L’absence de route bride la vocation touristique de Dindéfélo, selon un responsable



(APS) - L’absence de route reliant Kédougou à Dindéfélo, nouvellement érigé en communauté rurale, bride la vocation touristique de ce village devenu un pôle d’attraction dans la région notamment du fait de sa cascade, a indiqué le responsable des jeunes de Dindéfélo.

‘’On veut vraiment que Dindéfélo continue à être le pôle d’attraction ici, mais pour cela, il faudrait encore qu’on nous aide par la route, parce que les gens ont envie de venir, mais la route, elle est ce qu’elle est. C’est la seule portion de route où pour 35 m, on fait 4 heures, les bonnes 4X4 feront deux heures, l’hivernage, c’est 4 heures’’, a dit Karim Camara, vendredi, en marge d’un séminaire sur le leadership féminin et les droits humains.

‘’Des fois, on est même coupé (de Kédougou), les gens vont (…) chercher le ravitaillement à vélo, c’est des choses vraiment qu’on déplore’’, a dit M. Camara en marge de cette rencontre de trois jours à Dindéfélo (près de la montagne en peul).

‘’Quand on parle de tourisme dans la région de Kédougou, la première chose que les professionnels du tourisme brandissent, c’est la cascade de Dindifélo, à ce titre, elle représente un attrait pour les touristes qui viennent à des périodes indéterminées’’, a-t-il ajouté.

D’ailleurs, c’est dans l’optique de faire de ce village une zone touristique de choix que dans le cadre d’un partenariat avec le conseil régional de Lisière en France, 20 jeunes originaires de la localité, ont été formés comme guides accompagnateurs nature, a-t-il renseigné.

Le campement qui a accueilli le séminaire a été réalisé par l’un d’entre eux, et d’autres s’en sortent dans le secteur du tourisme, a dit Karim Camara qui coordonne par ailleurs l’antenne régionale du Centre africain pour l’éducation aux droits humains (CAEDHU) et travaille la radio communautaire de Kédougou.

Concernant les attentes par rapport au conseil rural qui sera mis en place à l’issue des prochaines locales suite au nouveau découpage administratif qui a fait de leur village, une communauté rurale, M. Camara a déclaré : ‘’on aimerait qu’il valorise les richesses (touristiques) parce qu’elles existent’’.

‘’Il y a beaucoup de curiosités touristiques dans la zone, il suffit de les valoriser de les faire connaître’’, a-t-il fait valoir, citant en plus de la cascade qui draine beaucoup de personnalités du pays ainsi que des étrangers, la malle de Pélél, l’empreinte du chasseur de Tépérédiantoung, la cascade de Ségou, celle de Afia, les grottes de Dandé, le fleuve Gambie avec sa particularité de mangrove où l’on peut voir les hippopotames et les chimpanzés.

Soulignant les nombreuses possibilités qu’il y a de développer le tourisme écologique dans la zone, il a noté la nécessité de nouer un partenariat à travers la coopération décentralisée. ‘’J’espère que le conseil, une fois mis en place, va s’atteler à créer des partenariats avec des conseils régionaux d’autres pays pour venir en appoint à la formation, à la valorisation (et) à la promotion des curiosités touristiques de notre zone’’, a-t-il dit.

Dindifélo est village de plus de 1.400 habitants logé au flanc d’une colline en forme d’arc dans sa partie orientale. La Guinée qui est de l’autre côté, le premier village, celui de Lougué se situant à sept kilomètres.

‘’L’eau, la route l’emploi, c’est vraiment les principales urgences dans cette localité de Dindifélo’’, a-t-il résumé, relevant que les deux forages existants sont souvent en panne.

Les 35 kilomètres qui séparent Dindéfélo de Kédougou, ponctués de ravins et ruisseaux à travers un relief particulièrement accidenté, constituent un véritable parcours du combattant, pour les visiteurs, même à bord d’une voiture 4X4.

Fondé au début des années 1920 par un chasseur du nom de Manga Dian Pathé Traoré, ce village a par la suite reçu des vagues de populations en provenance de la Guinée, notamment du temps du régime de l’ancien président Sékou Touré, a noté Karim Camara.

Aujourd’hui, Dindéfélo compte deux campements et une auberge, reçoit des touristes, en majorité des Espagnols avec des piques d’affluence en août, avril et décembre, a noté Mamadou Sylla responsable de l’une de ces installations touristiques.


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