LA BANQUE MONDIALE SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2011 « Les pays fragiles à faible revenu ou touchés par un conflit n’ont encore atteint aucun des Omd »

Les pays fragiles à faible revenu avaient déjà prennent davantage de retard dans la course de l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Une situation inconfortable empirée par les conflits ou des violences criminelles extrêmes qui touchent surtout les pays africains. Suffisant pour la Banque mondiale d’appeler au renforcement de la gouvernance et les institutions nationales légitimes de manière à assurer la sécurité des citoyens, la justice et l’emploi et d’atténuer les facteurs de stress internationaux qui accroissent les risques de conflits violents.



Le « Rapport sur le développement dans le monde 2011 : conflits, sécurité et développement » de la Banque mondiale rendu publique le jeudi 7 avril 2011 révèle que les pays touchés par un conflit ou des violences criminelles extrêmes prennent du retard dans leur développement. La banque mondiale en mesurant l’impact de la violence sur le développement des pays a constaté que « les pays fragiles à faible revenu ou touchés par un conflit n’ont encore atteint aucun des Omd ».

Dans cette même logique, Sarah Cliffe, Directrice du Bureau "World Development Report" qui a présenté le rapport depuis le siège de la banque mondiale à Washington et retransmis par visioconférence dans beaucoup de pays dont le Sénégal a relève que « les pays qui sont le théâtre de violences prolongées ont un taux de pauvreté supérieur de plus de 20 points en moyenne à celui des autres pays ».

Un constat qui amène cette institution financière internationale à relever que « les effets de la violence observée dans telle ou telle région du monde se propagent à des zones plus stables par le biais des mouvements de réfugiés, des réseaux criminels, du trafic de drogue, de la propagation d’épidémies et des chocs sur les prix de produits de base tels que le pétrole ». La Banque mondiale fait remarquer qu’environ 1,5 milliard d’êtres humains vivent dans des pays touchés par des cycles répétés de violence politique et criminelle. Une situation qui, selon elle, engendre de la misère humaine et entrave le développement.

Cette institution de Bretton Woods indique que les pays qui ont été touchés par des conflits violents connaissent souvent des cycles répétés d’instabilité et de violence politique et criminelle. A l’en croire, « plus de 90% des guerres civiles observées durant la dernière décennie se sont déroulées dans des pays qui avaient déjà connu un conflit civil au cours des 30 dernières années ». Elle ajoute que les violences criminelles compromettent fréquemment les résultats positifs obtenus grâce aux processus de paix. Et de poursuivre : « les institutions faibles et illégitimes qui sont incapables d’assurer la sécurité des citoyens, la justice et l’emploi peuvent être source de crises dans des pays apparemment stables ».


Pour rompre ces cycles, la banque mondiale pense qu’il est crucial de renforcer la gouvernance et les institutions nationales légitimes de manière à assurer la sécurité des citoyens, la justice et l’emploi mais aussi d’atténuer les facteurs de stress internationaux qui accroissent les risques de conflits violents.

Dans cette logique, la banque mondiale pense qu’il est nécessaire de recentrer l’aide sur le renforcement de la confiance, la sécurité des citoyens, la justice et l’emploi ; renforcer les procédures des organismes internationaux de manière à permettre une action plus rapide ; d’intervenir au niveau régional ; de resserrer la coopération entre les pays à revenu faible, intermédiaire et élevé. Entre autres pistes, la Banque mondiale plaide pour l’investissement dans la prévention en améliorant la confiance, la sécurité des citoyens, la justice et l’emploi.

Dans ce même cadre, il fait état de la promotion de la création d’emplois dans les zones dangereuses, notamment dans les infrastructures électriques et les infrastructures de transport, l’accès aux financements et aux compétences, l’appui des pouvoirs publics à l’emploi dans les communautés locales, partenariat public-privé à l’appui du développement des entreprises locales.


Bacary DABO
Sud Quotidien

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