Perspectives Développement économique en 2009 : Le Dsrp II continue

Les objectifs de développement économique et financier à moyen et long terme vont continuer à s’inspirer des orientations déclinées dans le Document stratégique de réduction de la pauvreté (Dsrp 2). Il en est de même pour les politiques sectorielles.



Le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop a présenté, avant-hier, devant les députés, le rapport économique et financier du Sénégal pour l’exercice précédent et les grandes lignes de croissance économique pour 2009. Ainsi, dans le cadre de la Stratégie de croissance accélérée (Sca), l’Etat compte réduire le déficit du compte extérieur courant (hors dons) en dessous du seuil de 5 % retenu par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). En ce qui concerne le secteur primaire, il devrait progresser de 7,6 %, tiré particulièrement par l’agriculture qui, à son tour, devait croître de 10,7 %. Pour le secteur secondaire, note-t-on, l’ambition du gouvernement vise à relancer la productivité et la compétitivité des entreprises. Le secteur tertiaire, quant à lui, augmenterait de 5,8 % en raison du dynamisme des transports et des télécommunications. Pour les emplois du Produit intérieur brut (Pib), la consommation finale va, selon les estimations, progresser moins vite que le Pib (5 %). Parallèlement, le taux de croissance devrait tourner autour des 8,2 % grâce aux travaux effectués sur l’autoroute à péage, l’aéroport Blaise Diagne et les constructions de logements. Les tensions inflationnistes, liées à la vigueur de la demande, vont porter le niveau général des prix à 3,1 %. Le déficit courant de la balance des paiements devrait se situer à 9,1 % du Pib. Toutefois, le solde global serait excédentaire de 15 milliards.

Au titre des politiques sectorielles et réformes-clés, le gouvernement entend mener une politique de développement agro-sylvo-pastorale pour faire de l’agriculture le moteur de la croissance économique. Sur la gestion des ressources maritimes, note-t-on dans le rapport, l’effort du gouvernement tendrait à assurer la gestion durable et la restauration des ressources halieutiques. Par ailleurs, une amélioration de la productivité et de la compétitivité à partir de la réduction des coûts de facteurs devrait booster l’industrie sénégalaise. Une attention particulière sera portée sur l’énergie avec la construction des centrales à vapeur fonctionnant au charbon pour soutenir la Senelec. Dans le domaine de l’artisanat et des mines, les actions prioritaires favoriseraient l’accroissement des revenus des artisans, l’allègement des formalités administratives et l’incitation à l’investissement décliné par la Lettre de politique de développement du sous-secteur. Un accent particulier sera mis sur la réalisation de la couverture sanitaire, l’accès à l’eau potable et l’assainissement. Au plan culturel, le rapport indique que le gouvernement veille à l’exécution des grands projets que sont la Musée des civilisations noires, le Monument de la renaissance africaine, le grand théâtre et l’organisation du Festival mondial des arts nègres (Fesman).

Khady BAKHOUM
Wal Fadjri

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