RELANCE DE LA FILIERE MAIS A TAMBA : Les producteurs adoptent un manuel de procédure



C’est un nouvel élan qui va renaître au niveau de la fédération des maïsiculteurs de la zone cotonnière, encadrée par BAMTAARE SODEFITEX. C’est 11.000 producteurs appartenant à 125 GIE disséminés dans quatre régions qui viennent de valider un manuel de procédures sur les procédures administratives et la tenue de comptes, le programme technique et budgétaire et sur intrants et matériel agricoles.

L’Adjoint au Gouverneur chargé du développement, Saer Ndao, a salué cette initiative qui met en phase le monde paysan et l’expertise d’encadrement.

Pour lui c’est un nouvel élan qui va naître avec le développement de la culture du mais qui tient à cœur le Président Abdoulaye Wade qui l’a placée en bonne place dans ces cultures de diversification afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire

La Fédération des Maïsiculteurs Unis (FMU) selon son Président Agna Diallo, a pour objectif de booster la production, la transformation et la commercialisation du maïs afin de participer à la promotion d’une agriculture familiale rentable et surtout de mettre en place une filière maïs économiquement rentable, socialement forte et institutionnellement durable. Il s’agit aussi de défendre les intérêts des maïsiculteurs, et veiller au développement de la filière « maïsicole » avec en toile de fond sa promotion de ses dérivés. C’est dans ce cadre, a-t-il souligné, que se place cette rencontre qui a permis en présence des services techniques, de se former sur la gestion et le plaidoyer.

Le Président de la FMU a tenu à remercier le président de la République pour l’intérêt qu’il accorde au monde rural en mettant à leur disposition depuis 2003 du matériel agricole et un programme pour relancer la culture du maïs.

Selon la directrice de Bamtaaré Sodefitex, Mme Mariétou Diawara, la mise à disposition de cet outil permet à la FMU de systématiser l’ensemble de ses procédures pour éviter la confusion et la gestion informelle du patrimoine commun.

Pour elle, l’adoption officielle du manuel constitue le point de départ d’un vaste mouvement qui comprendra notamment la traduction du manuel en langues nationales, la multiplication et la vulgarisation des dispositions du manuel au niveau des différentes instances et des membres afin de permettre l’appropriation des dispositions du manuel et la mise en place des outils opérationnels pour la relance de la filière.

L’informel avait insallé la déceptitude

En 1980 déjà, la Sodefitex, société régionale de développement rural à l’époque, avait commencé à apporter avec des associations de base des producteurs, un appui conséquent aux producteurs de céréales de la zone cotonnière, selon Mariétou Diawara, la directrice de Bamtaaré Sodefitex. Pendant près de deux décennies, l’appui de la SODEFITEX touchera aussi bien l’expérimentation agronomique, l’approvisionnement en intrants, la vulgarisation de techniques de production et la commercialisation pour le compte du Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) à partir de 1987, du segment de la transformation des céréales à travers la mise en place de petites minoteries villageoises.

La SODEFITEX en 1988 / 1989 après le Commissariat à la Sécurité Alimentaire, se retire de la collecte à cause des difficultés et la crise aiguë que rencontre le coton. C’est pourquoi, selon Mme Diawara, en avril 2000, un pas important a été franchi vers l’autonomisation des producteurs de maïs avec la création de la Fédération des Maïsiculteurs Unis (FMU) qui comprend alors six unions locales (Tambacounda, Kédougou, Kolda, Dabo, Koungheul et Nioro). La FMU se développe rapidement et s’érige en acteur incontournable dans la gestion de la filière maïs et compte actuellement 7000 à 8000 maïsiculteurs répartis en 520 groupements. Au plan de la production, les rendements sont élevés par rapport à la moyenne nationale avec 2.300 kg /ha en moyenne contre moins de 1.100 kg /ha au niveau national de 1999 à 2003. Cette performance est liée à la maîtrise de plus en plus forte du paquet et de l’itinéraire technique qui sont vulgarisés grâce aux formations et à l’appui conseil menés régulièrement. C’est pourquoi, dira-t-elle, cela a permis d’assurer la sécurité alimentaire des ménages et de dégager un surplus agricole commercialisable, facteur essentiel pour l’édification de la filière maïs.

Mais cette implication de la FMU dans la filière connaît aussi ses limites dira la Directrice de Bamtaaré notamment pour ce qui est de la gestion du crédit marquée par d’énormes difficultés de remboursement. La Sodefitex finira d’ailleurs en 2002/2003 par ne plus s’impliquer dans le volet crédit à la FMU après avoir cautionné à 50% un crédit de la Senchim à l’organisation et dont le remboursement constitue aujourd’hui encore un objet de litige, selon Mme Diawara. Le Programme de relance de la filière maïs mis en place par l’Etat du Sénégal en 2004, tombe en bouée de sauvetage en mettant à la disposition de la FMU et de ses membres, un crédit intrant conséquent. Au lieu de consolider la FMU, la gestion de ce crédit constituera le véritable point de départ de la décrépitude actuellement notée au sein de l’organisation qui avait pourtant atteint un niveau de développement très appréciable.

En effet, les problèmes dans le remboursement qui avaient été notés les années antérieures, vont s’accentuer et se greffer à un manque de transparence dans la gestion. C’est dans ce contexte que germera l’idée de l’élaboration d’un manuel de procédures. Il fallait en effet mettre à la disposition de la FMU un outil qui lui permet de systématiser l’ensemble de ses procédures pour éviter la confusion et la gestion informelle d’un patrimoine commun.

Le Soleil

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