Trois travailleurs sur 10 déclarent être au chômage ou sous-employés au Sénégal et quand un Sénégalais déclare travailler à plein temps, près de cinq personnes non-actives ou inoccupées sont comptées, indique une étude de Jacques Morisset, économiste principal de la Banque mondiale. Selon l'économiste, il faut même relativiser ces statistiques qui ‘ne reflètent pas la réalité. Il faut y adjoindre les nombreux travailleurs qui se qualifient comme inactifs, telles les femmes au foyer, les découragés ou les personnes employées uniquement sur une base saisonnière (ce qui est le cas de 60 % de la population des campagnes)’, affirme M. Morisset.
‘Plus illustratif du désarroi régnant sur le marché du travail est le fait que pour un Sénégalais déclarant travailler à plein temps, près de cinq personnes sont non actives, inoccupées ou mal occupées’. Cette situation découle des ‘lacunes actuelles qu'affiche le marché du travail au Sénégal’, explique l'économiste qui précise que les jeunes font partie des groupes les plus touchés. ‘Six chômeurs sur dix ont moins de 25 ans’, dit-il, citant principalement les femmes et, ‘d'une manière générale, la population localisée dans les zones rurales du pays’.
L'économiste loue les actions du gouvernement sénégalais qui ‘n'est pas resté inactif devant ce désarroi contrairement à la majorité des pays africains’. Il a, notamment, mis en place un certain nombre de programmes visant à promouvoir l'emploi, en particulier en faveur des groupes les plus défavorisés. Selon M. Morisset, le Sénégal se distingue par la mise en place d'un certain nombre de programmes visant à promouvoir l'emploi, évoquant les seize programmes pouvant être classés en quatre catégories, suivant leurs modalités d'intervention : services de placement ; subventions aux salaires ; travaux publics ; et crédits aux micro entreprises et à l'auto emploi.
Le nombre d'emplois créés n'a pas dépassé 16 000 par an, ce qui représente moins de 5 % de la population active au chômage ou en situation de sous-emploi au Sénégal, affirme-t-il. Ces résultats ‘décevants’ sont ‘aussi le fruit du financement réduit que l'Etat alloue à ces programmes’, selon lui. ‘Environ 0,3 % du Pib, autant dire une goutte d'eau face à l'ampleur du problème de l'emploi dans le pays. A titre de comparaison, la moyenne est de 1 % du Pib au sein des pays de l'Ocde et de 2 % dans des pays comme la Suède ou le Danemark’, a ajouté M. Morisset. Il a estimé qu'une simple extrapolation montre que si le Sénégal consacrait à cet objectif autant de ressources que ces pays, le nombre d'emplois créés pourrait quasiment atteindre 100 000 par an !.
(Apa)
‘Plus illustratif du désarroi régnant sur le marché du travail est le fait que pour un Sénégalais déclarant travailler à plein temps, près de cinq personnes sont non actives, inoccupées ou mal occupées’. Cette situation découle des ‘lacunes actuelles qu'affiche le marché du travail au Sénégal’, explique l'économiste qui précise que les jeunes font partie des groupes les plus touchés. ‘Six chômeurs sur dix ont moins de 25 ans’, dit-il, citant principalement les femmes et, ‘d'une manière générale, la population localisée dans les zones rurales du pays’.
L'économiste loue les actions du gouvernement sénégalais qui ‘n'est pas resté inactif devant ce désarroi contrairement à la majorité des pays africains’. Il a, notamment, mis en place un certain nombre de programmes visant à promouvoir l'emploi, en particulier en faveur des groupes les plus défavorisés. Selon M. Morisset, le Sénégal se distingue par la mise en place d'un certain nombre de programmes visant à promouvoir l'emploi, évoquant les seize programmes pouvant être classés en quatre catégories, suivant leurs modalités d'intervention : services de placement ; subventions aux salaires ; travaux publics ; et crédits aux micro entreprises et à l'auto emploi.
Le nombre d'emplois créés n'a pas dépassé 16 000 par an, ce qui représente moins de 5 % de la population active au chômage ou en situation de sous-emploi au Sénégal, affirme-t-il. Ces résultats ‘décevants’ sont ‘aussi le fruit du financement réduit que l'Etat alloue à ces programmes’, selon lui. ‘Environ 0,3 % du Pib, autant dire une goutte d'eau face à l'ampleur du problème de l'emploi dans le pays. A titre de comparaison, la moyenne est de 1 % du Pib au sein des pays de l'Ocde et de 2 % dans des pays comme la Suède ou le Danemark’, a ajouté M. Morisset. Il a estimé qu'une simple extrapolation montre que si le Sénégal consacrait à cet objectif autant de ressources que ces pays, le nombre d'emplois créés pourrait quasiment atteindre 100 000 par an !.
(Apa)