FINANCEMENT - L’Espagne annonce 1,3 milliard de francs Cfa

Pour le financement du projet pour le développement rationnel et durable du secteur de la pêche, le Secrétariat général de la Mer du gouvernement d’Espagne va débourser environ 1,3 milliards de francs Cfa, a annoncé avant-hier, Pablo Xandri Royo, coordonnateur dudit projet au Bureau de l’Oit de Madrid lors d’un séminaire de lancement.



FINANCEMENT - L’Espagne annonce 1,3 milliard de francs Cfa
Environ un milliard trois cents millions de francs Cfa (2 millions d’euro), seront débloqués par le gouvernement d’Espagne via son Secrétariat général de la Mer pour le projet de développement rationnel et durable du secteur de la pêche. L’annonce a été faite jeudi dernier, à Dakar, par Pablo Xandri Royo, coordonnateur dudit projet au Bureau de l’Organisation international du travail (Oit) de Madrid à l’occasion d’un séminaire de lancement du projet qui a pris fin hier.Le projet, indique Dramane Haïdara, directeur général adjoint du Bureau sous-régional de l’Oit pour le Sahel-Dakar, «a pour objectif de parvenir au développement rationnel et durable du secteur de la pêche et de l’aquaculture, au travers de l’amélioration des conditions sociales et de travail des pêcheurs des six pays sélectionnés en Afrique et en Amérique latine». Quatre des six pays retenus sont en Afrique : la Guinée-Bissau, le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal. Selon M. Haïdara, ces pays ont été sélectionnés en fonction de l’importance économique et sociale de la pêche et de l’engagement des autorités nationales pour le développement durable du secteur.


Aussi, dans le cadre de cette initiative dit-il, pendant «les années 2008, 2009 et 2010, des activités de formations et de renforcement de capacités seront mises en œuvre, afin d’améliorer les connaissances en matière de pêche et d’aquaculture, de consolider les syndicats et les organisations professionnelles, ainsi que les capacités organisationnelles des propriétaires de navires de pêche et les capacités institutionnelles des ministères et des autres organisations compétentes notamment, les administrations du travail et de la pêche des pays sélectionnés».


Par ailleurs, malgré le rôle primordial que joue le secteur de la pêche, en termes de création d’emplois et de richesse, le Bit dit être conscient des inégalités profondes qui subsistent entre les sous-secteurs de la pêche artisanale et de la pêche industrielle, du manque de dialogue tripartie et de l’absence de conditions de travail décentes pour la grande majorité des pêcheurs de nos pays. Cependant souligne le directeur général adjoint du bureau sous-régional de l’Oit, «il y a effectivement des résultats positifs et donc encourageants dans certains de nos pays aujourd’hui». Il en veut pour preuve, «le Sénégal qui est un pays dans lequel on observe ces dernières années, des avancées significatives dans le domaine du dialogue social». Récemment rappelle-t-il, «le Sénégal a constitué un cadre de concertation permettant d’approfondir l’espace de dialogue et de confirmer la volonté des différents partenaires de faire de cet outil un instrument au service du développement».


M. Haïdara estime ainsi que générer de tels espaces de dialogue social, en désenclavant le secteur de son informalité et de sa marginalisation économique et sociale, sont des bases solides pour le travail décent et de bonnes pratiques à diffuser. Et saluant l’adoption de la Convention 188 sur le travail dans le secteur de la pêche et de sa Recommandation 199 depuis juin 2007, Dramane Haïdara appelle les entités compétentes à commencer à soumettre à leur parlement les textes pour ratification, conformément aux obligations des pays membres.

Le Quotidien

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