Hier, à Ziguinchor, M. Abdoulaye Sow, président de l’Union nationale des exploitants forestiers (Unef), a prêché le développement de la foresterie dans la région. Il a appelé à une exploitation rationnelle de la forêt, à une lutte soutenue contre les feux de brousse et à plus d’actions de reboisement.
Le président de l’Unef a officiellement installé, hier, le nouveau bureau de l’Union régionale des exploitants forestiers et son président, M. Samba Sow. Il en a profité pour appeler les exploitants d’ici à s’investir davantage dans les initiatives de mise en défens des forêts. Abdoulaye Sow les a exhortés à créer davantage de comités de lutte contre les feux de brousse « pour préserver le peu de forêts qui nous restent dans cette partie Sud du Sénégal. » Il les a invités aussi à mieux s’organiser et à faire des collectes, particulièrement dans les zones de circulation, pour avoir de l’argent et honorer leurs obligations de protection de la forêt.
M. Sow a saisi l’occasion de la cérémonie d’installation pour inviter les autorités à ouvrir la région de Ziguinchor à l’exploitation forestière, fermée depuis 1981, à cause du problème dit de Casamance. « C’est pour que les coopératives de la région aient des chantiers locaux de production, notamment dans les zones sécurisées. » Il a estimé que cela leur permettra d’exploiter légalement le bois d’œuvre, le bois artisanal, le charbon de bois. M. Sow a souhaité également que la politique d’exploitation contrôlée dans les zones aménagées, « en cours dans les régions de Tambacounda et de Kolda », soit étendue à Ziguinchor.
DEVELOPPEMENT A LA BASE - MME JOSEPHINE OUEDRAoGO : « Il faut responsabiliser la population et l’amener à faire confiance en elle-même »
Mme Joséphine Ouédraogo, Secrétaire exécutive d’Enda Tiers monde était samedi dernier en visite de prise de contacts dans la région de Ziguinchor. Son constat : « Le plus grand mal qu’on pourrait faire aux populations, c’est leur donner l’impression que sans des organismes comme le nôtre et l’extérieur, elles n’ont pas d’issue. »
A Enda, elle a conseillé : « Nous devons observer les tendances, voir un peu ce qui se passe, afin d’ajouter à ce que nous faisons d’autres perspectives. Celles qui permettent de stabiliser la population, de la rendre encore plus responsable, et surtout, de faire confiance en elle-même. » Mme Joséphine Ouédraogo n’a pas sous-estimé le travail fait par l’équipe régionale d’Enda et les populations. Toutefois, elle a jugé que pour certains types de besoins, nous devrons compter sur nos propres forces et chercher toujours à améliorer ce que nous faisons. Voilà l’« esprit d’autocritique » qu’elle voudrait apporter dans l’action de son organisme.
Mme Joséphine Ouédraogo était à Ziguinchor également pour voir ce qu’Enda fait sur le terrain. Elle souhaitait aussi comprendre, avec les équipes d’Enda, les enjeux de la région et discuter avec elles pour connaître leurs contraintes dans le travail et, enfin, réfléchir sur des nouvelles perspectives. Elle s’est déclarée heureuse de voir qu’Enda reste fidèle à sa vocation de travailler aux côtés des populations les plus pauvres. Cette présence d’Enda auprès de ces populations l’a rassurée surtout dans les îles d’Eloubalir et de Batighère 2, situées dans la communauté rurale d’Oukout (département d’Oussouye.)
« Nous sommes en train d’essayer de soutenir les populations pour satisfaire leurs besoins en eau douce et potable. Les populations apprécient l’existence des forages, ainsi que des citernes d’eau douce pour les îles qui sont complètement enclavées », a indiqué Mme Ouédraogo. En Casamance où Enda travaille depuis les années 1980, elle a visité d’abord la région de Kolda. Dans celle-ci tout comme à Ziguinchor, elle a poussé la réflexion avec les équipes de son organisme sur leur action et leur partenariat, avec les autres acteurs. C’était dans une perspective de revisiter leurs orientations et d’enrichir, la manière dont elles opèrent.
