Lancée depuis le 10 octobre dernier, la campagne de communication sur les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) a atterri à l’Assemblée nationale française et au Sénat. Objectif : sensibiliser les parlementaires sur l’importance des Omd.
(Correspondant permanent à Paris) - Durant son discours d’ouverture, dans la salle Victor Hugo de l’Assemblée nationale, de la campagne de communication sur les Omd, le secrétaire d’Etat français chargé de la Coopération et de la Francophonie a dit vouloir ‘s’appuyer sur tous ceux qui sont nos partenaires : des parlementaires, les administrations, les Ong et tous ceux qui travaillent pour les objectifs du millénaire pour développement’. Au-delà des parlementaires français, Alain Joyandet veut faire adhérer ses compatriotes aux huit objectifs du millénaire. ‘J’attends de mieux les faire connaître pour obtenir l’adhésion de nos concitoyens pour mener ensemble cette action de développement dans les pays en voie de développement. Il faut que nous nous y mettions tous parce que ces objectifs du millénaire sont peu connus. C’est important qu’ils soient mieux connus pour avoir une action qui soit beaucoup plus soutenue par l’opinion publique’, a-t-il dit au sortir du colloque dont le thème est : ‘Quelle communication sur les Omd ?’.
Les participants à ce colloque devaient réfléchir sur ‘pourquoi et comment amener l’opinion publique à s’intéresser au développement et à l’atteinte des objectifs du millénaire’, ‘comment les différents acteurs de l’aide au développement s’y prennent-ils pour sensibiliser l’opinion publique et quels résultats peut-elle avoir sur l’action des différents acteurs’. Ces questions sont d’autant plus importantes que l’on sait que les Français ne connaissent pas les Objectifs du millénaire pour le développement. En effet, ‘60 % d’entre eux n’en ont jamais entendu parler’, soutient Alain Renaudin, directeur de l’institut de sondage, Ifop. Le patron d’Ifop s’appuie sur les sondages réalisés à cet effet durant cet été. Mais ce qui est préoccupant, poursuit M. Renaudin, c’est que les Français sont ‘derniers en Europe et dans les pays de l’Ocde, à ne rien savoir sur les Omd’. D’où la nécessité de cette campagne de communication.
Pour combler ces lacunes, il est prévu d’envoyer des courriers à l’ensemble des 2 000 lycées que compte la France. Les différentes Ong qui s’activent en France sont également visées. Les prochaines journées européennes pour le développement qui se tiendront à Strasbourg seront également mises à profit. C’est ainsi que le film ‘8’, qui renvoie aux huit objectifs du millénaire, sera projeté à cette occasion. Tout comme le livre ‘Huit fois oui’, écrit par huit écrivains, sera également distribué.
La France profonde sera également visitée. C’est l’invite de Mme Henriette Martinez, député des Hautes Alpes. ‘Communiquons dans nos circonscriptions en organisant des séances de sensibilisation, saisissons toutes les occasions pour sensibiliser nos concitoyens non pas à la misère des pays en développement, mais à la bonne utilisation de l’argent du contribuable. D’où la stratégie des Omd qui sont une feuille de route que nous devons faire comprendre’, plaide Mme Martinez. Tout cela pour permettre à la France de rattraper ‘huit ans de retard’, selon Roland Biache, délégué général de Solidarité laïque et membre des plates-formes Coordination Sud et Educasol. Surtout que Pierre Wiltzer, président Conseil d’administration de l’Agence française de développement et ancien ministre, considère ce retard ‘assez choquant pour un pays (la France) dont l’une des valeurs est de porter la fraternité dans le monde’.
En tous les cas, le secrétaire d’Etat français à la Coopération et à la Francophonie se dit prêt à accompagner les pays en développement à atteindre les Omd. ‘C’est ce que nous faisons au quotidien : le développement économique, la création d’entreprise, la relance de l’agriculture, la scolarisation, l’action pour la santé, la lutte contre le sida. C’est une palette d’actions que nous conduisons, la France, nos partenaires européens, en liaison avec les Etats africains dont nous souhaitons qu’ils s’approprient cette action’, a-t-il dit après avoir ouvert le colloque. Faisant allusion au contexte de crise financière et de l’augmentation du chômage, le secrétaire d’Etat à la Coopération a soutenu que ‘ce n’est pas parce que cela va moins bien en France qu’il ne faut pas aider les autres’. ‘Nos concitoyens méritent d’être convaincus et c’est à nous de le faire afin de prendre les décisions qu’il faut’, plaide-t-il.
