Etat-civil : Le Radi pousse à la roue pour l’amélioration du service



Les Sénégalais peuvent pousser un ouf de soulagement. L’Etat a décidé d’innover pour améliorer la qualité de service au niveau de l’Etat civil. L’atelier organisé, hier, dans ce sens par le Réseau africain pour le développement intégré (Radi) a permis aux représentants de l’Etat de décliner les mesures envisagées.

L’Etat compte davantage améliorer la qualité des services de l’Etat civil. L’annonce a été faite, hier, par le Directeur adjoint des affaires civiles et du Sceau du ministère de la Justice. De l’avis de ce dernier, l’Etat, par le biais de son département, va mettre en œuvre d’importantes innovations dans le but de rendre plus moderne l’Etat civil sénégalais. A en croire Ndigue Diouf, l’Etat compte, en effet, réviser le Code de la famille dont certaines dispositions sont révolues. Selon le magistrat, il est, également envisagé de renforcer la capacité des officiers de l’Etat civil et de multiplier par trois le contrôle annuel de ces officiers qu’il juge insuffisant. A terme, rassure le représentant de l’Etat, la qualité des services de l’Etat civil sera nettement améliorée en vue de faciliter leur accès et de soulager les populations.

Ces mesures ont été annoncées au cours d’un atelier organisé, hier, à l’Ecole nationale de formation en économie familiale et sociale (Enfefs) par le Réseau africain pour le développement intégré (Radi). Cet atelier dont le thème portait sur les ‘Stratégies pour améliorer le service de l’Etat civil au Sénégal’ a réuni, entre autres, des services relevant de l’Etat et des experts.

Le Secrétaire du Radi a tenu d’abord à expliquer les raisons qui ont poussé son organisation à se pencher sur une telle question. Selon Dame Sall, définissant la mission du Radi, ‘le Réseau vise à combattre la pauvreté, l’injustice et l’ignorance’. Poursuivant l’explication du sens de l’atelier d’hier, M. Sall soutient que la stratégie de l’Ong qu’il dirige est fondée sur des objectifs de formation et d’organisation des populations de base axés sur une approche participative et populaire. Et dans le programme juridique du Réseau, intitulé, ‘Droits humains et Démocratie à la base’, déclare-t-il, figurent plusieurs volets dont celui de l’Etat-civil. C’est ainsi que l’atelier d’hier a été organisé pour réfléchir sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour sortir les services de l’Etat civil des problèmes auxquels ils sont confrontés. Car selon lui, les services de l’Etat civil rencontrent des problèmes liés au manque d’imprimés, à l’absence de déclaration des mariages et décès mais aussi au manque criard de personnel qualifié. Ce qui, de l’avis des initiateurs dudit atelier, explique les erreurs dans certains actes de naissance, de mariage, de décès, etc. Cependant, reconnaît le secrétaire général du Radi, avec les actions de sensibilisation, de parrainage entreprises auprès des populations, l’enregistrement des naissances a connu un progrès remarquable.

Tout en admettant le mal dont souffrent les services publics de l’Etat civil, la représentante du ministère de la Décentralisation et des collectivités locales, Mme Dieh Mandiaye Bâ, confie que du côté des autorités, d’importantes mesures sont prises pour bouter hors des locaux du service d’Etat civil sénégalais ce ‘mal vieillot’. L’informatisation des centres d’Etat civil a commencé, rassure Mme Bâ. Mais, affirme-t-elle, seuls quelques centres ont bénéficié de cette nouvelle technologie.

Wal Fadjri

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