Si l’école a pour vocation de permettre aux hommes et aux femmes qu’elle forme d’acquérir les connaissances nécessaires, celles-ci devraient contribuer à leur insertion harmonieuse dans la communauté et à leur participation active à la vie de la nation. C’est du moins la ferme conviction des responsables du centre régional d’orientation scolaire et professionnelle de Kolda /Sédhiou.
Durant ces trois derniers jours, ces responsables ont sillonné une bonne partie de la région de Sédhiou dans son versant Sud notamment, pour dérouler un paquet d’activités aux élèves allant dans le sens d’une sensibilisation de proximité sur la problématique de la déperdition et les possibilités qu’offrent les études pour un lendemain meilleur. Se voulant optimiste quant aux attentes de cette mission, Malang Mané, le directeur du Crosp de Kolda a fait remarquer dans un premier temps que « cette caravane entre dans le cadre du plan d’action du Crosp avec l’appui de l’Unicef. Et de plus en plus, il est question pour nous de faire de l’orientation un droit qui doit se manifester sur les résultats scolaires et sur les perspectives d’insertion.
Au niveau de l’accès à l’éducation, l’Etat a consenti d’énormes d’efforts, mais ces efforts appellent des défis qui consistent à faire en sorte que ces ressources humaines puissent être orientées vers des créneaux qui pourraient encourager l’émergence économique du pays ». Et le directeur du Crosp de Kolda d’inviter tous les acteurs de l’école à créer une synergie autour de la problématique d’une orientation fiable afin que « chaque enfant soit doté de possibilités les plus larges d’éducation, pour l’épanouissement optimal de ses potentialités et de sa personnalité, sur le respect scrupuleux des exigences démocratiques d’équité entre autres ».
Une bonne orientation comme solution aux échecs scolaires !
L’équipe cadre du centre régional d’orientation scolaire et professionnelle de Kolda est par ailleurs d’avis qu’une très bonne orientation constitue une des meilleures solutions aux nombreux échecs scolaires. « Nous sommes convaincus que l’orientation est un moyen d’éviter des échecs scolaires irrationnels mais surtout des déperditions massives. Et avec l’approche genre, nous constatons que les filles sont très souvent mal informées sur les possibilités d’insertion scolaire et professionnelle.
Car il est plus facile de se déplacer quand on sait ou l’on va et nous, nous sommes là pour indiquer la bonne voie à suivre », a dit M. Mané. Pour ce qui est du suivi accompagnement, l’inspecteur El Hadji Cissé, chargé de la coordination régionale de l’éducation à Sédhiou s’est félicité de la capacitation des surveillants en particulier. Il a souhaité toutefois une plus large prise en charge du personnel enseignant. « Autant les facteurs de réussite sont nombreux et variés, autant aussi les causes d’échec le sont. Dans nos classes, il y a deux facteurs qui pèsent sur les enseignants. C’est d’abord la massification qui ne permet pas du tout de s’occuper de tous les enfants, du fait du grand effectif mais aussi qu’ils n’ont pas été formés dans ce sens-là. Certes, le Crosp a remis des outils aux enseignants, mais cela ne doit pas éteindre l’option d’une formation beaucoup plus poussée. Ceci étant, ils pourront détecter et prévenir des cas possibles de déperdition ».
LES CIBLES APPRECIENT LES MODULES ET S’ENGAGENT
Dans le paquet d’activités du Crosp figurent entre autres des séances de causerie, d’entretien, des expositions, des émissions radiophoniques, des projections de films, des consultations psychologiques, l’enjeu des enregistrements à la naissance et des formations des surveillants. Sur l’axe du Brassou et du Balantacounda dans le département de Goudomp, la proximité et la dextérité dont les membres de l’équipe technique du centre régional d’orientation scolaire et professionnelle de Kolda ont fait montre pour la prise en charge des victimes de mine est d’une rare éloquence.
