Malgré le lancement de nombreuses campagnes globales par des organisations non gouvernementale (Ong) et des équipes spéciales des Nations Unies pour réduire la pauvreté, 230 millions de personnes en Afrique souffrent de faim chronique. ‘Nourrir la planète’, un projet de l’Institut Worldwatch à Washinton Dc, propose une nouvelle démarche basée sur l’investissement dans le secteur agricole.
Résoudre la pauvreté en Afrique est un véritable casse-tête chinois. Les chiffres s’envolent, ils sont aujourd’hui, en Afrique, 230 millions de personnes à souffrir d’une faim chronique. La vulnérabilité au changement climatique, la volatilité des prix du pétrole et des denrées alimentaires, et la persistance d’accords commerciaux injustes, sont, entre autres, passées par là. Et malgré une multitude de campagnes lancées par les Ong et autres équipes spéciales des Nations Unies, la pauvreté ne semble nullement inquiéter. Dès lors, un changement de démarche s’impose. C’est à cela que le projet ‘Nourrir la planète’ de l’Institut Worldwatch à Washington Dc, invite le monde. Ce projet soutient avec insistance le besoin d’investir avec intelligence dans le secteur agricole pour lutter efficacement contre la faim et la pauvreté.
‘Nourrir la Planète utilise une gamme variée d’instruments de recherche afin d’évaluer des innovations durables qui réussissent à réduire la pauvreté et à améliorer la vie’, soutiennent ses initiateurs. Le projet privilégie les recherches de terrain et sa co-directrice, Danielle Nierenberg, effectue plusieurs déplacements en Afrique sub-saharienne où elle rencontre des communautés de fermiers, des Ong, des représentants de gouvernements locaux et des donateurs. Elle est en porte-à-faux contre l’attitude des médias occidentaux qui sont friands d’images négatives du continent africain. ‘En Afrique, il y a aussi des histoires qui apportent de l’espoir. Ce continent a toutes les chances de réussir et il faut que les médias occidentaux relatent également ces espoirs au lieu de se cantonner à diffuser seulement des nouvelles négatives’, souligne Danielle Nierenberg. C’est dans ce sillage que le projet ‘Nourrir la planète’ cherche à trouver des solutions novatrices conduites par les Africains eux-mêmes, afin qu’elles puissent être partagées en Afrique et dans les autres régions du monde.
Le co-directeur du projet, Brian Halweil, explique pour sa part qu’’une innovation locale qui marche d’une manière efficace au Sénégal pourrait être reproduite en Zambie, par exemple. Nous espérons mettre des projets en contact les uns avec les autres, et contribuer à améliorer le partage des connaissances’.
Pendant son séjour au Sénégal, le projet a découvert de nombreuses approches qui, d’une manière durable, trouvent des solutions aux problèmes de la sécurité alimentaire du pays. Dans deux établissements scolaires à Dakar, l’organisation appelée ‘Mangeons local’ offre des cours pour induire la fierté dans les pratiques agricoles locales et promouvoir le goût des légumes indigènes. De la même façon, ActionAid, une organisation internationale, assiste des fermiers à trouver de meilleurs moyens de cultiver et vendre les arachides, afin de revigorer la production locale. Le Centre du riz pour l’Afrique (Adrao) travaille avec les producteurs pour améliorer la qualité du riz, ainsi qu’avec les consommateurs pour les encourager à acheter du riz produit localement.
Avec l’aide de l'Agence israélienne pour la coopération au développement, le projet d’innovation techno-agricole pour la lutte contre la pauvreté (Tipa), assiste des fermiers à améliorer le rendement des cultures de plus de 400 %. Le Tipa, une innovation techno-agricole, mais pas très sophistiquée, permet aux petits producteurs de profiter de tous les avantages de l'irrigation de goutte-à-goutte à bas prix. Tous ces efforts contribuent à augmenter les revenus des petits producteurs et à renforcer des marchés pour des produits locaux afin de rendre les pays comme le Sénégal autosuffisants, informent les initiateurs du projet.
Danielle Nierenberg produit souvent des articles de fond sur le blog de ‘Nourrir la planète’, où elle décrit de nombreux projets dans les autres pays comme, par exemple, les pasteurs au Kenya qui travaillent pour préserver la biodiversité de leurs animaux, les coopératives dirigées par des femmes au Ghana, et des apprentissages entre fermiers au Mozambique encouragés à partager leurs expériences.
‘Nourrir la planète’ aboutira à la sortie de la publication ‘State of the World 2011 : Nourishing the Planet’ qui sera distribuée partout dans le monde à partir de janvier. ‘L'un des objectifs principaux du projet est de créer un plan d’action pour les fondations et les donateurs en vue de s’assurer que la quantité croissante de financement agricole en Afrique vise les projets les plus efficaces’, informent les initiateurs.
