Fondé en 1989, le Centre expérimental des médecines traditionnelles (Cemetra) de Fatick communément appelé centre Malango (où a lieu la traditionnelle cérémonie de divination ou xoy en sérère) a fêté son vingtième anniversaire, ce dimanche 25 janvier 2009. A cette occasion, le directeur du centre a sollicité de l’Etat la mise en place d’un cadre légal et un appui financier pour une meilleure prise en charge des populations. Par Dioumacor NDONG
«Un centre comme celui-ci doit bénéficier d’un budget de l’Etat pour aider les guérisseurs à mieux servir les populations souffrantes. Certes, il y a un soutien politique et administratif mais, le soutien économique fait défaut parce qu’il n’y a pas un cadre légal, pour voter un budget, il faut s’asseoir sur un cadre légal ou un décret. Nous espérons que les lois viennent avant la célébration du 21e anniversaire de ce centre. Lorsque les lois seront mises en place, il y aura plus de médecins conventionnels dans les prisons que de guérisseurs dans ces dernières. Nous avons besoin d’être soutenus, écoutés pour impulser un développement endogène au Sénégal, dans la sous-région et en Afrique.» C’est le cri du cœur du Dr Eric Gbodossou, direction du Centre expérimental des médecines traditionnelles (Cemetra) de Fatick par ailleurs, président de Prometra international, à l’occasion de la célébration du vingtième anniversaire du centre Malango.
Un centre qui a atteint, aujourd’hui, l’âge de la majorité, «âge à partir duquel, dans les systèmes conventionnels, on est à l’université et dans les systèmes traditionnels, on est prêt à prendre une femme ou un mari», a une envergure internationale. En effet, il reçoit en moyenne et par an, trois mille patients et a servi plus de soixante dix mille familles en provenance des cinq continents. Cette structure qui allie médecine moderne et médecine traditionnelle constitue, pour les cinq cent cinquante guérisseurs membres de l’association Malango, un moyen de revalorisation de leur patrimoine ancestral, de leur culture et de leur art de guérir.
Les compétences de ces tradipraticiens sont sollicitées contre les maladies digestives, socioculturelles, orthopédiques, endocriniennes, urogénitales, gynéco-obstétricales, mentales, les infections sexuellement transmissibles, les dermatoses, entre autres. Les résultats obtenus sont jugés très satisfaisants car, selon M. Gbodossou, des recherches ont permis de savoir que 65% des malades qui fréquentent ce centre sont guéris et 25% ont une amélioration quantifiable ce qui correspond à 90% de bons résultats. D’où sa conviction qu’il n’y a aucune structure conventionnelle au niveau international qui ne fasse autant que le centre Malango.
A l’occasion de cette cérémonie, et contre toute attente, une femme, la quarantaine environ, a fait un témoignage qui a laissé plus d’un pantois. Elle déclare : «S’il y a des gens qui ne croient pas en la médecine traditionnelle, c’est parce qu’ils ne sont pas venus à Malango pour se soigner. Quand je venais d’arriver en provenance de Mbour, il y a de cela huit ans, je ne pesais pas plus de quinze kilos et cela après que je me sois rendue à l’hôpital où on m’a appris que j’étais séropositive. J’ai trouvé ici le docteur Gbodossou qui m’a prise en charge. Aujourd’hui, je suis complètement guérie et j’ai accouché de cette fille, âgée de cinq ans aujourd’hui. Ni elle ni moi n’avons le virus du Sida et je suis prête à faire des tests.» Elle poursuit : «Je ne crois pas que le Sida soit une maladie incurable car, j’en souffrais mais aujourd’hui, je suis guérie grâce au centre Malango et j’ai pu faire mon huitième enfant.»
Le Quotidien
«Un centre comme celui-ci doit bénéficier d’un budget de l’Etat pour aider les guérisseurs à mieux servir les populations souffrantes. Certes, il y a un soutien politique et administratif mais, le soutien économique fait défaut parce qu’il n’y a pas un cadre légal, pour voter un budget, il faut s’asseoir sur un cadre légal ou un décret. Nous espérons que les lois viennent avant la célébration du 21e anniversaire de ce centre. Lorsque les lois seront mises en place, il y aura plus de médecins conventionnels dans les prisons que de guérisseurs dans ces dernières. Nous avons besoin d’être soutenus, écoutés pour impulser un développement endogène au Sénégal, dans la sous-région et en Afrique.» C’est le cri du cœur du Dr Eric Gbodossou, direction du Centre expérimental des médecines traditionnelles (Cemetra) de Fatick par ailleurs, président de Prometra international, à l’occasion de la célébration du vingtième anniversaire du centre Malango.
Un centre qui a atteint, aujourd’hui, l’âge de la majorité, «âge à partir duquel, dans les systèmes conventionnels, on est à l’université et dans les systèmes traditionnels, on est prêt à prendre une femme ou un mari», a une envergure internationale. En effet, il reçoit en moyenne et par an, trois mille patients et a servi plus de soixante dix mille familles en provenance des cinq continents. Cette structure qui allie médecine moderne et médecine traditionnelle constitue, pour les cinq cent cinquante guérisseurs membres de l’association Malango, un moyen de revalorisation de leur patrimoine ancestral, de leur culture et de leur art de guérir.
Les compétences de ces tradipraticiens sont sollicitées contre les maladies digestives, socioculturelles, orthopédiques, endocriniennes, urogénitales, gynéco-obstétricales, mentales, les infections sexuellement transmissibles, les dermatoses, entre autres. Les résultats obtenus sont jugés très satisfaisants car, selon M. Gbodossou, des recherches ont permis de savoir que 65% des malades qui fréquentent ce centre sont guéris et 25% ont une amélioration quantifiable ce qui correspond à 90% de bons résultats. D’où sa conviction qu’il n’y a aucune structure conventionnelle au niveau international qui ne fasse autant que le centre Malango.
A l’occasion de cette cérémonie, et contre toute attente, une femme, la quarantaine environ, a fait un témoignage qui a laissé plus d’un pantois. Elle déclare : «S’il y a des gens qui ne croient pas en la médecine traditionnelle, c’est parce qu’ils ne sont pas venus à Malango pour se soigner. Quand je venais d’arriver en provenance de Mbour, il y a de cela huit ans, je ne pesais pas plus de quinze kilos et cela après que je me sois rendue à l’hôpital où on m’a appris que j’étais séropositive. J’ai trouvé ici le docteur Gbodossou qui m’a prise en charge. Aujourd’hui, je suis complètement guérie et j’ai accouché de cette fille, âgée de cinq ans aujourd’hui. Ni elle ni moi n’avons le virus du Sida et je suis prête à faire des tests.» Elle poursuit : «Je ne crois pas que le Sida soit une maladie incurable car, j’en souffrais mais aujourd’hui, je suis guérie grâce au centre Malango et j’ai pu faire mon huitième enfant.»
Le Quotidien