(Jade/Syfia Sénégal) - Pour peser sur les politiques d’introduction du Jatropha Curcus. L (Tabanani en Ouoloff) au Sénégal, au détriment des cultures vivrières, la présidente de la Coordination des Ongs (Congad) et de l’Ong Green Sénégal, madame Woré Gana Seck, s’est dit prête pour nouer une forte alliance avec le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), ainsi qu’avec d’autres organisations de la société civile. Mme Woré Gana Seck s’exprimait à la clôture, jeudi à Thiès, de la journée de réflexion sur : ‘Les Agrocarburants au Sénégal’. C’était en présence d’une cinquantaine de participants composés de chercheurs agronomes, de forestiers, d’experts, d’agriculteurs, ainsi que des Ong Aprofes, Fongs, Solsoc, Mutuelle ‘’Oyofal Paj’’ et Green Sénégal. ‘Nous allons nouer un partenariat avec le Cncr. Et en tant que société civile, nous allons amener la réflexion sur les agro carburants à la base’, a ainsi annoncé la patronne du Congad.
En dépit même de ses indéniables opportunités pour palier la crise alimentaire et énergétique, la culture du Jatropha au Sénégal n’a pas emporté l’adhésion des organisations de producteurs et de la civile participant à cette journée de réflexion. ‘Il faut que la politique agricole du Sénégal soit définie par tous. Et notre rôle aujourd’hui, c’est de dire qu’on n’est pas d’accord sur la culture du Jatropha au détriment des cultures vivrières’, a dit encore Mme Woré Gana Seck.
La patronne du Congad et de Green Sénégal a annoncé à ce propos la création d’un vaste réseau dit Réseau des politiques agricoles et commerciales (Repac). Cela, d’autant que la crise alimentaire et énergétique avec la flambée des prix, s’invite dans les débats sur la Stratégie de croissance accélérée (Sca) prônée par l’Etat.
Au cours de cet atelier d’échanges, les paysans de la Fongs, mais aussi les femmes de l’Aprofes ont apporté des arguments pertinents sur la nécessité d’une large concertation. Ils ont condamné tout parachutage d’idées venues d’en haut sans l’implication des acteurs à la base. ‘On acceptera plus qu’on vienne nous dire faite ceci ou cela. On viendra toujours participer aux débats pour donner notre point de vue de paysan ayant une certaine expérience’, a déclaré Mr Mass Gning de la Fongs.
La productivité du Jatropha peut aller jusqu’à 12 tonnes de graines à l’hectare, soit environ 600 litres d’huile. Les tourteaux, riches en azote, peuvent être utilisés comme engrais organique ou comme aliment de bétail après élimination de l’alcaloïde.
Parmi les recommandations de cet atelier, conduit par le Dr Saliou Ndiaye de l’Ufr-Sadr (Ex-Ensa) de Thiès, figurent : la fourniture de compléments de recherche sur le Jatropha, le renforcement des informations et de la sensibilisation en direction des Organisations paysannes (Op) et des élus locaux, la nécessité de régler la question foncière en se fondant sur la Loi d’Orientation agro-sylvo pastorale, l’instauration d’un code de conduite pour régulation les emblavures, une meilleure implication des Op et de la société civile.
A signaler qu’au cours de ces échanges, différents participants ont déploré l’absence d’une politique agricole rigoureuse et planifiée menée au Sénégal où l’on constate des ‘programmes spéciaux’, des ’plans Reva’, etc.
Wal Fadjri
En dépit même de ses indéniables opportunités pour palier la crise alimentaire et énergétique, la culture du Jatropha au Sénégal n’a pas emporté l’adhésion des organisations de producteurs et de la civile participant à cette journée de réflexion. ‘Il faut que la politique agricole du Sénégal soit définie par tous. Et notre rôle aujourd’hui, c’est de dire qu’on n’est pas d’accord sur la culture du Jatropha au détriment des cultures vivrières’, a dit encore Mme Woré Gana Seck.
La patronne du Congad et de Green Sénégal a annoncé à ce propos la création d’un vaste réseau dit Réseau des politiques agricoles et commerciales (Repac). Cela, d’autant que la crise alimentaire et énergétique avec la flambée des prix, s’invite dans les débats sur la Stratégie de croissance accélérée (Sca) prônée par l’Etat.
Au cours de cet atelier d’échanges, les paysans de la Fongs, mais aussi les femmes de l’Aprofes ont apporté des arguments pertinents sur la nécessité d’une large concertation. Ils ont condamné tout parachutage d’idées venues d’en haut sans l’implication des acteurs à la base. ‘On acceptera plus qu’on vienne nous dire faite ceci ou cela. On viendra toujours participer aux débats pour donner notre point de vue de paysan ayant une certaine expérience’, a déclaré Mr Mass Gning de la Fongs.
La productivité du Jatropha peut aller jusqu’à 12 tonnes de graines à l’hectare, soit environ 600 litres d’huile. Les tourteaux, riches en azote, peuvent être utilisés comme engrais organique ou comme aliment de bétail après élimination de l’alcaloïde.
Parmi les recommandations de cet atelier, conduit par le Dr Saliou Ndiaye de l’Ufr-Sadr (Ex-Ensa) de Thiès, figurent : la fourniture de compléments de recherche sur le Jatropha, le renforcement des informations et de la sensibilisation en direction des Organisations paysannes (Op) et des élus locaux, la nécessité de régler la question foncière en se fondant sur la Loi d’Orientation agro-sylvo pastorale, l’instauration d’un code de conduite pour régulation les emblavures, une meilleure implication des Op et de la société civile.
A signaler qu’au cours de ces échanges, différents participants ont déploré l’absence d’une politique agricole rigoureuse et planifiée menée au Sénégal où l’on constate des ‘programmes spéciaux’, des ’plans Reva’, etc.
Wal Fadjri