Le Soleil
Le président de l’Unef a officiellement installé, hier, le nouveau bureau de l’Union régionale des exploitants forestiers et son président, M. Samba Sow. Il en a profité pour appeler les exploitants d’ici à s’investir davantage dans les initiatives de mise en défens des forêts. Abdoulaye Sow les a exhortés à créer davantage de comités de lutte contre les feux de brousse « pour préserver le peu de forêts qui nous restent dans cette partie Sud du Sénégal. » Il les a invités aussi à mieux s’organiser et à faire des collectes, particulièrement dans les zones de circulation, pour avoir de l’argent et honorer leurs obligations de protection de la forêt.
M. Sow a saisi l’occasion de la cérémonie d’installation pour inviter les autorités à ouvrir la région de Ziguinchor à l’exploitation forestière, fermée depuis 1981, à cause du problème dit de Casamance. « C’est pour que les coopératives de la région aient des chantiers locaux de production, notamment dans les zones sécurisées. » Il a estimé que cela leur permettra d’exploiter légalement le bois d’œuvre, le bois artisanal, le charbon de bois. M. Sow a souhaité également que la politique d’exploitation contrôlée dans les zones aménagées, « en cours dans les régions de Tambacounda et de Kolda », soit étendue à Ziguinchor.
DEVELOPPEMENT A LA BASE - MME JOSEPHINE OUEDRAoGO : « Il faut responsabiliser la population et l’amener à faire confiance en elle-même »
Mme Joséphine Ouédraogo, Secrétaire exécutive d’Enda Tiers monde était samedi dernier en visite de prise de contacts dans la région de Ziguinchor. Son constat : « Le plus grand mal qu’on pourrait faire aux populations, c’est leur donner l’impression que sans des organismes comme le nôtre et l’extérieur, elles n’ont pas d’issue. »
A Enda, elle a conseillé : « Nous devons observer les tendances, voir un peu ce qui se passe, afin d’ajouter à ce que nous faisons d’autres perspectives. Celles qui permettent de stabiliser la population, de la rendre encore plus responsable, et surtout, de faire confiance en elle-même. » Mme Joséphine Ouédraogo n’a pas sous-estimé le travail fait par l’équipe régionale d’Enda et les populations. Toutefois, elle a jugé que pour certains types de besoins, nous devrons compter sur nos propres forces et chercher toujours à améliorer ce que nous faisons. Voilà l’« esprit d’autocritique » qu’elle voudrait apporter dans l’action de son organisme.
Mme Joséphine Ouédraogo était à Ziguinchor également pour voir ce qu’Enda fait sur le terrain. Elle souhaitait aussi comprendre, avec les équipes d’Enda, les enjeux de la région et discuter avec elles pour connaître leurs contraintes dans le travail et, enfin, réfléchir sur des nouvelles perspectives. Elle s’est déclarée heureuse de voir qu’Enda reste fidèle à sa vocation de travailler aux côtés des populations les plus pauvres. Cette présence d’Enda auprès de ces populations l’a rassurée surtout dans les îles d’Eloubalir et de Batighère 2, situées dans la communauté rurale d’Oukout (département d’Oussouye.)
« Nous sommes en train d’essayer de soutenir les populations pour satisfaire leurs besoins en eau douce et potable. Les populations apprécient l’existence des forages, ainsi que des citernes d’eau douce pour les îles qui sont complètement enclavées », a indiqué Mme Ouédraogo. En Casamance où Enda travaille depuis les années 1980, elle a visité d’abord la région de Kolda. Dans celle-ci tout comme à Ziguinchor, elle a poussé la réflexion avec les équipes de son organisme sur leur action et leur partenariat, avec les autres acteurs. C’était dans une perspective de revisiter leurs orientations et d’enrichir, la manière dont elles opèrent.
Le Soleil