Le Cadre national de concertation des ruraux a bouclé lundi dernier sa tournée dite de bilan de la campagne agricole dans la région de Thiès. A Diass et Keur Mousseu, deux communautés rurales des départements de Mbour et de Thiès, les principales préoccupations des ruraux ont tourné autour de la question cruciale de la terre. En effet au niveau desdites localités, les populations disent assister, impuissantes, à une forme d’expropriation de leurs terres qui ne dit pas son nom. Une pratique qu’elles vivent depuis quelque temps et qui a fini de faire d’elles des paysans sans terre et qui serait le fait d’industriels, de politiques ainsi que de gros pontes de l’Etat. Rien que pour la construction du futur Aéroport Blaise Diagne, la communauté rurale de Diass s’est vu amputer de plus de 24 000 hectares de terres arables et d’habitation. Les conséquences seront ressenties au niveau des deux communautés rurales puisque tous les villages touchés seront relogés sur des terres appartenant à la localité de Keur Mousseu. A ces dizaines de milliers d’hectares perdus par les agriculteurs sont venus s’ajouter les grands espaces occupés par les industriels et autres exploitants de carrières. Et, comme si cela ne suffisait pas, les populations disent assister à une sorte de ruée des hommes politiques et autres gros pontes de l’Etat. C’est ainsi que, fera savoir Ibrahima Gning membre de la délégation du Cncr par ailleurs trésorier général du Crcr de Thiès, des jeunes maraîchers qui s’activaient aux alentours de l’ancienne exploitation maraîchère Beud Sénégal ont tout simplement été spoliés de ces terres par quatre haut dignitaires de l’Etat.
Cette situation, au-delà des difficultés certaines qu’elle engendre sur le vécu des populations, pèse très lourdement sur les activités agricoles et pastorales des deux communautés rurales. ‘Des villages entiers de la communauté rurale ne disposent plus que de leurs lieux d’habitation. Toutes les terres emblavables sont récupérées et leurs habitants ne savent plus à quel Saint se vouer. Sans profession autre que l’agriculture, ils se retrouvent aujourd’hui dans la triste situation de paysans sans terre’, dit Ibrahima Gning. Une position confortée par les propos de Meïssa Faye, conseiller rural à Keur Mousseu. Pour ce dernier, les opérations d'expropriation et de bradage des terres de la communauté rurale ont commencé bien avant la Goana. Même s'il est vrai, poursuit-il, que le phénomène s'est amplifié avec l'avènement de cette dernière. ‘Même la forêt classée est aujourd'hui en train d'être rétrocédée à des tiers’, fait-il savoir.
Même son de cloche au niveau des éleveurs. Si l'on en croit Arona Sow président local du mouvement des éleveurs, si la tendance se poursuit, il ne fait aucun doute que l'on va assister à une mort certaine de l'élevage dans la région de Thiès. ‘Nous ne disposons d'aucun espace aussi petit soit-il pour faire paître les troupeaux’, déplore-t-il. Arona Sow estime qu'il est une aberration que de tracer des parcours pour le bétail s'il n'y a pas de destination de pâturage. Aussi Arona Sow de se poser la question de la pertinence des inséminations artificielles visant l'amélioration de la race et de sa productivité dans le cadre de la Goana. Pour lui il ne sert à rien d'améliorer une race si l'on sait que les moyens pour son entretien vont réellement faire défaut.
Wal Fadjri
Cette situation, au-delà des difficultés certaines qu’elle engendre sur le vécu des populations, pèse très lourdement sur les activités agricoles et pastorales des deux communautés rurales. ‘Des villages entiers de la communauté rurale ne disposent plus que de leurs lieux d’habitation. Toutes les terres emblavables sont récupérées et leurs habitants ne savent plus à quel Saint se vouer. Sans profession autre que l’agriculture, ils se retrouvent aujourd’hui dans la triste situation de paysans sans terre’, dit Ibrahima Gning. Une position confortée par les propos de Meïssa Faye, conseiller rural à Keur Mousseu. Pour ce dernier, les opérations d'expropriation et de bradage des terres de la communauté rurale ont commencé bien avant la Goana. Même s'il est vrai, poursuit-il, que le phénomène s'est amplifié avec l'avènement de cette dernière. ‘Même la forêt classée est aujourd'hui en train d'être rétrocédée à des tiers’, fait-il savoir.
Même son de cloche au niveau des éleveurs. Si l'on en croit Arona Sow président local du mouvement des éleveurs, si la tendance se poursuit, il ne fait aucun doute que l'on va assister à une mort certaine de l'élevage dans la région de Thiès. ‘Nous ne disposons d'aucun espace aussi petit soit-il pour faire paître les troupeaux’, déplore-t-il. Arona Sow estime qu'il est une aberration que de tracer des parcours pour le bétail s'il n'y a pas de destination de pâturage. Aussi Arona Sow de se poser la question de la pertinence des inséminations artificielles visant l'amélioration de la race et de sa productivité dans le cadre de la Goana. Pour lui il ne sert à rien d'améliorer une race si l'on sait que les moyens pour son entretien vont réellement faire défaut.
Wal Fadjri