Darou Back, de par sa position sur la carte géographique du pays, n’est pas du tout enclavé. Ses habitants le savent plus que quiconque d’autre, eux qui viennent de lancer un appel solennel à l’endroit des autorités, pour la réalisation du plan de lotissement des parcelles, facteur essentiel pour l’arrivée dans le village d’un réseau d’électrification local, et d’approvisionnement des populations en eau potable. Situé dans l’ancienne communauté rurale de Gagnick, à 15 Km de Kaolack, dans le département de Gossas, ce village dispose d’une population d’environ 450 habitants en majorité cultivateurs. Depuis quelques années maintenant, les populations de Darou Back souffrent de leur retard au point de vue développement.
A tous les niveaux dans les différents secteurs d’activités, c’est le chaos total, car à part l’agriculture qui occupe la plupart des jeunes et autres chefs de ménage, aucun autre type de profession, visiblement n’existe à Darou Back. Chaque matin, la plupart des jeunes chefs de famille convergent vers Kaolack, la capitale régionale la plus proche de la zone, à la quête d’un petit travail de tâcheron ou journalier dans une entreprise de construction de bâtiment Depuis maintenant une année, le village n’arrive plus à guérir ses habitants. L’unique case de santé ne fonctionne plus il y a une année déjà pour faute de manque de personnel. Au cours des années précédentes, l’infirmier chef de poste qui résidait, non loin de là, à Gagnick (7 Kms), y descendait une fois par semaine pour des séances générales de consultation.
La seule femme qu’on avait affectée pour des consultations permanentes dans cette case, est repartie pour des raisons relatives à la question de sa prise en charge. Les différents témoignages recueillis ça et là auprès des habitants indiquent que ce sont les femmes enceintes qui souffrent le plus de cette situation. Régulièrement en période de grossesse, elles sont transférées vers Kaolack, Gagnick , Colobane ou Wardiakhale, situé respectivement entre sept (7), six (6) et huit ( 8), pour leurs besoins d’assistance à l’accouchement. Certaines d’entre elles accouchent au moment de leurs transferts, ou des fois rendent l’âme à cause de l’état chaotique des pistes, et la précarité des moyens de transport. D’habitude, c’est dans des conditions difficiles qu’elles arrivent à mettre leurs enfants au monde, car non seulement, elles sont assistées par des hommes, de véritables profanes, mais surtout elles sont en permanence exposées de toutes les formes de pathogènes pouvant apporter des complications.
Les enfants de 0 à cinq (5) ans subissent le même sort aux moments des maladies diarrhéiques qui demeurent encore fréquentes dans la zone. Le système d’évacuation est l’unique alternative qu’il est aujourd’hui possible de prendre à Darou Back, car les milliers et les milliers de boîtes de médicaments qui gisaient sur les étagères de la case de santé sont toutes périmées et retournées au poste de Gagnick pour faute d’un personnel qui puisse les distribuer.
Une crise qui affecte tous les secteurs
Il y a de cela trois ans maintenant, les populations du village de Darou Back ne boivent guère l’eau puisée de leur forage. Installé dans le cadre du partenariat avec Caritas Sénégal, au courant des années 90, aujourd’hui, la consommation de son eau est interdite pour les populations, tout comme pour le cheptel. Le seul puit qui sert aujourd’hui d’abreuvoir aux populations, un trou de 70 mètres, n’est pas d’une abondance pour répondre à la demande quotidienne des populations en eau. « Depuis 8 h le matin, ma charrette est allée puiser l’eau à Gagnick, il fait 11 h, elle n’est pas encore là », témoigne Ousmane Sarr, un des notables du village. Malgré le fait que l’élevage exercé dans ce village, ne s’est limité que sur les caprins, les propriétaires des trois (3) troupeaux de bovins, les seuls que compte Darou Back, ont d’énormes difficultés pour trouver un point d’eau.
Chaque jour, les conducteurs de bêtes font la navette vers Gagnick pour pouvoir acheter une grande quantité d’eau et abreuver le cheptel. L’éducation dans ce village rencontre d’énormes difficultés pour franchir le cap de l’entrée en sixième. Les parents d’une manière générale s’inquiètent de l’avenir pour leurs enfants. La majeure partie des élèves qui réussît à l’entrée en sixième et orientés soit à Diourbel, soit à Kaolack, Khelcom ou Gagnick, rate souvent leur carrière pour des raisons liées à leur hébergement dans les collectivités d’accueil. La plupart d’entre eux n’arrivent point à trouver un hébergement dans ces villes ou villages, où le manque de proche parent, est synonyme d’un retour immédiat au village natal.
