaires seront associées à la mise en œuvre. Les collectivités locales (des villes de Dakar, Pikine et Guédiawaye et la commune de Ziguinchor) ont été aussi associées au projet. C’est ainsi que le programme a été défini avec les collectivités locales concernées.
Financé à hauteur de 18 milliards 104 millions de francs CFA par l’Union européenne, le PUHIMO va au final générer quelque 13.000 emplois notamment dans la banlieue dakaroise (Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny) et à Ziguinchor. Le programme comprend quatre composantes, à savoir la fourniture de pavés, la construction et la réhabilitation de voiries, le contrôle technique, la sensibilisation et la formation des jeunes. Quelque 53,848 kilomètres de routes seront réalisées sur les deux années que va durer le programme. En fin de compte, il semble que la mise en œuvre de cette grande initiative permet d’avoir une réponse définitive à la question du chômage des jeunes de la banlieue en ce qu’il va aussi favoriser la lutte contre l’émigration clandestine qui a fini de dérégler complètement le tissu social de la banlieue dakaroise. Il faut d’ailleurs savoir qu’à terme, le PUHIMO vise l’installation d’une unité industrielle de production de pavés à Dakar et Ziguinchor, la disponibilité d’une importante capacité d’acteurs opérationnels et l’organisation des jeunes qualifiés en GIE. En fait, l’originalité du PUHIMO réside dans ces objectifs globaux à l’amélioration du cadre de vie des populations les plus démunies à travers des travaux de grande envergure réalisés dans des zones urbaines et périurbaines défavorisées le plus souvent par un environnement hostile, source de plusieurs maux récurrents comme les inondations, c’est pourquoi le PUHIMO va insister sur l’assainissement. D’autre part, le programme met l’accent sur la création d’emplois par le biais d’une technologie à haute intensité de main-d’œuvre (HIMO), une opportunité irremplaçable surtout dans les pays en développement. Par ailleurs, il a été retenu l’amélioration durable du tissu de voirie urbaine afin de promouvoir les activités productives, faciliter l’accès aux services publics de base, désenclaver les quartiers les plus pauvres et surtout réduire les foyers de maladies liés aux eaux stagnantes. Autre objectif spécifique et pas des moindres : l’amélioration de la qualité de vie des citadins dans l’agglomération par une meilleure efficacité et une plus grande sécurité des modes de déplacement.
L’un des axes forts du PUHIMO qui fait d’ailleurs son originalité par rapport à ce qui se faisait jusque-là, c’est une approche basée sur l’obligation de faire exécuter ces grands travaux par les entreprises locales avec à la clé la technologie HIMO (haute intensité de main-d’œuvre) imposée du reste par le cahier des prescriptions techniques. C’est ainsi que la sous-traitance avec des PME et/ou des micro entreprises locales sera encouragée au maximum possible (à au moins 30%). Les contrats de fourniture de pavés seront pour leur part exécutés en trois lots (deux pour la banlieue dakaroise et un pour la région de Ziguinchor).
Un impact social considérable
Question importante : A quoi doivent s’attendre les Sénégalais à travers un programme qui commence ainsi à faire couler beaucoup d’encre et de salive. En réalité, tout projet ou programme novateur nourrit l’espoir d’une vie meilleure pour ses potentiels bénéficiaires. Pour le cas spécifique du PUHIMO, les habitants de Pikine, Guédiawaye, Dakar, Rufisque et Bargny vont bénéficier de la réhabilitation et de la création de 420183 mètres de voirie. En ce qui concerne Ziguinchor, une cité jusque-là dépourvue d’un réseau d’assainissement digne de ce nom, le programme prévoit pour un total de 12 km de caniveaux, de collecteurs d’eaux pluviales, de dalots et d’ouvrages de franchissement d’obstacles naturels. L’aménagement de trottoirs pour les piétons est aussi envisagé
Enfin, le renforcement des capacités de gestion est prévu. Les performances sont pour leur part évaluées au moyen des indicateurs définis en concertation avec les acteurs et bailleurs appuyant le programme. A ce titre, une liste d’indicateurs de résultats a été élaborée et le projet sera audité périodiquement aussi bien sur le plan financier que technique. Lancé officiellement le 26 janvier dernier par M. Habib Sy, Ministre d’Etat, Ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et Transports Aériens et Son Excellence M. Gilles Hervio, Ambassadeur, Délégué de l’Union Européenne, le PUHIMO va durer 30 mois pour des salaires de 3,5 milliards (environ 20%) versés à la main d’œuvre locale. Peut-être que les TGP (Très Grands Projets) du Président Wade sont ainsi sur une bonne rampe de lancement.
Le Soleil
S’il y a polémique, c’est que le PUHIMO a fait naître beaucoup d’espoirs depuis qu’il a été initié sous le magistère de Mamadou Seck actuel Président de l’Assemblée nationale alors ministre de tutelle du programme. Par la suite, le projet a avancé très vite sous l’impulsion de M. Habib Sy avec la signature de la convention de financement. C’est d’ailleurs l’Agence autonome des travaux routiers (AATR) qui en est depuis, le maître d’œuvre ; l’agence d’exécution. Le maître d’ouvrage délégué étant l’AGETIP.
