INITIATIVE DE DAKAR POUR LA LUTTE CONTRE LA DROGUE : Le projet bénéficie de 7 milliards sur trois ans



Le projet d’appui à l’initiative de Dakar vise à installer la peur dans le camp des trafiquants de drogues dures. D’un montant de 7 milliards de francs Cfa pour une première phase de trois ans, il va impliquer davantage les forces de sécurité dans le cadre d’un renforcement de leurs moyens logistiques et d’anticipation.

L’Etat du Sénégal exprime sa volonté farouche et inébranlable de poursuivre le combat contre le trafic illicite des stupéfiants. Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom, qui en a fait la révélation hier à Dakar, lors de l’atelier de partage des recommandations du projet, a salué la pertinence de l’initiative dite de Dakar qui met en synergie le Sénégal, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, la Gambie et le Cap-Vert dans le cadre de la lutte sans merci menée notamment contre les trafiquants de drogues dures. Cette volonté politique du Sénégal et des pays de la sous-région est d’ailleurs fortement soutenue par les partenaires au développement, le royaume d’Espagne, la France et les Etats-Unis d’Amérique.

Pour Cyriaque Sobtafo, représentant régional adjoint du bureau Afrique de l’Ouest et du centre de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc), son organisation estime qu’environ 250 tonnes de cocaïne sont trafiquées chaque année en direction de l’Europe. Ce qui équivaudrait à environ 11 milliards de dollars si cela devrait être vendu sur le marché. Et sur la base des données recueillies à partir des saisies, on estime qu’environ 27% de la cocaïne entrée en Europe en 2006 a transité par l’Afrique de l’Ouest. De plus, la présence d’une capacité accrue d’acheminement de drogues par le biais de moyens de transport aérien et maritime de l’Amérique latine vers l’Afrique de l’Ouest ne fait plus de doute. L’initiative de Dakar, à travers son slogan « Le temps de l’action », a défini dans sa feuille de route un ensemble d’actions opérationnelles visant non seulement à renforcer la coopération internationale, mais également à harmoniser les moyens de lutte au niveau des Etats partenaires. D’ailleurs, plusieurs programmes en cours de l’Onudc, notamment le Programme d’établissement d’une communication sécurisée en temps réel entre les aéroports d’Afrique de l’Ouest dénommé « Aircop », sont déjà des réponses opérationnelles à la mise en place de l’initiative de Dakar. Le fléau de la drogue n’est pas un problème national, mais bien transnational. C’est pourquoi les participants à l’atelier de Dakar sont convaincus de la nécessité absolue d’un échange permanent d’informations entre les services nationaux chargés de l’application de la loi, notamment des services de la Police, des Douanes et de la Gendarmerie. Plusieurs autres organismes de lutte contre la drogue comme le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent sale en Afrique de l’Ouest (Giaba) ont activement participé aux assises de Dakar.

Mamadou Lamine DIATTA
Le Soleil

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