Après l’avoir brièvement abordée dans l’introduction de sa communication, M. Taoufik Ben Abdallah, responsable du Programme commerce et développement d’Enda Tiers-Monde, est revenu sur la crise financière, notamment la baisse tous azimuts des bourses européennes et américaines. C’était en marge du forum que Enda Tiers-Monde a organisé ce mardi, sur les négociations de l’Organisation mondiale du commerce (Omc) et des Accords de partenariat économique (Ape). De l’avis du responsable du Programme commerce et développement de Enda Tiers-Monde, au même titre que les pays européens et américains, les pays africains seront aussi touchés par la crise financière. Et de différentes manières. Comme première conséquence, souligne-t-il, «le marché national et international risque d’en pâtir par une baisse de capitaux. Ce qui sera autant de capitaux de moins accessibles pour le développement».
Comme deuxième conséquence, M. Taoufik indique qu’avec la crise, les Etats développés vont chercher à faire des économies sur leurs dépenses, parmi lesquelles, l’aide publique au développement. Donc, martèle-t-il, «il faut s’attendre, en 2009 et 2010, qu’il y ait moins d’aide publique au développement». Sur le plan économique, Taoufik Ben Abdallah dira que cette situation «montre qu’on est en situation de récession et qui dit récession, dit demande intérieure et extérieure moindre. Cela veut dire que l’Afrique aura dans un contexte dépressif, moins de possibilité d’exporter sur les marchés du Nord». Ainsi l’expert invite à s’interroger sur le rôle de l’Etat, des firmes multinationales, la liberté du marché, mais aussi de voir jusqu’où le marché est libre et jusqu’où la puissance publique peut intervenir. Cette réflexion, estime-t-il, «doit aussi bien concerner les Etats africains que les Etats européens et américains».
L’expert de Enda Tiers-Monde de rappeler : «Le fait que ces crises se déclenchent dans la même période, indique la remise en cause d’un ordre qui a régné depuis une vingtaine d’années.» Cela, dit-il, «n’est pas le fait du hasard. Le fait qu’il y ait la crise financière, c’est parce qu’en un moment donné, on est allé très loin dans la déréglementation financière et qu’on a cru que le marché financier allait se réguler lui-même. Ainsi, le système bancaire n’a pas arrêté de prendre des risques à crédits et d’obliger des citoyens d’un certain nombre de pays d’en faire autant. Du même coup, le système s’est bloqué». La raison ? Taoufik réplique : «Il y a assèchement à partir du moment où, il y a un manque de confiance d’un certain nombre d’agents économiques. Le fait que certaines banques ne peuvent plus assumer certaines risques qu’elles avaient prises, a fait que le système est tombé en crise.» Bref note M. Taoufik, cela n’est rien d’autre que «la fin d’une période de la déréglementation tous azimuts dans le domaine financier».
dialigue@lequotidien.sn
Le Quotidien
Comme deuxième conséquence, M. Taoufik indique qu’avec la crise, les Etats développés vont chercher à faire des économies sur leurs dépenses, parmi lesquelles, l’aide publique au développement. Donc, martèle-t-il, «il faut s’attendre, en 2009 et 2010, qu’il y ait moins d’aide publique au développement». Sur le plan économique, Taoufik Ben Abdallah dira que cette situation «montre qu’on est en situation de récession et qui dit récession, dit demande intérieure et extérieure moindre. Cela veut dire que l’Afrique aura dans un contexte dépressif, moins de possibilité d’exporter sur les marchés du Nord». Ainsi l’expert invite à s’interroger sur le rôle de l’Etat, des firmes multinationales, la liberté du marché, mais aussi de voir jusqu’où le marché est libre et jusqu’où la puissance publique peut intervenir. Cette réflexion, estime-t-il, «doit aussi bien concerner les Etats africains que les Etats européens et américains».
L’expert de Enda Tiers-Monde de rappeler : «Le fait que ces crises se déclenchent dans la même période, indique la remise en cause d’un ordre qui a régné depuis une vingtaine d’années.» Cela, dit-il, «n’est pas le fait du hasard. Le fait qu’il y ait la crise financière, c’est parce qu’en un moment donné, on est allé très loin dans la déréglementation financière et qu’on a cru que le marché financier allait se réguler lui-même. Ainsi, le système bancaire n’a pas arrêté de prendre des risques à crédits et d’obliger des citoyens d’un certain nombre de pays d’en faire autant. Du même coup, le système s’est bloqué». La raison ? Taoufik réplique : «Il y a assèchement à partir du moment où, il y a un manque de confiance d’un certain nombre d’agents économiques. Le fait que certaines banques ne peuvent plus assumer certaines risques qu’elles avaient prises, a fait que le système est tombé en crise.» Bref note M. Taoufik, cela n’est rien d’autre que «la fin d’une période de la déréglementation tous azimuts dans le domaine financier».
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