Le programme d’autosuffisance en riz à l’horizon 2015 bénéficie d’une subvention de 7 milliards et demi de francs Cfa. Cette enveloppe permettra la réhabilitation des aménagements hydro-agricoles qui a déjà démarré, selon le directeur général de la Saed interpellé en marge du forum organisé, à Golléré, sur la Goana, par la convention des jeunes du Fouta. Occasion saisie par Mamoudou Dème pour rappeler la place de la vallée du fleuve dans cet ambitieux programme.
Wal Fadjri : Les programmes agricoles se suivent, mais ne se ressemblent pas. Parvenez-vous à vous y retrouver ?
Mamoudou Dème : Il y a qu’au Sénégal, nous avons un système de production qui est basé sur des conditions agro-climatiques très aléatoires. Et cela est tellement incertain compte tenu nous avons une installation de l’hivernage tantôt tardive, tantôt précoce. Et à chaque fois, cela pose problème. La deuxième incertitude est liée à notre système de production qui est tributaire du marché international. Ainsi, rien que pour le riz, la production commercialisée se situe autour de 7 %. Dans ce cas, comment pouvons-nous assurer aux Sénégalais leur approvisionnement correct pour ces denrées de premières nécessité ? Ce sont là deux grandes difficultés que le président de la République a tenté de régler à travers la grande offensive agricole. Mais rien ne se fera sans une maîtrise de l’eau à travers tous les niveaux.
Wal Fadjri : Les efforts doivent-ils aller dans le sens de la maîtrise de l’eau ?
Mamoudou Dème : Cette maîtrise de l’eau va de l’eau souterraine autour des forages ou l’eau de puits à travers des programmes maîtrisés de propagation de puits, si elle n’est pas tirée des bassins de rétention, à moins que ce ne soit de l’agriculture irriguée en gérant le fleuve, les affluents et autres défluents dans le réseau hydrographique. Au niveau de la commercialisation, il faudrait qu’en produisant qu’on le fasse avec la qualité et avec toutes les conditions requises pour que la mise en marché soit facilitée et que le consommateur y trouve son compte. Car ça ne sert à rien de lancer des programmes, que l’on produise assez et que les gens le fassent dans des conditions qui ne satisfont pas le consommateur sénégalais.
Wal Fadjri : La Saed intervient dans la vallée. Compte tenu des nombreuses potentialités agricoles de cette zone, quelle devrait être sa place dans la Goana ?
Mamoudou Dème : Il faut avant tout redonner à la vallée sa véritable vocation agricole, pour ne pas dire rizicole. Malgré la diversification des cultures avec la production de la tomate qui n’a rien à envier à la production de l’oignon, du gombo, de la patate, etc., il n’en demeure pas moins que l’agriculture irriguée doit être la véritable vocation de la vallée. Et c’est à cela que nous invite le programme national d’autosuffisance alimentaire.
Wal Fadjri : Ne craignez-vous, comme nombre de personnes, qu’à travers la Goana, des problèmes fonciers surgissent ?
Mamoudou Dème : L’agriculture est une dynamique. Elle évolue. Elle est constituée d’hommes, de tout un système qui est tributaire de dynamiques qui sont liées à des vocations au moins régionales. Donc, on ne peut ne pas vivre des difficultés dans l’exploitation des ressources naturelles. Mais cela doit nous guider vers une démarche de responsabilité. Ainsi, quand l’appel est lancé au reste du pays pour qu’ils s’intéressent à la culture, cela ne signifie pas qu’ils doivent se substituer aux résidents ou à ceux-là qui ont valorisé jusqu’ici les terres. Parce qu’on ne peut pas transformer en producteurs des gens qui n’ont jamais fait de la culture irriguée, n’ont jamais été des paysans. Mais il leur faut du temps. Et il est de la responsabilité des gens de cette vallée du fleuve, qui se serrent la ceinture pour valoriser les terres, d’avoir conscience qu’ils doivent faire place aux autres catégories socioprofessionnelles.
Wal Fadjri : Les paysans ont-ils la technicité nécessaire pour mener à bien le programme initié par le président de la République ?
