La base de la réussite d’une telle initiative, à défaut d’être sous-tendue par l’intensification, entraîne nécessairement une utilisation massive de la ressource terre, précisent ce document qui traite de la problématique du foncier dans 14 collectivités locales des régions de Kolda et Sédhiou.
Le rapport, présenté récemment aux autorités administratives locales, estime que les ‘’instructions’’ données par les autorités à l’administration et aux collectivités locales en vue d’attribuer des terres aux opérateurs désireux de s’investir dans l’agriculture ou l’élevage font fi des dispositions de la Loi sur le Domaine nationale concernant l’appartenance à la communauté rurale.
Une telle option, souligne l’étude, peut encourager le défrichement de nouvelles superficies ‘’alors qu’aucune étude d’impact n’a été menée pour prévoir les incidences potentielles sur les ressources naturelles des communautés rurales’’.
Selon les enquêteurs, les bailleurs de fonds ont soulevé, depuis quelques années, la question de la sécurisation foncière des opérateurs privés pour augmenter sensiblement les investissements dans le secteur agricole avec l’appui des institutions bancaires.
Dans ce sillage, l’Etat a adopté la Loi agro-sylvo-pastorale dont les décrets d’application doivent préciser les nouvelles règles en matière foncière. Mais ces règles tardent à voir le jour, déplore le rapport, ajoutant que les organisations paysannes comme le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR) se mobilisent pour promouvoir la sécurité foncière des exploitations agricoles familiales.
En mars 1997, une rencontre entre ces organisations et l’Etat a jeté les bases d’une concertation devant aboutir à des propositions de réforme foncière garantissant les droits fonciers de la paysannerie.
Selon le consortium des ONG de Kolda, ‘’l’enjeu est taille pour l’Etat, avec l’absence d’un marché foncier officiel et d’un cadastre rural’’. ‘’Cette faiblesse gêne considérablement le recouvrement d’une fiscalité basée sur la valeur vénale des terres et qui pourrait bénéficier aux collectivités locales et aux producteurs avec la modernisation des structures et des outils de production’’, indiquent les organisations non gouvernementales.
Les nouvelles initiatives politiques déjà annoncées ‘’impactent la gestion foncière’’, relève l’étude soulignant qu’au niveau local, la GOANA suscite espoirs et craintes de la part des populations dont une bonne frange considère cette initiative comme une menace pouvant être à l’origine de la dépossession des terres qu’elles détiennent.
‘’Les résultats de nos enquêtes indiquent que 93% des personnes interrogées perçoivent la GOANA comme une menace parce qu’elle risque de conduire à leur dépossession’’, a affirmé Fernando Kawe, coordonnateur du projet de renforcement de la bonne gouvernance environnementale.
La Grande offensive a ainsi suscité auprès des élus locaux des réactions pouvant être regroupées en quatre catégories selon l’enquête : les communautés rurales qui n’ont pas affecté des terres, celles qui ont réagi en affectant d’abord des terres à leurs membres, les communautés qui ont crée une zone spécifique pour la GOANA et d’autres qui ont affecté des terres à des non membres.
Lancée le 18 avril dernier par le président Abdoulaye Wade, la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance vise à atteindre, à court et moyen termes, 500.000 T en production locale de riz. Ses autres objectifs sont : 2 millions de tonnes de maïs, 3 millions de tonnes de manioc, deux millions de tonnes pour les autres céréales tels que le mil, le sorgho, le fonio, une production de 400 millions de litres de lait et 43.500 tonnes de viande.
Le rapport, présenté récemment aux autorités administratives locales, estime que les ‘’instructions’’ données par les autorités à l’administration et aux collectivités locales en vue d’attribuer des terres aux opérateurs désireux de s’investir dans l’agriculture ou l’élevage font fi des dispositions de la Loi sur le Domaine nationale concernant l’appartenance à la communauté rurale.
Une telle option, souligne l’étude, peut encourager le défrichement de nouvelles superficies ‘’alors qu’aucune étude d’impact n’a été menée pour prévoir les incidences potentielles sur les ressources naturelles des communautés rurales’’.
Selon les enquêteurs, les bailleurs de fonds ont soulevé, depuis quelques années, la question de la sécurisation foncière des opérateurs privés pour augmenter sensiblement les investissements dans le secteur agricole avec l’appui des institutions bancaires.
Dans ce sillage, l’Etat a adopté la Loi agro-sylvo-pastorale dont les décrets d’application doivent préciser les nouvelles règles en matière foncière. Mais ces règles tardent à voir le jour, déplore le rapport, ajoutant que les organisations paysannes comme le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR) se mobilisent pour promouvoir la sécurité foncière des exploitations agricoles familiales.
En mars 1997, une rencontre entre ces organisations et l’Etat a jeté les bases d’une concertation devant aboutir à des propositions de réforme foncière garantissant les droits fonciers de la paysannerie.
Selon le consortium des ONG de Kolda, ‘’l’enjeu est taille pour l’Etat, avec l’absence d’un marché foncier officiel et d’un cadastre rural’’. ‘’Cette faiblesse gêne considérablement le recouvrement d’une fiscalité basée sur la valeur vénale des terres et qui pourrait bénéficier aux collectivités locales et aux producteurs avec la modernisation des structures et des outils de production’’, indiquent les organisations non gouvernementales.
Les nouvelles initiatives politiques déjà annoncées ‘’impactent la gestion foncière’’, relève l’étude soulignant qu’au niveau local, la GOANA suscite espoirs et craintes de la part des populations dont une bonne frange considère cette initiative comme une menace pouvant être à l’origine de la dépossession des terres qu’elles détiennent.
‘’Les résultats de nos enquêtes indiquent que 93% des personnes interrogées perçoivent la GOANA comme une menace parce qu’elle risque de conduire à leur dépossession’’, a affirmé Fernando Kawe, coordonnateur du projet de renforcement de la bonne gouvernance environnementale.
La Grande offensive a ainsi suscité auprès des élus locaux des réactions pouvant être regroupées en quatre catégories selon l’enquête : les communautés rurales qui n’ont pas affecté des terres, celles qui ont réagi en affectant d’abord des terres à leurs membres, les communautés qui ont crée une zone spécifique pour la GOANA et d’autres qui ont affecté des terres à des non membres.
Lancée le 18 avril dernier par le président Abdoulaye Wade, la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance vise à atteindre, à court et moyen termes, 500.000 T en production locale de riz. Ses autres objectifs sont : 2 millions de tonnes de maïs, 3 millions de tonnes de manioc, deux millions de tonnes pour les autres céréales tels que le mil, le sorgho, le fonio, une production de 400 millions de litres de lait et 43.500 tonnes de viande.