GOUVERNANCE LOCALE ET RESSOURCES NATURELLES : Une meilleure connaissance des textes pour accompagner la gestion



Pour accompagner la gestion des ressources naturelles à la base, une meilleure connaissance des textes de la Décentralisation est primordiale. C’est ce que révèle le coordonnateur du projet Gouvernance local et Gestion décentralisée des ressources naturelles, Déthié Ndiaye, au cours d’un colloque international sur cette problématique ouvert hier à Dakar.

« L’un des principaux problèmes dont les Collectivités locales, les Communautés rurales sont confrontées c’est la mauvaise connaissance des textes ». C’est ce qu’a déclaré hier Déthié Ndiaye, coordonnateur du projet « Gouvernance locale et Gestion décentralisée des ressources naturelles (Gl-Gdrn).

Il s’exprimait au cours d’un colloque international portant sur l’intitulé du projet. Pour lui, une meilleure connaissance des textes pourra accompagner la gestion décentralisée des ressources naturelles. Il souligne que la méconnaissance des textes dans les Collectivités locales tient à deux choses : « la complexité des textes qui sont exprimés en langue française et en terminologie juridique qui n’est pas à la portée de n’importe qui et le profil de l’élu au Sénégal. N’importe qui peut être élu. Vous pouvez aller dans des conseils ruraux où il y a des gens qui ne savent même pas lire ou écrire », déplore-t-il.

Financé par le Centre de recherche pour le développement international (Crdi), ce projet est exécuté par le Centre de suivi écologique (Cse) depuis trois ans. Il a pour objectif principal de contribuer à une gestion durable et décentralisée des ressources naturelles par la conception d’outils d’aide à la prise de décisions dans la planification et la conduite des activités de développement local. Il couvre quatre Communautés rurales du département de Dagana et onze Communautés rurales du département de Nioro.

Des chercheurs venus du Canada, du Burkina Faso et du Sénégal participent au colloque. Les échanges portent sur les résultats de leurs travaux de recherche sur la gouvernance locale et la gestion des ressources naturelles. Rappelant le contexte de mise en œuvre du projet, le directeur du Crdi, Forget Gilles, a souligné qu’au Sénégal, comme ailleurs, les populations pauvres dépendent fortement de l’exploitation des ressources naturelles pour leur existence et parfois leur survie.

« Ce sont elles qui subissent les plus les effets de la surexploitation des lieux de pêche, des pénuries de d’eau, du déboisement des forêts, etc. », indique-t-il, ajoutant que « les actions menées contre ces fléaux sont soldées par des échecs ».

D’où la décentralisation des pouvoirs publics qui a entraîné une plus grande participation au niveau local et une prise en compte plus fréquente d’acteurs multiples dans l’élaboration des politiques. Un phénomène auquel a adhéré le Sénégal avec la politique de Décentralisation adoptée en 1996, selon le directeur.

Forget Gilles a souhaité que les résultats du projet soient partagés par les autres chercheurs. Ce qui permettra, selon lui, d’apporter une vision plus globale de la question, de déterminer les prochains axes de recherche qui seront soutenus prochainement par le Crdi.

Le directeur de Cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature, des Bassins de rétention et des Lacs artificiels, qui a ouvert les travaux, a dit que le Sénégal accorde une grande importance à l’environnement dans les politiques de développement. Sidy Guèye a souligné que les résultats du projet constituent une contribution précieuse à l’appui du Canada au Sénégal.

Le Soleil

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