Wal Fadjri
(Correspondant permanent à Paris) - Durant son discours d’ouverture, dans la salle Victor Hugo de l’Assemblée nationale, de la campagne de communication sur les Omd, le secrétaire d’Etat français chargé de la Coopération et de la Francophonie a dit vouloir ‘s’appuyer sur tous ceux qui sont nos partenaires : des parlementaires, les administrations, les Ong et tous ceux qui travaillent pour les objectifs du millénaire pour développement’. Au-delà des parlementaires français, Alain Joyandet veut faire adhérer ses compatriotes aux huit objectifs du millénaire. ‘J’attends de mieux les faire connaître pour obtenir l’adhésion de nos concitoyens pour mener ensemble cette action de développement dans les pays en voie de développement. Il faut que nous nous y mettions tous parce que ces objectifs du millénaire sont peu connus. C’est important qu’ils soient mieux connus pour avoir une action qui soit beaucoup plus soutenue par l’opinion publique’, a-t-il dit au sortir du colloque dont le thème est : ‘Quelle communication sur les Omd ?’.
Les participants à ce colloque devaient réfléchir sur ‘pourquoi et comment amener l’opinion publique à s’intéresser au développement et à l’atteinte des objectifs du millénaire’, ‘comment les différents acteurs de l’aide au développement s’y prennent-ils pour sensibiliser l’opinion publique et quels résultats peut-elle avoir sur l’action des différents acteurs’. Ces questions sont d’autant plus importantes que l’on sait que les Français ne connaissent pas les Objectifs du millénaire pour le développement. En effet, ‘60 % d’entre eux n’en ont jamais entendu parler’, soutient Alain Renaudin, directeur de l’institut de sondage, Ifop. Le patron d’Ifop s’appuie sur les sondages réalisés à cet effet durant cet été. Mais ce qui est préoccupant, poursuit M. Renaudin, c’est que les Français sont ‘derniers en Europe et dans les pays de l’Ocde, à ne rien savoir sur les Omd’. D’où la nécessité de cette campagne de communication.
Pour combler ces lacunes, il est prévu d’envoyer des courriers à l’ensemble des 2 000 lycées que compte la France. Les différentes Ong qui s’activent en France sont également visées. Les prochaines journées européennes pour le développement qui se tiendront à Strasbourg seront également mises à profit. C’est ainsi que le film ‘8’, qui renvoie aux huit objectifs du millénaire, sera projeté à cette occasion. Tout comme le livre ‘Huit fois oui’, écrit par huit écrivains, sera également distribué.
La France profonde sera également visitée. C’est l’invite de Mme Henriette Martinez, député des Hautes Alpes. ‘Communiquons dans nos circonscriptions en organisant des séances de sensibilisation, saisissons toutes les occasions pour sensibiliser nos concitoyens non pas à la misère des pays en développement, mais à la bonne utilisation de l’argent du contribuable. D’où la stratégie des Omd qui sont une feuille de route que nous devons faire comprendre’, plaide Mme Martinez. Tout cela pour permettre à la France de rattraper ‘huit ans de retard’, selon Roland Biache, délégué général de Solidarité laïque et membre des plates-formes Coordination Sud et Educasol. Surtout que Pierre Wiltzer, président Conseil d’administration de l’Agence française de développement et ancien ministre, considère ce retard ‘assez choquant pour un pays (la France) dont l’une des valeurs est de porter la fraternité dans le monde’.
En tous les cas, le secrétaire d’Etat français à la Coopération et à la Francophonie se dit prêt à accompagner les pays en développement à atteindre les Omd. ‘C’est ce que nous faisons au quotidien : le développement économique, la création d’entreprise, la relance de l’agriculture, la scolarisation, l’action pour la santé, la lutte contre le sida. C’est une palette d’actions que nous conduisons, la France, nos partenaires européens, en liaison avec les Etats africains dont nous souhaitons qu’ils s’approprient cette action’, a-t-il dit après avoir ouvert le colloque. Faisant allusion au contexte de crise financière et de l’augmentation du chômage, le secrétaire d’Etat à la Coopération a soutenu que ‘ce n’est pas parce que cela va moins bien en France qu’il ne faut pas aider les autres’. ‘Nos concitoyens méritent d’être convaincus et c’est à nous de le faire afin de prendre les décisions qu’il faut’, plaide-t-il.
Wal Fadjri