Production animale, céréalière et halieutique : Les producteurs de Dakar ont bonne mine



Les producteurs de la zone urbaine et périurbaine de Dakar affichent le sourire. Ils obtiennent des résultats qu’ils doivent à l’appui de l’Ancar.

A les voir dans leurs différentes petites unités de transformation de produits halieutiques et de céréales locales, ainsi que dans leurs champs de production, ces producteurs, hommes et femmes, jeunes et vieux, il se lit sur leur visage une certaine satisfaction. Ils affichent, en effet, la bonne mine. Celle d’être bien formés et encadrés par des techniciens agricoles et ruraux. En tout cas, ils semblent être bien organisés dans le travail.

Vêtus de blouses blanches pour certains, de grands boubous pour d’autres, ils étalent fièrement leurs produits bien entretenus dans des emballages en plastique du reste acceptables parce que propres. C’est le fruit de leur travail qu’ils montrent à la délégation de l’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar) conduite par son Directeur général, M. Chérif Salif Sy. Venus s’enquérir, dans la journée d’avant-hier, de l’état d’avancement des activités des producteurs et de leurs difficultés sur le terrain lors d’une visite de supervision organisée par la Direction régionale de l’Ancar de Dakar, les techniciens agricoles et ruraux de cette structure d’encadrement ont prêté une oreille attentive aux assistés. Ces derniers ont tenu, d’abord, à remercier de vive voix ces techniciens qui leur ont apporté une assistance en les formant aux techniques de transformation des céréales locales, des produits halieutiques, de l’hygiène et de la qualité des produits, et en leur appuyant aussi sur l’élaboration d’une requête de financement.

Un encadrement qui a porté ses fruits pour avoir permis aux différentes organisations de producteurs visités par la délégation d’enregistrer des résultats qui font leur satisfaction. La Présidente du Collectif des femmes pour la lutte contre l’émigration clandestine/Gie Natangué de Pikine et de la Commune d’arrondissement de Thiaroye sur mer s’en félicite. ‘Entre octobre 2007 et septembre 2008, 55 femmes ont été formées par l’Ancar sur les techniques de transformation des produits halieutiques et des céréales locales. Cette formation nous a permis d’installer une unité de transformation. Nous avons présenté nos produits aux foires et salons nationaux et internationaux. Nous avons été présents à la Fiara, au Siagro et au salon international de Paris’, souligne fièrement Yayou Bayame Diouf. ‘Nous avons aussi reçu des financements de certains partenaires comme l’Ong belge Solidarity couleur café, avons été primés par le chef de l’Etat sénégalais avec une récompense de 2 millions de francs Cfa et du matériel de transformation des céréales locales’, s’empresse-t-elle d’ajouter.

Au complexe agro-alimentaire des femmes de Guédiawaye, dans la Commune d’arrondissement de Sam Notaire, c’est le même sentiment de satisfaction qui est affiché. ‘Vingt-cinq femmes sont formées et nous avons la meilleure qualité de la production’, se réjouit la présidente, Mme Khady Sylla. Du côté des Groupements d’intérêt économique (Gie) Wurtindé et Jaaga Ndiral Naforé situés dans la Communauté rurale de Sangalkam, ville de Rufisque, les appuis de l’Ancar sont plutôt orientés vers les activités de reboisement et d’embouche bovine. Avec comme objectifs, la lutte contre l’ensablement des cuvettes maraîchères et des habitations et le renouvellement de la bande de filaos ainsi que le renforcement des capacités des éleveurs. Là aussi, des résultats ont été obtenus par les organisations de producteurs. Le président du Cadre local de concertation des organisations de producteurs, M. Assane Bâ, parle ainsi de 43 ha reboisés entre 2003 et 2008, de la formation d’une vingtaine de personnes, de la vaccination et du déparasitage, ainsi que de l’amélioration de l’état de santé des animaux grâce à une meilleure alimentation.

Ainsi, les producteurs ont fait de bonnes appréciations de l’appui de l’Ancar. Cependant, ils le jugent insuffisant. Et ils demandent au Dg de faire plus. Ils insistent sur la nécessité d’améliorer les moyens d’intervention des agents de l’Ancar et l’amélioration des systèmes de productions animales et végétales. Mais ce qu’ils veulent surtout, c’est de disposer des moyens matériels. Des demandes qui ont bien été accueillies par le Dg qui leur promet de faire plus et à la hauteur de ses moyens.

Wal fadjri

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