Mamoudou Dème : Certainement. En tout cas, du point de vue approche, des démarches ont été préconisées. C’est ainsi que, dans le programme autosuffisance riz, il y a eu très récemment une inscription d’un milliard dans la loi des finances. Ainsi, l’Etat a mis en place, dans le cadre de loi des finances rectificatives, 7 milliards et demi à la disposition du programme d’autosuffisance en riz.
Wal Fadjri
Wal Fadjri : Les programmes agricoles se suivent, mais ne se ressemblent pas. Parvenez-vous à vous y retrouver ?
Mamoudou Dème : Il y a qu’au Sénégal, nous avons un système de production qui est basé sur des conditions agro-climatiques très aléatoires. Et cela est tellement incertain compte tenu nous avons une installation de l’hivernage tantôt tardive, tantôt précoce. Et à chaque fois, cela pose problème. La deuxième incertitude est liée à notre système de production qui est tributaire du marché international. Ainsi, rien que pour le riz, la production commercialisée se situe autour de 7 %. Dans ce cas, comment pouvons-nous assurer aux Sénégalais leur approvisionnement correct pour ces denrées de premières nécessité ? Ce sont là deux grandes difficultés que le président de la République a tenté de régler à travers la grande offensive agricole. Mais rien ne se fera sans une maîtrise de l’eau à travers tous les niveaux.
Wal Fadjri : Les efforts doivent-ils aller dans le sens de la maîtrise de l’eau ?
Mamoudou Dème : Cette maîtrise de l’eau va de l’eau souterraine autour des forages ou l’eau de puits à travers des programmes maîtrisés de propagation de puits, si elle n’est pas tirée des bassins de rétention, à moins que ce ne soit de l’agriculture irriguée en gérant le fleuve, les affluents et autres défluents dans le réseau hydrographique. Au niveau de la commercialisation, il faudrait qu’en produisant qu’on le fasse avec la qualité et avec toutes les conditions requises pour que la mise en marché soit facilitée et que le consommateur y trouve son compte. Car ça ne sert à rien de lancer des programmes, que l’on produise assez et que les gens le fassent dans des conditions qui ne satisfont pas le consommateur sénégalais.
Wal Fadjri : La Saed intervient dans la vallée. Compte tenu des nombreuses potentialités agricoles de cette zone, quelle devrait être sa place dans la Goana ?
Mamoudou Dème : Il faut avant tout redonner à la vallée sa véritable vocation agricole, pour ne pas dire rizicole. Malgré la diversification des cultures avec la production de la tomate qui n’a rien à envier à la production de l’oignon, du gombo, de la patate, etc., il n’en demeure pas moins que l’agriculture irriguée doit être la véritable vocation de la vallée. Et c’est à cela que nous invite le programme national d’autosuffisance alimentaire.
Wal Fadjri : Ne craignez-vous, comme nombre de personnes, qu’à travers la Goana, des problèmes fonciers surgissent ?
Mamoudou Dème : L’agriculture est une dynamique. Elle évolue. Elle est constituée d’hommes, de tout un système qui est tributaire de dynamiques qui sont liées à des vocations au moins régionales. Donc, on ne peut ne pas vivre des difficultés dans l’exploitation des ressources naturelles. Mais cela doit nous guider vers une démarche de responsabilité. Ainsi, quand l’appel est lancé au reste du pays pour qu’ils s’intéressent à la culture, cela ne signifie pas qu’ils doivent se substituer aux résidents ou à ceux-là qui ont valorisé jusqu’ici les terres. Parce qu’on ne peut pas transformer en producteurs des gens qui n’ont jamais fait de la culture irriguée, n’ont jamais été des paysans. Mais il leur faut du temps. Et il est de la responsabilité des gens de cette vallée du fleuve, qui se serrent la ceinture pour valoriser les terres, d’avoir conscience qu’ils doivent faire place aux autres catégories socioprofessionnelles.
Wal Fadjri : Les paysans ont-ils la technicité nécessaire pour mener à bien le programme initié par le président de la République ?
Mamoudou Dème : Certainement. En tout cas, du point de vue approche, des démarches ont été préconisées. C’est ainsi que, dans le programme autosuffisance riz, il y a eu très récemment une inscription d’un milliard dans la loi des finances. Ainsi, l’Etat a mis en place, dans le cadre de loi des finances rectificatives, 7 milliards et demi à la disposition du programme d’autosuffisance en riz.
Wal Fadjri