Une gestion efficiente des bassins de rétention peut lutter efficacement contre la pauvreté dans les zones rurales. C’est la conviction de la commission nationale de l’Unesco. Cet organisme, avec la Direction des bassins de rétentions et des lacs artificiels, a décidé de sensibiliser les populations riveraines sur la nécessité de valoriser ces réserves d’eau.
A Sébi-Ponty, dans la commune de Diamniadio, l’ancien bassin de rétention d’une capacité de 160.000 m3 d’eau qui alimentait l’ex-école William Ponty, revit. Une digue de protection y est érigée. Tout autour, de timides périmètres maraîchers verdissent. Des troupeaux de vaches viennent s’y abreuver, les populations riveraines s’y adonnent à une fructueuse activité piscicole. Si cette zone a retrouvé des couleurs, au grand bonheur des populations riveraines, c’est grâce à la politique de revitalisation des bassins de rétention entreprise au début des années 2000 par l’Etat du Sénégal. Aujourd’hui, on en compte 2.010 sur l’ensemble de l’étendue du territoire, selon le colonel Youssou Lô, directeur des bassins de rétention et des lacs artificiels. Il faisait partie de la délégation constituée des membres de la commission nationale de l’Unesco, de la Direction des bassins de rétention et des lacs artificiels, et de différents experts en visite de terrain après l’atelier d’avant-hier qui a porté sur la gestion et la valorisation des bassins de rétention en zone rurale.
Cette thématique est d’autant plus importante que, dans les zones rurales, il est constaté, de plus en plus, une baisse de production des systèmes agricoles et pastoraux, une perte de revenus qui ont fini d’installer une pauvreté et une insécurité alimentaire accentuées. Donc, leur valorisation, par une gestion efficiente, pourrait constituer une grappe d’activités génératrices de richesse alternative (maraîchage, jardins polyvalents, autres cultures de contre-saison, piscicultures, abreuvoirs etc.), en particulier pour les groupes vulnérables, à savoir les jeunes et les femmes des communautés rurales.
De nombreuses activités autour du bassin
Cela, les populations riveraines de ce bassin l’ont bien compris, si l’on se fie aux propos de Amadou Camara, le président du comité de gestion. Il a listé les nombreuses activités qui se développent autour du bassin, notamment l’élevage, le maraîchage et surtout la pisciculture, qui constitue une véritable source de revenus pour ceux qui s’y adonnent. Il a demandé au directeur des bassins de rétention et des lacs artificiels d’envisager l’augmentation de la capacité du bassin. « Il n’y a pas meilleure source de revenu à Diamniadio que les bassins de rétention », a-t-il indiqué. Le député Houlèye Diaw, membre de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire et originaire de la zone, a invité la dizaine de localités qui tire profit du bassin, de l’exploiter à bon escient. Aliou Ly, secrétaire général de la Commission nationale de l’Unesco pour le Sénégal, a estimé que la valorisation et la bonne gestion de ces ouvrages de stockage d’eau peuvent être une réponse aux problèmes de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté. Il a fait savoir que des programmes de bourses, dans le domaine agricole, pour les jeunes et les femmes existent déjà, sans oublier que des projets de lutte contre la pauvreté, à travers de petits financements, seront activés pour les aider.
Elhadji Ibrahima THIAM
Le Soleil
A Sébi-Ponty, dans la commune de Diamniadio, l’ancien bassin de rétention d’une capacité de 160.000 m3 d’eau qui alimentait l’ex-école William Ponty, revit. Une digue de protection y est érigée. Tout autour, de timides périmètres maraîchers verdissent. Des troupeaux de vaches viennent s’y abreuver, les populations riveraines s’y adonnent à une fructueuse activité piscicole. Si cette zone a retrouvé des couleurs, au grand bonheur des populations riveraines, c’est grâce à la politique de revitalisation des bassins de rétention entreprise au début des années 2000 par l’Etat du Sénégal. Aujourd’hui, on en compte 2.010 sur l’ensemble de l’étendue du territoire, selon le colonel Youssou Lô, directeur des bassins de rétention et des lacs artificiels. Il faisait partie de la délégation constituée des membres de la commission nationale de l’Unesco, de la Direction des bassins de rétention et des lacs artificiels, et de différents experts en visite de terrain après l’atelier d’avant-hier qui a porté sur la gestion et la valorisation des bassins de rétention en zone rurale.
Cette thématique est d’autant plus importante que, dans les zones rurales, il est constaté, de plus en plus, une baisse de production des systèmes agricoles et pastoraux, une perte de revenus qui ont fini d’installer une pauvreté et une insécurité alimentaire accentuées. Donc, leur valorisation, par une gestion efficiente, pourrait constituer une grappe d’activités génératrices de richesse alternative (maraîchage, jardins polyvalents, autres cultures de contre-saison, piscicultures, abreuvoirs etc.), en particulier pour les groupes vulnérables, à savoir les jeunes et les femmes des communautés rurales.
De nombreuses activités autour du bassin
Cela, les populations riveraines de ce bassin l’ont bien compris, si l’on se fie aux propos de Amadou Camara, le président du comité de gestion. Il a listé les nombreuses activités qui se développent autour du bassin, notamment l’élevage, le maraîchage et surtout la pisciculture, qui constitue une véritable source de revenus pour ceux qui s’y adonnent. Il a demandé au directeur des bassins de rétention et des lacs artificiels d’envisager l’augmentation de la capacité du bassin. « Il n’y a pas meilleure source de revenu à Diamniadio que les bassins de rétention », a-t-il indiqué. Le député Houlèye Diaw, membre de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire et originaire de la zone, a invité la dizaine de localités qui tire profit du bassin, de l’exploiter à bon escient. Aliou Ly, secrétaire général de la Commission nationale de l’Unesco pour le Sénégal, a estimé que la valorisation et la bonne gestion de ces ouvrages de stockage d’eau peuvent être une réponse aux problèmes de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté. Il a fait savoir que des programmes de bourses, dans le domaine agricole, pour les jeunes et les femmes existent déjà, sans oublier que des projets de lutte contre la pauvreté, à travers de petits financements, seront activés pour les aider.
Elhadji Ibrahima THIAM
Le Soleil