Pour une bonne gouvernance de l’eau en Afrique et au Sénégal en particulier, tous les moyens recherchés aujourd’hui ont fini de montrer leurs limites. Dans une zone sahélienne confrontée à la pénurie, le regard des techniciens est entrain d’évoluer vers l’instauration d’une police des eaux. Histoire d’instaurer une bonne gouvernance des eaux disponibles.
C’est dans ce contexte qu’un séminaire d’information et de mise à niveau des parlementaires sénégalais (députés et sénateurs) sur l’évolution et les enjeux du secteur de l’hydraulique rurale a été organisé hier à Dakar à l’initiative du ministère de l’Hydraulique rurale et du réseau hydrographique national. La rencontre a permis aux techniciens des différentes directions de présenter les contenus des projets et programmes sous tutelle de ce ministère, le niveau d’exécution et leurs missions respectives, l’état des ressources en eaux, les réformes envisagées dans la gestion des forages ruraux, la programmation des infrastructures hydrauliques entre autres.
Selon Mme Anta Seck de la Direction de la gestion et de la planification de l’eau (Dgpe), le Sénégal n’est ni dans « une situation de déficit », ni de « stress » pour ce qui est des ressources en eau. Il dispose de 35 milliards de mètres cubes d’eau en surface (les cours d’eaux) par an et de 500 milliards de mètres cubes d’eau souterraine par an dont les bassins sédimentaires constituent 4/5 de la réserve et le dépôt cristallins 1/5. A l’en croire, la réserve d’eau au Sénégal est de 4700 mètres cubes par habitant et par an. Soit plus de cinq fois la moyenne. Seulement, a-t-elle noté, la qualité de cet important volume d’eau laisse à désirer dans certaines zones.
Dakar inquiète les techniciens
A Dakar, deux phénomènes majeurs menacent l’équilibre de la région en matière de disponibilité et de distribution d’eau douce et potable. Il s’agit de la surexploitation de la denrée et de la pollution de la nappe phréatique de Thiaroye menacée par les rejets industriels. Dans les régions centres (Kaolack, Fatick, Diourbel), la salinisation et le fluor sont également indexés. Et avec le rythme de progression de cette salinisation, il faudra « attendre 300 ans pour que la situation revienne à la normale », si toute la ressource est affectée.
D’ailleurs, le fluor est à l’origine de la coloration des dents des populations de ces régions. C’est pourquoi elle préconise une gestion intégrée et la mise en place d’une « police, d’un cadre opérationnel de gestion adéquate des eaux et des services de l’assainissement. Cela passe par une meilleure connaissance de la ressource, un suivi et une protection des eaux de service et souterraine. Le ministre de l’Hydraulique rurale et du réseau hydrographique nationale, Adama Sall, lui annonce d’importantes actions pour la satisfaction des besoins et la mise à la disposition des populations et du cheptel de ces 500 milliards de mètres cubes.
Conscient de « l’importance de l’eau dans la mise en œuvre de la Goana (Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance)’, il se fixe pour objectif la connexion des 14 milles villages au réseau d’adduction d’eau par la construction de forage dans des villages centres. C’est dans cette optique qu’il affirme sa « volonté de développer l’opération « un forage, un champ » pour marquer de façon efficiente la contribution de notre département au succès escompté de la Goana. Pour gagner ce pari, l’engagement de tous les acteurs et particulièrement celui de la famille de l’eau est indispensable, » indique Adama Sall.
Le colonel Keita de faire remarquer que les plus grands producteurs africains de céréale sont les pays où il ne pleut pas. Ils l’ont été grâce à la maîtrise de l’eau. Il s’agit de l’Egypte avec le Nil et le Maroc avec les eaux de ruissellement. De 904 forages en 2000, le Sénégal comptait quelque 1526 ouvrages hydrauliques en 2007 ; soit une augmentation de 70 %. Pour ce qui est du réseau d’adduction d’eau, il est passé de 657 km à 2200 km. Toutefois, des problèmes de maintenance se posent ces ouvrages en milieu rural. Le niveau des pannes est estimé à 15 % du patrimoine ; soit 150 forages.
