14 octobre 2008 — Une réunion consultative s’est tenue à la Banque mondiale dans le cadre des Assemblées annuelles 2008 sur le thème « Mobiliser la diaspora africaine pour le développement ». Réunissant notamment des représentants des pays d’Afrique, de l’Union africaine, de l’Agence des États-Unis pour le développement international et de divers autres bailleurs de fonds partenaires, elle était présidée par Obiageli Ezekwesili, vice-présidente de la Banque mondiale pour la Région Afrique.
Dans ses remarques préliminaires, Mme Ezekwesili a notamment retracé l’évolution du partenariat entre la Banque et l’Union africaine (UA) sur ce dossier, partenariat qui s’est concrétisé formellement par la signature d’un protocole d’accord entre les deux institutions, le 26 septembre dernier. Elle a également souligné l’appui que la Banque africaine de développement, les bailleurs de fonds européens — notamment la France, la Belgique, l’Allemagne et les Pays-Bas —, ainsi que l’USAID et l’ACDI (Agence canadienne de développement international) ont fourni sur ce dossier, lequel constitue selon elle un volet important mais méconnu du développement africain. « Ce dossier n’a rien de symbolique ; il est bien concret », a-t-elle dit.
Elle a par ailleurs exhorté les ministres africains à prendre des mesures concrètes pour faire une place à la diaspora dans leurs programmes de développement sectoriel, par exemple en matière de santé, d’éducation, d’énergie et d’agriculture. Elle a appelé les pays du continent à « reconnaître plus encore à quel point il importe d’établir des environnements porteurs pour mobiliser véritablement la diaspora et tirer parti de sa contribution au développement national, sous forme d’envois de fonds et de programmes de retour virtuels ou réels, ainsi que par l’établissement de cadre de politiques pour cette diaspora ».
Pour sa part, a-t-elle ajouté, la Banque est prête à fournir son appui aux responsables africains « là où il y a clairement et manifestement une demande et une prise en charge par le pays » — par exemple sous forme d’un travail d’analyse et de conseil solide mais sélectif, et dans le cadre des consultations sur les stratégies d’aide-pays. Les services financiers de la Banque travaillent déjà à la question de la réduction des coûts des envois de fonds, ainsi qu’à l’amélioration des données sur les envois en question vers les pays africains. Des évaluations sont déjà en cours dans plusieurs pays, tels que l’Ouganda ou le Nigéria. La diaspora est par ailleurs associée à certaines activités de prêt de la Banque ; c’est dans ce contexte, par exemple, que se situe un projet touristique actuellement en préparation en Éthiopie.
Le vice-président de la Commission de l’Union africaine, Erastus Mwencha, a fait observer que l’UA considère la diaspora comme sa sixième région, et a fait une place aux Africains de l’étranger dans sa structure de gouvernance. « Ils ont une place à la table, et une voix », a-t-il dit. En collaboration avec la Banque, l’UA s’emploie actuellement à déterminer les secteurs clés dans lesquels cette participation peut se faire.
Le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, a souligné l’appui que fournit son institution à l’initiative, citant en particulier une étude qu’elle a réalisée avec le concours du Gouvernement français sur le rôle et l’impact des envois de fonds. « Il est primordial de réduire le coût de transaction et la volatilité inhérents aux envois de fonds », a-t-il dit. Il a par ailleurs annoncé que la BAD examine actuellement les incidences que le ralentissement de l’économie des pays développés pourrait avoir sur les envois de fonds.
Pour sa part, l’administrateur de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), Henrietta Fore, a passé en revue les diverses formes de collaboration que celle-ci a établies avec la diaspora africaine au fil des ans. Elle a aussi parlé des nouvelles modalités de coopération qui prennent forme actuellement.
Le représentant du Gouvernement français, Kacim Kellal, chef du service des affaires internationales et du codéveloppement au ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement, a présenté les attributions de ce nouveau ministère, créé il y a deux ans seulement, en soulignant que celui-ci avait vu son budget global multiplié par dix dans ce laps de temps.
Aujourd’hui, ce ministère collabore avec la Banque mondiale dans trois domaines spécifiques : contribution à un fonds fiduciaire pour la mobilisation des migrants, pour un montant global de 3 millions d’euros sur trois ans ; contribution de 375 000 euros pour le rapport phare de la Banque sur les envois de fonds en Afrique ; et participation au Development Market pour la diaspora qui est prévu pour 2009 en Europe. M. Kellal a indiqué que son ministère s’intéresse particulièrement à la réalisation de projets concrets menés de façon individuelle ou collective sous la conduite de migrants, et qu’il poursuivra sa collaboration avec la Banque à cet égard.
Thierry Tanoh, vice-président de la Société financière internationale (IFC) pour l’Afrique subsaharienne et l’Europe de l’Ouest, a quant à lui décrit la diaspora africaine comme étant une source essentielle de savoir-faire et de capitaux. Il a également décrit les divers moyens utilisés par l’IFC pour associer des membres de la diaspora à ses programmes.
Les ministres du Mali, de la Tanzanie et de la République démocratique du Congo ont eux aussi décrit la façon dont leurs pays respectifs collaborent avec la diaspora, et les mesures qu’ils prennent pour établir un environnement plus porteur. Cela consiste notamment à mettre à l’étude l’instauration de la double nationalité, à mettre en place un régime de pension ouvert aux membres de la diaspora, et à garantir à ceux-ci l’exonération fiscale et la sécurité des fonds qu’ils peuvent décider de renvoyer chez eux à titre d’investissement.