Quand de petits enfants, du bout des pinceaux, retracent des zones supposées être dangereuses, expliquent des formules de contournement des obstacles à leur scolarité découlant de stress multiforme, on ne saurait dès lors ignorer ce travail immense des psychologues conseillers. Ce fut vraiment le cas à Tanaff, Saré Yoba, Niagha, Djibanar, Thiar, Sathioum et Fassada. A Sédhiou commune, la projection d’un film documentaire sur le modèle de réussite a été une étape-charnière de cette caravane, parce qu’elle retraçait des cas d’écoles relatifs à des scénarios horribles mais qui ont tout de même réussi à se tirer d’affaire : « Ce film nous a montré des gens en difficulté qui se sont ouverts aux autres pour ensuite trouver des solutions possibles. Ce sont des épreuves très dures qui regroupent tous les ingrédients d’un échec mais par stoïcisme, on parvient toujours à surmonter les problèmes de la vie » révèle Ibou Dramé Sylla, élève au lycée Ibou Diallo de Sédhiou.
« C’est aussi à mon avis une interpellation à la communauté face aux multiples cas de viols sur les jeunes filles, les grossesses et mariages précoces. Il y a encore un rôle de sentinelle que la société doit continuer à jouer pour éviter certaines dérives », ont souligné pour leur part Safiétou Sabaly et Mariam Sow, toutes deux élèves au Lycée Ibou Diallo. « Cette consultation psychologique permet à l’élève de mieux se connaître, d’évaluer ses capacités, de repérer ses faiblesses mais aussi de se donner un projet de vie et d’étude. C’est également une possibilité de surmonter des formes de pressions sociales, de stress et de la violence sous toutes ses formes qui ont parfois des manifestations psychologiques qui empêchent l’élève de bien mener ses études », a notamment déclaré Moussa Kâ, psychologue conseiller au Crosp de Kolda.
Enfin, pour Mme Diatta Yadicone Sané, vaillante militante de la scolarisation des filles à Sédhiou, « le temps est venu pour que toute la communauté éducative renforce la synergie autour de l’enjeu de l’orientation pour une égalité des chances de nos enfants, filles comme garçons. Ils sont l’avenir de notre nation ». A noter que l’impact de cette sensibilisation s’est déjà fait sentir. Des requêtes ont été formulées séance tenante pour solliciter le Crosp. Mais en raison du manque criard de moyens logistiques de cette structure toujours remorquée par des ONG, le pari risque fort d’être vain quoique noble dans la forme et dans le fond.
Sud Quotidien
Durant ces trois derniers jours, ces responsables ont sillonné une bonne partie de la région de Sédhiou dans son versant Sud notamment, pour dérouler un paquet d’activités aux élèves allant dans le sens d’une sensibilisation de proximité sur la problématique de la déperdition et les possibilités qu’offrent les études pour un lendemain meilleur. Se voulant optimiste quant aux attentes de cette mission, Malang Mané, le directeur du Crosp de Kolda a fait remarquer dans un premier temps que « cette caravane entre dans le cadre du plan d’action du Crosp avec l’appui de l’Unicef. Et de plus en plus, il est question pour nous de faire de l’orientation un droit qui doit se manifester sur les résultats scolaires et sur les perspectives d’insertion.
Au niveau de l’accès à l’éducation, l’Etat a consenti d’énormes d’efforts, mais ces efforts appellent des défis qui consistent à faire en sorte que ces ressources humaines puissent être orientées vers des créneaux qui pourraient encourager l’émergence économique du pays ». Et le directeur du Crosp de Kolda d’inviter tous les acteurs de l’école à créer une synergie autour de la problématique d’une orientation fiable afin que « chaque enfant soit doté de possibilités les plus larges d’éducation, pour l’épanouissement optimal de ses potentialités et de sa personnalité, sur le respect scrupuleux des exigences démocratiques d’équité entre autres ».
Une bonne orientation comme solution aux échecs scolaires !
L’équipe cadre du centre régional d’orientation scolaire et professionnelle de Kolda est par ailleurs d’avis qu’une très bonne orientation constitue une des meilleures solutions aux nombreux échecs scolaires. « Nous sommes convaincus que l’orientation est un moyen d’éviter des échecs scolaires irrationnels mais surtout des déperditions massives. Et avec l’approche genre, nous constatons que les filles sont très souvent mal informées sur les possibilités d’insertion scolaire et professionnelle.