Pour endiguer ce phénomène, la maintenance de ces forages sera transférée aux privés. « Toutefois, ce transfert n’est pas synonyme de retrait de l’Etat dans la gestion », précise le ministre de l’Hydraulique.
Sud Quotidien
C’est dans ce contexte qu’un séminaire d’information et de mise à niveau des parlementaires sénégalais (députés et sénateurs) sur l’évolution et les enjeux du secteur de l’hydraulique rurale a été organisé hier à Dakar à l’initiative du ministère de l’Hydraulique rurale et du réseau hydrographique national. La rencontre a permis aux techniciens des différentes directions de présenter les contenus des projets et programmes sous tutelle de ce ministère, le niveau d’exécution et leurs missions respectives, l’état des ressources en eaux, les réformes envisagées dans la gestion des forages ruraux, la programmation des infrastructures hydrauliques entre autres.
Selon Mme Anta Seck de la Direction de la gestion et de la planification de l’eau (Dgpe), le Sénégal n’est ni dans « une situation de déficit », ni de « stress » pour ce qui est des ressources en eau. Il dispose de 35 milliards de mètres cubes d’eau en surface (les cours d’eaux) par an et de 500 milliards de mètres cubes d’eau souterraine par an dont les bassins sédimentaires constituent 4/5 de la réserve et le dépôt cristallins 1/5. A l’en croire, la réserve d’eau au Sénégal est de 4700 mètres cubes par habitant et par an. Soit plus de cinq fois la moyenne. Seulement, a-t-elle noté, la qualité de cet important volume d’eau laisse à désirer dans certaines zones.
Dakar inquiète les techniciens
A Dakar, deux phénomènes majeurs menacent l’équilibre de la région en matière de disponibilité et de distribution d’eau douce et potable. Il s’agit de la surexploitation de la denrée et de la pollution de la nappe phréatique de Thiaroye menacée par les rejets industriels. Dans les régions centres (Kaolack, Fatick, Diourbel), la salinisation et le fluor sont également indexés. Et avec le rythme de progression de cette salinisation, il faudra « attendre 300 ans pour que la situation revienne à la normale », si toute la ressource est affectée.
D’ailleurs, le fluor est à l’origine de la coloration des dents des populations de ces régions. C’est pourquoi elle préconise une gestion intégrée et la mise en place d’une « police, d’un cadre opérationnel de gestion adéquate des eaux et des services de l’assainissement. Cela passe par une meilleure connaissance de la ressource, un suivi et une protection des eaux de service et souterraine. Le ministre de l’Hydraulique rurale et du réseau hydrographique nationale, Adama Sall, lui annonce d’importantes actions pour la satisfaction des besoins et la mise à la disposition des populations et du cheptel de ces 500 milliards de mètres cubes.
Conscient de « l’importance de l’eau dans la mise en œuvre de la Goana (Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance)’, il se fixe pour objectif la connexion des 14 milles villages au réseau d’adduction d’eau par la construction de forage dans des villages centres. C’est dans cette optique qu’il affirme sa « volonté de développer l’opération « un forage, un champ » pour marquer de façon efficiente la contribution de notre département au succès escompté de la Goana. Pour gagner ce pari, l’engagement de tous les acteurs et particulièrement celui de la famille de l’eau est indispensable, » indique Adama Sall.
Le colonel Keita de faire remarquer que les plus grands producteurs africains de céréale sont les pays où il ne pleut pas. Ils l’ont été grâce à la maîtrise de l’eau. Il s’agit de l’Egypte avec le Nil et le Maroc avec les eaux de ruissellement. De 904 forages en 2000, le Sénégal comptait quelque 1526 ouvrages hydrauliques en 2007 ; soit une augmentation de 70 %. Pour ce qui est du réseau d’adduction d’eau, il est passé de 657 km à 2200 km. Toutefois, des problèmes de maintenance se posent ces ouvrages en milieu rural. Le niveau des pannes est estimé à 15 % du patrimoine ; soit 150 forages.
Pour endiguer ce phénomène, la maintenance de ces forages sera transférée aux privés. « Toutefois, ce transfert n’est pas synonyme de retrait de l’Etat dans la gestion », précise le ministre de l’Hydraulique.
Sud Quotidien