Les difficultés notées dans les conditions de vie des populations se sont en effet accentuées au cours de ces dernières années, avec le programme national de découpage administratif. Il faut noter que Darou Back ne dépend plus de Gagnick. Son raccordement dans la nouvelle communauté rurale de Khelcom qui va sans doute compter un effectif de 25 villages, suscite un espoir dans ce village où les populations n’ont qu’une revendication, le lotissement des parcelles habitables et des champs villageois.
Sud Quotidien
A tous les niveaux dans les différents secteurs d’activités, c’est le chaos total, car à part l’agriculture qui occupe la plupart des jeunes et autres chefs de ménage, aucun autre type de profession, visiblement n’existe à Darou Back. Chaque matin, la plupart des jeunes chefs de famille convergent vers Kaolack, la capitale régionale la plus proche de la zone, à la quête d’un petit travail de tâcheron ou journalier dans une entreprise de construction de bâtiment Depuis maintenant une année, le village n’arrive plus à guérir ses habitants. L’unique case de santé ne fonctionne plus il y a une année déjà pour faute de manque de personnel. Au cours des années précédentes, l’infirmier chef de poste qui résidait, non loin de là, à Gagnick (7 Kms), y descendait une fois par semaine pour des séances générales de consultation.
La seule femme qu’on avait affectée pour des consultations permanentes dans cette case, est repartie pour des raisons relatives à la question de sa prise en charge. Les différents témoignages recueillis ça et là auprès des habitants indiquent que ce sont les femmes enceintes qui souffrent le plus de cette situation. Régulièrement en période de grossesse, elles sont transférées vers Kaolack, Gagnick , Colobane ou Wardiakhale, situé respectivement entre sept (7), six (6) et huit ( 8), pour leurs besoins d’assistance à l’accouchement. Certaines d’entre elles accouchent au moment de leurs transferts, ou des fois rendent l’âme à cause de l’état chaotique des pistes, et la précarité des moyens de transport. D’habitude, c’est dans des conditions difficiles qu’elles arrivent à mettre leurs enfants au monde, car non seulement, elles sont assistées par des hommes, de véritables profanes, mais surtout elles sont en permanence exposées de toutes les formes de pathogènes pouvant apporter des complications.
Les enfants de 0 à cinq (5) ans subissent le même sort aux moments des maladies diarrhéiques qui demeurent encore fréquentes dans la zone. Le système d’évacuation est l’unique alternative qu’il est aujourd’hui possible de prendre à Darou Back, car les milliers et les milliers de boîtes de médicaments qui gisaient sur les étagères de la case de santé sont toutes périmées et retournées au poste de Gagnick pour faute d’un personnel qui puisse les distribuer.
Une crise qui affecte tous les secteurs
Il y a de cela trois ans maintenant, les populations du village de Darou Back ne boivent guère l’eau puisée de leur forage. Installé dans le cadre du partenariat avec Caritas Sénégal, au courant des années 90, aujourd’hui, la consommation de son eau est interdite pour les populations, tout comme pour le cheptel. Le seul puit qui sert aujourd’hui d’abreuvoir aux populations, un trou de 70 mètres, n’est pas d’une abondance pour répondre à la demande quotidienne des populations en eau. « Depuis 8 h le matin, ma charrette est allée puiser l’eau à Gagnick, il fait 11 h, elle n’est pas encore là », témoigne Ousmane Sarr, un des notables du village. Malgré le fait que l’élevage exercé dans ce village, ne s’est limité que sur les caprins, les propriétaires des trois (3) troupeaux de bovins, les seuls que compte Darou Back, ont d’énormes difficultés pour trouver un point d’eau.
Chaque jour, les conducteurs de bêtes font la navette vers Gagnick pour pouvoir acheter une grande quantité d’eau et abreuver le cheptel. L’éducation dans ce village rencontre d’énormes difficultés pour franchir le cap de l’entrée en sixième. Les parents d’une manière générale s’inquiètent de l’avenir pour leurs enfants. La majeure partie des élèves qui réussît à l’entrée en sixième et orientés soit à Diourbel, soit à Kaolack, Khelcom ou Gagnick, rate souvent leur carrière pour des raisons liées à leur hébergement dans les collectivités d’accueil. La plupart d’entre eux n’arrivent point à trouver un hébergement dans ces villes ou villages, où le manque de proche parent, est synonyme d’un retour immédiat au village natal.
Les difficultés notées dans les conditions de vie des populations se sont en effet accentuées au cours de ces dernières années, avec le programme national de découpage administratif. Il faut noter que Darou Back ne dépend plus de Gagnick. Son raccordement dans la nouvelle communauté rurale de Khelcom qui va sans doute compter un effectif de 25 villages, suscite un espoir dans ce village où les populations n’ont qu’une revendication, le lotissement des parcelles habitables et des champs villageois.
Sud Quotidien