Dans leur désir d’une ascension sociale, les villageois des régions de Tambacounda et de Kédougou ont pu bénéficier de la technique de construction des toilettes à la faveur du Projet Eau potable pour tous et appui aux activités communautaires (Peptac 2) mis en œuvre grâce à la coopération japonaise. Ce projet qui a démarré en décembre 2006 et qui prend fin en ce mois de mars, a déjà touché 91 000 villageois. Ainsi, des efforts considérables ont été déployés pour le développement des ressources humaines au niveau local afin d’élever le niveau de la communauté rurale. Il s’agit, entre autres secteurs, de celui de l’éducation sur l’hygiène qui justifie la mise en place de latrines construites en collaboration avec l’Unicef par l’octroi de matériels, des collectivités locales et de l’Association des usagers de forages (Asufor) initiée à cet effet. Selon l’agent des services d’hygiène Shingou Cissokho, depuis la première construction, les toilettes se sont très vite répandues avec la cotisation de la population.
Dans la première phase, 80 toilettes ont été construites à Bamba Ndiayène et à Méréto. De même que dans la seconde phase, on a noté 150 toilettes dans les communautés rurales de Ndann et de Touba Niani et les villages polarisés. A cela, vont s’ajouter 250 autres toilettes à ces mêmes villages pour rehausser le niveau de latrinisation. En phase trois, seront pris en charge les villages qui étaient laissés en rade et réconfortés les villages de Koumaré et Diagnotine qui ont une population assez considérable.
La pertinence du Peptac 2, notamment au plan de l’assainissement, souligne M. Cissokho, est qu’il a permis de rompre avec les vieilles habitudes. ‘Avant l’intervention du projet, la population villageoise utilisait la nature comme lieu de défécation. Des comportements qui ne doivent pas être encouragés, en sachant que l’agriculture reste le maître mot dans cette partie du pays’, témoigne l’agent des services d’hygiène de Tambacounda. Se voulant plus précis, M. Cissokho explique que ‘les lacs sont des réceptacles d’eaux de ruissellement qui drainent l’ensemble des défécations qui ont été laissées dans la nature pendant longtemps. Ce qui fait que le système de contamination est transversal et ne laisse aucune activité, aussi bien dans l’approvisionnement en eau qui touchera l’hygiène alimentaire, que dans le système vestimentaire puisque tout ce qui est lingé au lac sera contaminé pendant l’hivernage’. Par conséquent, poursuit-il, il fallait l’installation des latrines pour couper ces chaînes de transmission. A l’en croire, la moyenne actuelle est d’une latrine pour trois domiciles. ‘Si la tendance continue, on ira vers le décongestionnement de la défécation dans la nature’, espère M. Cissokho selon qui, ‘le changement de comportement est mieux attendu chez les plus jeunes qui auront à adopter des comportements beaucoup plus positifs que les adultes’.
Une latrine est une disposition mise pour emprisonner les déchets humains. C’est un dispositif creusé dans la terre qui reçoit toutes les défécations. Celles-ci sont emprisonnées pendant une période donnée et une fois pleine, la latrine est fermée hermétiquement à l’aide d’une couche, puis remblayée. Les bactéries qui ne sont plus en contact avec l’air seront biologiquement dégradées, avant de se transformer en humus. Puis, une deuxième fosse alternative permet de prendre le relais. Cette dernière, une fois que l’humus contenu dans la première fosse est récupéré et renvoyé au niveau des champs en guise d’engrais, fait l’objet d’une nouvelle utilisation.
A. SIDY
Le Soleil
Dans la première phase, 80 toilettes ont été construites à Bamba Ndiayène et à Méréto. De même que dans la seconde phase, on a noté 150 toilettes dans les communautés rurales de Ndann et de Touba Niani et les villages polarisés. A cela, vont s’ajouter 250 autres toilettes à ces mêmes villages pour rehausser le niveau de latrinisation. En phase trois, seront pris en charge les villages qui étaient laissés en rade et réconfortés les villages de Koumaré et Diagnotine qui ont une population assez considérable.
La pertinence du Peptac 2, notamment au plan de l’assainissement, souligne M. Cissokho, est qu’il a permis de rompre avec les vieilles habitudes. ‘Avant l’intervention du projet, la population villageoise utilisait la nature comme lieu de défécation. Des comportements qui ne doivent pas être encouragés, en sachant que l’agriculture reste le maître mot dans cette partie du pays’, témoigne l’agent des services d’hygiène de Tambacounda. Se voulant plus précis, M. Cissokho explique que ‘les lacs sont des réceptacles d’eaux de ruissellement qui drainent l’ensemble des défécations qui ont été laissées dans la nature pendant longtemps. Ce qui fait que le système de contamination est transversal et ne laisse aucune activité, aussi bien dans l’approvisionnement en eau qui touchera l’hygiène alimentaire, que dans le système vestimentaire puisque tout ce qui est lingé au lac sera contaminé pendant l’hivernage’. Par conséquent, poursuit-il, il fallait l’installation des latrines pour couper ces chaînes de transmission. A l’en croire, la moyenne actuelle est d’une latrine pour trois domiciles. ‘Si la tendance continue, on ira vers le décongestionnement de la défécation dans la nature’, espère M. Cissokho selon qui, ‘le changement de comportement est mieux attendu chez les plus jeunes qui auront à adopter des comportements beaucoup plus positifs que les adultes’.
Une latrine est une disposition mise pour emprisonner les déchets humains. C’est un dispositif creusé dans la terre qui reçoit toutes les défécations. Celles-ci sont emprisonnées pendant une période donnée et une fois pleine, la latrine est fermée hermétiquement à l’aide d’une couche, puis remblayée. Les bactéries qui ne sont plus en contact avec l’air seront biologiquement dégradées, avant de se transformer en humus. Puis, une deuxième fosse alternative permet de prendre le relais. Cette dernière, une fois que l’humus contenu dans la première fosse est récupéré et renvoyé au niveau des champs en guise d’engrais, fait l’objet d’une nouvelle utilisation.
A. SIDY
Le Soleil