Journée mondiale de l'alimentation : Intensifier la production agricole pour mieux lutter contre la faim
Le gouvernement du Sénégal a mis à profit la journée mondiale de l’alimentation pour sensibiliser les populations sur la nécessité de développer le secteur de l’agro-alimentaire et de la biomasse énergie qui constitue une réponse à l’évolution de leur mode d’alimentation.
Le changement climatique frappe durement les populations sénégalaises et africaines vivant d’agriculture, de pêche, d’élevage et de produits forestiers. Elles font face à une insécurité alimentaire généralisée. Une situation qui influe sur les disponibilités en eau, en terre, sur la biodiversité et la flambée du prix des denrées de première nécessité. Pour inverser la tendance, le gouvernement du Sénégal a mis à profit la journée mondiale de l’alimentation célébrée les 16 et 17 octobre dernier à Soutouré, siège de la Sodagri, pour sensibiliser les populations sur la nécessité de développer le secteur de l’agro-alimentaire et de la biomasse énergie qui constitue une réponse à l’évolution de leur mode d’alimentation.
Au cours de la cérémonie qui a eu lieu dans l’enceinte de l’école de Soutouré, le directeur général de la Sodagri, Abdou Fall, a déclaré que ‘la recherche d’une sécurité alimentaire, dans le contexte mondial actuel caractérisé par la flambée des prix du pétrole, doit s’accompagner d’une réflexion sur les stratégies de diversification des sources d’énergie avec la culture du Jatropha qui participe à la séquestration du carbone’. Pour le représentant de la Fao au Sénégal, Amadou Ouattara, ce sont les plus pauvres qui sont affectés par ces changements climatiques. Il s’agit des personnes mal nourries, des petits exploitants forestiers, des éleveurs et pêcheurs. Selon lui, ‘l’évolution des températures et des précipitations ainsi que la fréquence accrue des phénomènes météorologiques extrêmes risquent d’entraîner des déficits de production agricole avec des effets négatifs sur l’accès aux aliments. La crise est due à la baisse des investissements agricoles dans les pays les plus pauvres au cours des trente dernières années. La part de l’agriculture dans l’aide publique au développement est passée de 17 % en 1980 à 3 % en 2006’.
Lors de son face-à-face avec les agro-pasteurs, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Ibrahima Diouck, a soutenu ‘que notre agriculture doit nous permettre de faire face à nos besoins alimentaires en qualité et en quantité suffisante. Et pour cela, l’Etat a lancé la Goana pour une sécurité alimentaire des populations’. Le changement climatique représente le défi de taille pour le développement économique et social de tout pays. Les pays en développement sont les plus vulnérables puisque leurs économies sont généralement dépendantes des ressources naturelles sensibles au climat et aussi parce qu’ils sont moins aptes à faire face aux répercussions du changement climatique. Dans le but de permettre à la population de bien se nourrir et suffisamment, de généraliser les méthodes pratiquées avec succès, qui permettent d’intensifier la production agricole, tout en réduisant les intrants comme les techniques de l’agroforesterie et de la culture organique, on cherche à la fois à améliorer la situation alimentaire tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Depuis 1966, le Sénégal subit, selon l’agro-météorologue Oumar Konté, une péjoration des conditions pluviométriques. Il a été constaté une diminution des précipitations de 35 %, de la durée de la saison culturale et une augmentation de la fréquence des périodes sèches et de la demande climatique. Ce qui, ajouté aux mauvaises pratiques agricoles, a entraîné une forte baisse de la production agricole. En outre, la situation montre que les deux tiers des arrondissements du Sénégal ont une production agricole insuffisante pour les besoins de leurs populations. D’où la nécessité, selon Oumar Kanté, d’adapter les périodes de cultures à la fluctuation des conditions météorologiques.
Wal Fadjri
Le changement climatique frappe durement les populations sénégalaises et africaines vivant d’agriculture, de pêche, d’élevage et de produits forestiers. Elles font face à une insécurité alimentaire généralisée. Une situation qui influe sur les disponibilités en eau, en terre, sur la biodiversité et la flambée du prix des denrées de première nécessité. Pour inverser la tendance, le gouvernement du Sénégal a mis à profit la journée mondiale de l’alimentation célébrée les 16 et 17 octobre dernier à Soutouré, siège de la Sodagri, pour sensibiliser les populations sur la nécessité de développer le secteur de l’agro-alimentaire et de la biomasse énergie qui constitue une réponse à l’évolution de leur mode d’alimentation.
Au cours de la cérémonie qui a eu lieu dans l’enceinte de l’école de Soutouré, le directeur général de la Sodagri, Abdou Fall, a déclaré que ‘la recherche d’une sécurité alimentaire, dans le contexte mondial actuel caractérisé par la flambée des prix du pétrole, doit s’accompagner d’une réflexion sur les stratégies de diversification des sources d’énergie avec la culture du Jatropha qui participe à la séquestration du carbone’. Pour le représentant de la Fao au Sénégal, Amadou Ouattara, ce sont les plus pauvres qui sont affectés par ces changements climatiques. Il s’agit des personnes mal nourries, des petits exploitants forestiers, des éleveurs et pêcheurs. Selon lui, ‘l’évolution des températures et des précipitations ainsi que la fréquence accrue des phénomènes météorologiques extrêmes risquent d’entraîner des déficits de production agricole avec des effets négatifs sur l’accès aux aliments. La crise est due à la baisse des investissements agricoles dans les pays les plus pauvres au cours des trente dernières années. La part de l’agriculture dans l’aide publique au développement est passée de 17 % en 1980 à 3 % en 2006’.
Lors de son face-à-face avec les agro-pasteurs, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Ibrahima Diouck, a soutenu ‘que notre agriculture doit nous permettre de faire face à nos besoins alimentaires en qualité et en quantité suffisante. Et pour cela, l’Etat a lancé la Goana pour une sécurité alimentaire des populations’. Le changement climatique représente le défi de taille pour le développement économique et social de tout pays. Les pays en développement sont les plus vulnérables puisque leurs économies sont généralement dépendantes des ressources naturelles sensibles au climat et aussi parce qu’ils sont moins aptes à faire face aux répercussions du changement climatique. Dans le but de permettre à la population de bien se nourrir et suffisamment, de généraliser les méthodes pratiquées avec succès, qui permettent d’intensifier la production agricole, tout en réduisant les intrants comme les techniques de l’agroforesterie et de la culture organique, on cherche à la fois à améliorer la situation alimentaire tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Depuis 1966, le Sénégal subit, selon l’agro-météorologue Oumar Konté, une péjoration des conditions pluviométriques. Il a été constaté une diminution des précipitations de 35 %, de la durée de la saison culturale et une augmentation de la fréquence des périodes sèches et de la demande climatique. Ce qui, ajouté aux mauvaises pratiques agricoles, a entraîné une forte baisse de la production agricole. En outre, la situation montre que les deux tiers des arrondissements du Sénégal ont une production agricole insuffisante pour les besoins de leurs populations. D’où la nécessité, selon Oumar Kanté, d’adapter les périodes de cultures à la fluctuation des conditions météorologiques.
Wal Fadjri