Amadou NDIAYE
Wal Fadjri
Résoudre la pauvreté en Afrique est un véritable casse-tête chinois. Les chiffres s’envolent, ils sont aujourd’hui, en Afrique, 230 millions de personnes à souffrir d’une faim chronique. La vulnérabilité au changement climatique, la volatilité des prix du pétrole et des denrées alimentaires, et la persistance d’accords commerciaux injustes, sont, entre autres, passées par là. Et malgré une multitude de campagnes lancées par les Ong et autres équipes spéciales des Nations Unies, la pauvreté ne semble nullement inquiéter. Dès lors, un changement de démarche s’impose. C’est à cela que le projet ‘Nourrir la planète’ de l’Institut Worldwatch à Washington Dc, invite le monde. Ce projet soutient avec insistance le besoin d’investir avec intelligence dans le secteur agricole pour lutter efficacement contre la faim et la pauvreté.
‘Nourrir la Planète utilise une gamme variée d’instruments de recherche afin d’évaluer des innovations durables qui réussissent à réduire la pauvreté et à améliorer la vie’, soutiennent ses initiateurs. Le projet privilégie les recherches de terrain et sa co-directrice, Danielle Nierenberg, effectue plusieurs déplacements en Afrique sub-saharienne où elle rencontre des communautés de fermiers, des Ong, des représentants de gouvernements locaux et des donateurs. Elle est en porte-à-faux contre l’attitude des médias occidentaux qui sont friands d’images négatives du continent africain. ‘En Afrique, il y a aussi des histoires qui apportent de l’espoir. Ce continent a toutes les chances de réussir et il faut que les médias occidentaux relatent également ces espoirs au lieu de se cantonner à diffuser seulement des nouvelles négatives’, souligne Danielle Nierenberg. C’est dans ce sillage que le projet ‘Nourrir la planète’ cherche à trouver des solutions novatrices conduites par les Africains eux-mêmes, afin qu’elles puissent être partagées en Afrique et dans les autres régions du monde.
Le co-directeur du projet, Brian Halweil, explique pour sa part qu’’une innovation locale qui marche d’une manière efficace au Sénégal pourrait être reproduite en Zambie, par exemple. Nous espérons mettre des projets en contact les uns avec les autres, et contribuer à améliorer le partage des connaissances’.
Pendant son séjour au Sénégal, le projet a découvert de nombreuses approches qui, d’une manière durable, trouvent des solutions aux problèmes de la sécurité alimentaire du pays. Dans deux établissements scolaires à Dakar, l’organisation appelée ‘Mangeons local’ offre des cours pour induire la fierté dans les pratiques agricoles locales et promouvoir le goût des légumes indigènes. De la même façon, ActionAid, une organisation internationale, assiste des fermiers à trouver de meilleurs moyens de cultiver et vendre les arachides, afin de revigorer la production locale. Le Centre du riz pour l’Afrique (Adrao) travaille avec les producteurs pour améliorer la qualité du riz, ainsi qu’avec les consommateurs pour les encourager à acheter du riz produit localement.
Avec l’aide de l'Agence israélienne pour la coopération au développement, le projet d’innovation techno-agricole pour la lutte contre la pauvreté (Tipa), assiste des fermiers à améliorer le rendement des cultures de plus de 400 %. Le Tipa, une innovation techno-agricole, mais pas très sophistiquée, permet aux petits producteurs de profiter de tous les avantages de l'irrigation de goutte-à-goutte à bas prix. Tous ces efforts contribuent à augmenter les revenus des petits producteurs et à renforcer des marchés pour des produits locaux afin de rendre les pays comme le Sénégal autosuffisants, informent les initiateurs du projet.
Danielle Nierenberg produit souvent des articles de fond sur le blog de ‘Nourrir la planète’, où elle décrit de nombreux projets dans les autres pays comme, par exemple, les pasteurs au Kenya qui travaillent pour préserver la biodiversité de leurs animaux, les coopératives dirigées par des femmes au Ghana, et des apprentissages entre fermiers au Mozambique encouragés à partager leurs expériences.
‘Nourrir la planète’ aboutira à la sortie de la publication ‘State of the World 2011 : Nourishing the Planet’ qui sera distribuée partout dans le monde à partir de janvier. ‘L'un des objectifs principaux du projet est de créer un plan d’action pour les fondations et les donateurs en vue de s’assurer que la quantité croissante de financement agricole en Afrique vise les projets les plus efficaces’, informent les initiateurs.
Amadou NDIAYE
Wal Fadjri