Source: http://web.worldbank.org
Dans ses remarques préliminaires, Mme Ezekwesili a notamment retracé l’évolution du partenariat entre la Banque et l’Union africaine (UA) sur ce dossier, partenariat qui s’est concrétisé formellement par la signature d’un protocole d’accord entre les deux institutions, le 26 septembre dernier. Elle a également souligné l’appui que la Banque africaine de développement, les bailleurs de fonds européens — notamment la France, la Belgique, l’Allemagne et les Pays-Bas —, ainsi que l’USAID et l’ACDI (Agence canadienne de développement international) ont fourni sur ce dossier, lequel constitue selon elle un volet important mais méconnu du développement africain. « Ce dossier n’a rien de symbolique ; il est bien concret », a-t-elle dit.
Elle a par ailleurs exhorté les ministres africains à prendre des mesures concrètes pour faire une place à la diaspora dans leurs programmes de développement sectoriel, par exemple en matière de santé, d’éducation, d’énergie et d’agriculture. Elle a appelé les pays du continent à « reconnaître plus encore à quel point il importe d’établir des environnements porteurs pour mobiliser véritablement la diaspora et tirer parti de sa contribution au développement national, sous forme d’envois de fonds et de programmes de retour virtuels ou réels, ainsi que par l’établissement de cadre de politiques pour cette diaspora ».
Pour sa part, a-t-elle ajouté, la Banque est prête à fournir son appui aux responsables africains « là où il y a clairement et manifestement une demande et une prise en charge par le pays » — par exemple sous forme d’un travail d’analyse et de conseil solide mais sélectif, et dans le cadre des consultations sur les stratégies d’aide-pays. Les services financiers de la Banque travaillent déjà à la question de la réduction des coûts des envois de fonds, ainsi qu’à l’amélioration des données sur les envois en question vers les pays africains. Des évaluations sont déjà en cours dans plusieurs pays, tels que l’Ouganda ou le Nigéria. La diaspora est par ailleurs associée à certaines activités de prêt de la Banque ; c’est dans ce contexte, par exemple, que se situe un projet touristique actuellement en préparation en Éthiopie.
Le vice-président de la Commission de l’Union africaine, Erastus Mwencha, a fait observer que l’UA considère la diaspora comme sa sixième région, et a fait une place aux Africains de l’étranger dans sa structure de gouvernance. « Ils ont une place à la table, et une voix », a-t-il dit. En collaboration avec la Banque, l’UA s’emploie actuellement à déterminer les secteurs clés dans lesquels cette participation peut se faire.
Le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, a souligné l’appui que fournit son institution à l’initiative, citant en particulier une étude qu’elle a réalisée avec le concours du Gouvernement français sur le rôle et l’impact des envois de fonds. « Il est primordial de réduire le coût de transaction et la volatilité inhérents aux envois de fonds », a-t-il dit. Il a par ailleurs annoncé que la BAD examine actuellement les incidences que le ralentissement de l’économie des pays développés pourrait avoir sur les envois de fonds.
Pour sa part, l’administrateur de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), Henrietta Fore, a passé en revue les diverses formes de collaboration que celle-ci a établies avec la diaspora africaine au fil des ans. Elle a aussi parlé des nouvelles modalités de coopération qui prennent forme actuellement.
Le représentant du Gouvernement français, Kacim Kellal, chef du service des affaires internationales et du codéveloppement au ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement, a présenté les attributions de ce nouveau ministère, créé il y a deux ans seulement, en soulignant que celui-ci avait vu son budget global multiplié par dix dans ce laps de temps.
Aujourd’hui, ce ministère collabore avec la Banque mondiale dans trois domaines spécifiques : contribution à un fonds fiduciaire pour la mobilisation des migrants, pour un montant global de 3 millions d’euros sur trois ans ; contribution de 375 000 euros pour le rapport phare de la Banque sur les envois de fonds en Afrique ; et participation au Development Market pour la diaspora qui est prévu pour 2009 en Europe. M. Kellal a indiqué que son ministère s’intéresse particulièrement à la réalisation de projets concrets menés de façon individuelle ou collective sous la conduite de migrants, et qu’il poursuivra sa collaboration avec la Banque à cet égard.
Thierry Tanoh, vice-président de la Société financière internationale (IFC) pour l’Afrique subsaharienne et l’Europe de l’Ouest, a quant à lui décrit la diaspora africaine comme étant une source essentielle de savoir-faire et de capitaux. Il a également décrit les divers moyens utilisés par l’IFC pour associer des membres de la diaspora à ses programmes.
Les ministres du Mali, de la Tanzanie et de la République démocratique du Congo ont eux aussi décrit la façon dont leurs pays respectifs collaborent avec la diaspora, et les mesures qu’ils prennent pour établir un environnement plus porteur. Cela consiste notamment à mettre à l’étude l’instauration de la double nationalité, à mettre en place un régime de pension ouvert aux membres de la diaspora, et à garantir à ceux-ci l’exonération fiscale et la sécurité des fonds qu’ils peuvent décider de renvoyer chez eux à titre d’investissement.
Source: http://web.worldbank.org