POPULATIONS RURALES, Des victimes désignées des politiques éducatives déséquilibrées

Dans les pays africains, plus de 70% des populations vivent dans les zones rurales où, en dépit des énormes progrès enregistrés en matière de scolarisation des enfants en âge d’aller à l’école, il existe toujours d’énormes disparités entre les zones urbaines et rurales. Et bien que de loin moins coûteuse que celle des zones urbaines, les populations rurales continuent de faire les frais des taux de redoublement, d’abandons et d’échecs les plus élevés. Les causes sont nombreuses dont entre autres, l’absence de vision pluridisciplinaire dans l’adoption des politiques et programmes éducatifs en Afrique.



Les zones rurales en Afrique enregistrent les « taux de redoublement, d’abandons et d’échecs les plus élevés au monde ». C’est le constat fait hier à Rome (Italie) par les participants à l’Atelier de suivi sur l’Education des populations rurales Rurales en Afrique. Un constat qui révèle toutes les difficultés rencontrées par 70% des populations des Etats.

Et cette situation ne favorise guère l’équité tant recherchée par les systèmes éducatifs nationaux à moins de huit ans (2015) de la date butoir ( fixée par Efa-2000) pour l’atteinte de la scolarisation universelle par tous. Les causes sont nombreuses. Elles sont liées essentiellement à la pauvreté des populations, au manque de qualification des enseignants ; aux aléas liés aux difficultés agricoles ; aux tares culturelles, etc. Mais surtout à l’absence de politiques éducatives pluridisciplinaires. Ce qui semble également paradoxal dans cette situation c’est qu’en dépit du coût d’éducation des populations rurales largement moins élevé, ces dernières semblent toujours défavorisées dans les programmes de financement au niveau des Etats. En plus, les enseignants les mieux formés et les plus expérimentés sont toujours confinés dans les centres urbains où il existe un environnement favorable au renforcement des capacités et à la formation continuée du personnel enseignant. Des conditions qui auraient plutôt mieux servi à parfaire la formation des nouveaux types d’enseignants (volontaires de l’éducation) qui n’ont subi aucune formation professionnelle de base.

La rencontre de Rome qui est co-organisée par l’Association pour le développement de l’Education (ADEA) et l’organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) avec le soutien de la Coopération italienne, à en juger par les échos perçus à travers une vidéo-conférence organisée à cette occasion, aura permis des échanges d’expériences dans la prise en charge de l’éducation des populations rurales toujours plus problématique que celle des populations urbaines. Elle peut constituer également un excellent prétexte pour une nouvelle dynamique dans les orientations africaines en matière de politique éducative rurale.

Sud Quotidien

Accueil | Envoyer à un ami | Version imprimable | Augmenter la taille du texte | Diminuer la taille du texte
Bon à Savoir


Nouveau commentaire :


Dans la même rubrique :
1 2 3 4 5 » ... 28
Inscrivez-vous.entrez votre email pour garder le contact car nous avons besoin de vos avis et suggestions.merci d'avance