Cependant, pour une meilleure approbation du projet, les populations bénéficiaires seront associées à la mise en œuvre. Les collectivités locales (des villes de Dakar, Pikine et Guédiawaye et la commune de Ziguinchor) ont été aussi associées au projet. C’est ainsi que le programme a été défini avec les collectivités locales concernées.
Financé à hauteur de 18 milliards 104 millions de francs CFA par l’Union européenne, le PUHIMO va au final générer quelque 13.000 emplois notamment dans la banlieue dakaroise (Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny) et à Ziguinchor. Le programme comprend quatre composantes, à savoir la fourniture de pavés, la construction et la réhabilitation de voiries, le contrôle technique, la sensibilisation et la formation des jeunes. Quelque 53,848 kilomètres de routes seront réalisées sur les deux années que va durer le programme. En fin de compte, il semble que la mise en œuvre de cette grande initiative permet d’avoir une réponse définitive à la question du chômage des jeunes de la banlieue en ce qu’il va aussi favoriser la lutte contre l’émigration clandestine qui a fini de dérégler complètement le tissu social de la banlieue dakaroise. Il faut d’ailleurs savoir qu’à terme, le PUHIMO vise l’installation d’une unité industrielle de production de pavés à Dakar et Ziguinchor, la disponibilité d’une importante capacité d’acteurs opérationnels et l’organisation des jeunes qualifiés en GIE. En fait, l’originalité du PUHIMO réside dans ces objectifs globaux à l’amélioration du cadre de vie des populations les plus démunies à travers des travaux de grande envergure réalisés dans des zones urbaines et périurbaines défavorisées le plus souvent par un environnement hostile, source de plusieurs maux récurrents comme les inondations, c’est pourquoi le PUHIMO va insister sur l’assainissement. D’autre part, le programme met l’accent sur la création d’emplois par le biais d’une technologie à haute intensité de main-d’œuvre (HIMO), une opportunité irremplaçable surtout dans les pays en développement. Par ailleurs, il a été retenu l’amélioration durable du tissu de voirie urbaine afin de promouvoir les activités productives, faciliter l’accès aux services publics de base, désenclaver les quartiers les plus pauvres et surtout réduire les foyers de maladies liés aux eaux stagnantes. Autre objectif spécifique et pas des moindres : l’amélioration de la qualité de vie des citadins dans l’agglomération par une meilleure efficacité et une plus grande sécurité des modes de déplacement.
L’un des axes forts du PUHIMO qui fait d’ailleurs son originalité par rapport à ce qui se faisait jusque-là, c’est une approche basée sur l’obligation de faire exécuter ces grands travaux par les entreprises locales avec à la clé la technologie HIMO (haute intensité de main-d’œuvre) imposée du reste par le cahier des prescriptions techniques. C’est ainsi que la sous-traitance avec des PME et/ou des micro entreprises locales sera encouragée au maximum possible (à au moins 30%). Les contrats de fourniture de pavés seront pour leur part exécutés en trois lots (deux pour la banlieue dakaroise et un pour la région de Ziguinchor).
Un impact social considérable
Question importante : A quoi doivent s’attendre les Sénégalais à travers un programme qui commence ainsi à faire couler beaucoup d’encre et de salive. En réalité, tout projet ou programme novateur nourrit l’espoir d’une vie meilleure pour ses potentiels bénéficiaires. Pour le cas spécifique du PUHIMO, les habitants de Pikine, Guédiawaye, Dakar, Rufisque et Bargny vont bénéficier de la réhabilitation et de la création de 420183 mètres de voirie. En ce qui concerne Ziguinchor, une cité jusque-là dépourvue d’un réseau d’assainissement digne de ce nom, le programme prévoit pour un total de 12 km de caniveaux, de collecteurs d’eaux pluviales, de dalots et d’ouvrages de franchissement d’obstacles naturels. L’aménagement de trottoirs pour les piétons est aussi envisagé
Enfin, le renforcement des capacités de gestion est prévu. Les performances sont pour leur part évaluées au moyen des indicateurs définis en concertation avec les acteurs et bailleurs appuyant le programme. A ce titre, une liste d’indicateurs de résultats a été élaborée et le projet sera audité périodiquement aussi bien sur le plan financier que technique. Lancé officiellement le 26 janvier dernier par M. Habib Sy, Ministre d’Etat, Ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et Transports Aériens et Son Excellence M. Gilles Hervio, Ambassadeur, Délégué de l’Union Européenne, le PUHIMO va durer 30 mois pour des salaires de 3,5 milliards (environ 20%) versés à la main d’œuvre locale. Peut-être que les TGP (Très Grands Projets) du Président Wade sont ainsi sur une bonne rampe de lancement.
Le Soleil