Car il est plus facile de se déplacer quand on sait ou l’on va et nous, nous sommes là pour indiquer la bonne voie à suivre », a dit M. Mané. Pour ce qui est du suivi accompagnement, l’inspecteur El Hadji Cissé, chargé de la coordination régionale de l’éducation à Sédhiou s’est félicité de la capacitation des surveillants en particulier. Il a souhaité toutefois une plus large prise en charge du personnel enseignant. « Autant les facteurs de réussite sont nombreux et variés, autant aussi les causes d’échec le sont. Dans nos classes, il y a deux facteurs qui pèsent sur les enseignants. C’est d’abord la massification qui ne permet pas du tout de s’occuper de tous les enfants, du fait du grand effectif mais aussi qu’ils n’ont pas été formés dans ce sens-là. Certes, le Crosp a remis des outils aux enseignants, mais cela ne doit pas éteindre l’option d’une formation beaucoup plus poussée. Ceci étant, ils pourront détecter et prévenir des cas possibles de déperdition ».
LES CIBLES APPRECIENT LES MODULES ET S’ENGAGENT
Dans le paquet d’activités du Crosp figurent entre autres des séances de causerie, d’entretien, des expositions, des émissions radiophoniques, des projections de films, des consultations psychologiques, l’enjeu des enregistrements à la naissance et des formations des surveillants. Sur l’axe du Brassou et du Balantacounda dans le département de Goudomp, la proximité et la dextérité dont les membres de l’équipe technique du centre régional d’orientation scolaire et professionnelle de Kolda ont fait montre pour la prise en charge des victimes de mine est d’une rare éloquence.
Quand de petits enfants, du bout des pinceaux, retracent des zones supposées être dangereuses, expliquent des formules de contournement des obstacles à leur scolarité découlant de stress multiforme, on ne saurait dès lors ignorer ce travail immense des psychologues conseillers. Ce fut vraiment le cas à Tanaff, Saré Yoba, Niagha, Djibanar, Thiar, Sathioum et Fassada. A Sédhiou commune, la projection d’un film documentaire sur le modèle de réussite a été une étape-charnière de cette caravane, parce qu’elle retraçait des cas d’écoles relatifs à des scénarios horribles mais qui ont tout de même réussi à se tirer d’affaire : « Ce film nous a montré des gens en difficulté qui se sont ouverts aux autres pour ensuite trouver des solutions possibles. Ce sont des épreuves très dures qui regroupent tous les ingrédients d’un échec mais par stoïcisme, on parvient toujours à surmonter les problèmes de la vie » révèle Ibou Dramé Sylla, élève au lycée Ibou Diallo de Sédhiou.
« C’est aussi à mon avis une interpellation à la communauté face aux multiples cas de viols sur les jeunes filles, les grossesses et mariages précoces. Il y a encore un rôle de sentinelle que la société doit continuer à jouer pour éviter certaines dérives », ont souligné pour leur part Safiétou Sabaly et Mariam Sow, toutes deux élèves au Lycée Ibou Diallo. « Cette consultation psychologique permet à l’élève de mieux se connaître, d’évaluer ses capacités, de repérer ses faiblesses mais aussi de se donner un projet de vie et d’étude. C’est également une possibilité de surmonter des formes de pressions sociales, de stress et de la violence sous toutes ses formes qui ont parfois des manifestations psychologiques qui empêchent l’élève de bien mener ses études », a notamment déclaré Moussa Kâ, psychologue conseiller au Crosp de Kolda.
Enfin, pour Mme Diatta Yadicone Sané, vaillante militante de la scolarisation des filles à Sédhiou, « le temps est venu pour que toute la communauté éducative renforce la synergie autour de l’enjeu de l’orientation pour une égalité des chances de nos enfants, filles comme garçons. Ils sont l’avenir de notre nation ». A noter que l’impact de cette sensibilisation s’est déjà fait sentir. Des requêtes ont été formulées séance tenante pour solliciter le Crosp. Mais en raison du manque criard de moyens logistiques de cette structure toujours remorquée par des ONG, le pari risque fort d’être vain quoique noble dans la forme et dans le fond.
Sud Quotidien